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Actu numérique : Ce que les Français pensent des réseaux sociaux et des influenceurs

Le 21 septembre 2023 par Francoise Fontanelle
Actu numérique : Ce que les Français pensent des réseaux sociaux et des influenceurs
Depuis la loi du 9 juin 2023, les influenceurs ne peuvent plus dire, montrer ou vanter les mérites de ce qu'ils veulent.

Selon les parlementaires, il y aurait 150 000 influenceurs actifs en France sur Youtube, Instagram, TikTok, Facebook, présentant des niveaux d’audience très variés. Seule une minorité, très visible, recourrait à des pratiques abusives ou à des escroqueries, faisant de nombreuses victimes et nuisant à la majorité des influenceurs et des créateurs de contenus qui, eux, respectent les règles.

52 % des Français estiment que les réseaux sociaux représentent un reflet fidèle de la société. 61 % des Français considèrent que les réseaux sociaux exercent une forte influence sur la société (71 % chez les 15-24 ans).

70 % des Français ont une mauvaise image des influenceurs. Les 15-24 ans sont la seule tranche d’âge a en avoir une image plus positive (50 %) que négative (42 %). Un métier qu’ils aimeraient même exercer pour 50 % d’entre eux.

8 Français sur 10 cherchent à éviter au maximum les publicités sur leurs réseaux. 78 % déclarent les vivre comme une nuisance. Pour plus de 6 Français sur 10 (63%), la « désinfluence », le fait de déconseiller certains produits peu responsables, est une démarche vertueuse dans le contexte actuel d’inflation et de surconsommation.

Source : Étude Toluna Harris Interactive pour Les Zooms de l’observatoire Cetelem 2023 Enquête 2/3 « Les réseaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire », réalisée en ligne les 25 et 26 mai 2023. Échantillon de 1 010 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Influenceurs : Que dit la loi du 9 juin 2023 ?

Cette loi, promulguée au début de l’été, a pour objectif de définir l’activité des influenceurs sur les réseaux sociaux et de protéger les consommateurs, dont fait partie un public souvent jeune. Elle propose :

Des définitions

  • Influenceurs « Personnes qui contre rémunération ou avantage en nature “ mobilisent leur notoriété auprès de leur audience pour communiquer ” en ligne ” des contenus visant à faire de la promotion, directement ou indirectement, de biens de services ou d’une cause quelconque ».
  • Agents d’influenceurs désigne les personnes qui mettent les influenceurs en relation avec les marques.

Un encadrement

Désormais, influenceurs, agents et annonceurs ont obligation de passer des contrats écrits au-delà d’un seuil de rémunération ou d’avantage en nature (il sera défini par décret). Les clauses suivantes seront obligatoires : mission confiée, conditions de rémunération, soumission au droit français dès lors que les abonnés visés sont en France,…

La loi introduit également une responsabilité solidaire en l’annonceur, l’agent et l’influenceur afin d’indemniser d’éventuelles victimes. Ceux-ci devront également respecter le cadre de la loi « Evin ».

L’interdiction

Des publicités faisant la promotion de la chirurgie et la médecine esthétique, de certains produits et services financiers (dont les cryptomonnaies), de l’abstention thérapeutique, des sachets de nicotine et des abonnements à des conseils ou à des pronostics sportifs, entre autres.

Les influenceurs sont aujourd’hui responsables vis-à-vis des acheteurs en cas de pratiques de « dropshipping » (vente de produits d’importation de mauvaise qualité ou de contre-façons).

Une meilleure information des abonnés

Les influenceurs doivent désormais indiquer clairement la mention « publicité » ou « collaboration commerciale » sur leurs contenus promotionnels. Idem pour les photos et les vidéos modifiées avec la mention « image retouchée » ou « image virtuelle ».

Sensibiliser les collégiens 

Contre le sexisme, la manipulation commerciale, les risques d’escroquerie en ligne et les informer sur les outils mis à disposition par les plateformes pour signaler des contenus illicites.

La loi du 9 juin 2023 prévoit des sanctions et des contrôles en cas de violation des interdiction ou des obligations posées : peine de prison et amendes pouvant aller jusqu’à 300 000 €. Pour renforcer le dispositif de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), une brigade de 15 agents est aujourd’hui dédiée à l’influence commerciale.

L’État appelle également les réseaux sociaux à collaborer à la régulation le secteur de l’influence commerciale et favoriser l’information du public sur les droit et les devoirs des influenceurs et des agents.

Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter : ici

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