400 000 euros d’impayés ? Inquiétudes autour de l’avenir du Gamyo Epinal
Au lendemain de la victoire des Gamyo d’Epinal contre Nice (6-4), qui a permis au club vosgien de prendre la tête de la poule de maintien, de vraies inquiétudes se font jour en coulisses autour de son avenir. Depuis plusieurs mois, des retards de salaires étaient évoqués pour les joueurs et des rumeurs faisaient état de difficultés diverses.
France Bleu Sud Lorraine révèle ce mercredi des informations qui font craindre le pire pour le futur proche du club. D’ici quelques semaines, le dossier spinalien sera examiné par le gendarme financier du hockey français, la CNSCG. Et le maintien sportif acquis sur la glace pourrait ne pas avoir de prolongement sur le terrain administratif.
Selon France Bleu, le club cumulerait “jusqu’à 400 000 euros de dettes”, soit environ un quart de son budget. Le média lorrain évoque trois procédures judiciaires lancées à son encontre par l’ancien entraîneur Stéphane Barin, un ancien joueur ainsi que l’équipementier dont le préjudice se monterait à 80 000 euros de factures impayées.
Concernant Stéphane Barin, toujours sous contrat, le club n’aurait pas encore payé les 23 395 euros qu’il a été condamné à lui verser par ordonnance. D’autres anciens joueurs, qui auraient négocié leur départ entre 15 000 et 30 000 euros, pourraient prochainement se tourner vers les prud’hommes. Et certains fournisseurs seraient à bout de nerf.
On se rappelle du douloureux épisode de l’intersaison 2015, quand il a avait échappé de très peu au couperet de la relégation administrative après un redressement URSSAF grâce à une conciliation du CNOSF. Le club spinalien est soumis à un contrat d’objectifs strict qui lui impose un résultat excédentaire de 82 000 euros au 30 avril prochain. Les dirigeants reconnaissent des “problèmes de trésorerie” et disent réfléchir à des “solutions”.
Trois ans après être passé tout près d’un premier titre de champion de France – battu au 7e match de la série finale contre Gap – et à peine 6 mois après avoir inauguré la nouvelle tribune de Poissompré portant la jauge à 2500 spectateurs, le club spinalien serait-il en danger ? En tous cas l’étau se resserre. Joueurs, staff, supporters, amoureux du sport, tous retiennent leur souffle. Nous également. Espérons que l’histoire se termine bien.
