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Olympiade culturelle de Grand, l’évènement à ne pas manquer !

Le 25 mai 2024 par Francoise Fontanelle
Les Romains estimant le combat d’infanterie plus noble, les corps d’archers étaient fournis par leurs troupes alliées.
© Romae Sagittarii

Brice Lopez, fondateur de l’association Acta, endossera le costume du messager grec Phidippidès pour porter, au pas de course, dans les écoles et collèges des alentours de Grand, un message destiné à la jeunesse. Sportif aguerri et spécialiste des sports antiques et médiévaux, il nous propose de plonger, via l’archéologie expérimentale, dans
la pratique du sport dans l’Antiquité.

Acta, le message de Phidippidès

©Acta
Phidippidès,
le célèbre mes-
sager, aurait
couru 42 km
pour annoncer aux Athéniens,
la victoire contre les Perses
à la bataille
de Marathon.

Du lundi 27 au mercredi 29 mai, Brice Lopez, alias Phidippidès, ralliera Grand à Neufchâteau pour s’adresser aux écoliers et collégiens. « Le message que je vais transmettre aux jeunes est un message de paix, de partage et de santé. Mais aussi de la nécessité de penser le sport comme une activité culturelle qui dépasse l’idée d’une performance réservée à une élite. La performance est certes intéressante, mais elle ne résume pas le sport. Il y a plus de sportifs du dimanche que de sportifs professionnels. Le rôle des fédérations sportives est de rendre le sport accessible à tous. De poursuivre un objectif santé et bien-être, et de diffuser les valeurs d’amitié, de fierté et de plaisir. Des valeurs longtemps effacées par la compétition, qu’il faut aujourd’hui remettre en avant. »

Vivre les jeux en Grand !

Trois semaines avant le début des Jeux de Paris 2024, l’amphithéâtre de Grand fera un bond dans le passé et vibrera au rythme des disciplines antiques.

« Lors de ces démonstrations, nous comparerons la manière dont on pratiquait ces disciplines dans l’Antiquité et leur forme moderne. Non pour juger la supériorité de l’une ou de l’autre, mais pour montrer, au travers des continuités et des discontinuités que l’on peut observer dans l’Histoire, que le sport est toujours en lien avec le culturel. En effet, des sociétés pratiquent des sports de manière différente du fait des singularités de leur culture respective. »

Lancer de javelot, lancer du disque, saut en longueur avec altères, tel qu’il était pratiqué dans le pentathlon antique, mais aussi boxe et lutte seront au programme. Des disciplines à propos desquelles nous avons de nombreuses idées fausses, notamment sur la violence des combats de pugilat. À découvrir également l’harpastum, un sport de balle très répandu dans l’Empire romain.

« Nous voir pratiquer donne envie aux gens de bouger et de participer. Aussi, dans un second temps, nous les mettons en action en leur proposant des ateliers où ils peuvent s’initier de manière ludique aux disciplines telles qu’elles existaient dans l’Antiquité. S’amuser est important. Le jeu, depuis toujours, fait partie d’une pratique culturelle très large dont le sport fait partie.

Ce sera l’occasion de parler de sport/santé, de médecine, et d’imaginer ce que le sport pouvait être dans le monde romain et dans une cité thermale aussi importante que celle de Grand où il était pratiqué au quotidien. Nous ferons donc de nombreux allers-retours entre le monde moderne et le monde antique ; et les sujets sont nombreux. Nous aborderons également l’histoire du sport féminin. »

© Acta

Romae Sagittarii, l’archerie dans l’Antiquité romaine

Thomas Deschamps et son association Romae Sagittarii (Archers romains) sera présent tout le week-end du 1ᵉʳ et 2 juin pour partager un volet de l’histoire romaine méconnu : la vie et le métier d’archer.

« Nous allons proposer des reconstitutions à partir d’éléments archéologiques dans l’objectif de présenter au grand public le visage de l’archerie à l’époque romaine. C’est-à-dire de la guerre des Gaules, au Iᵉʳ siècle après J.-C., à la chute de l’empire au Vᵉ siècle. L’archerie est un sujet peu connu. Cette arme, considérée par les Romains comme « l’arme du lâche », est restée le parent pauvre, laissant la Légion se tailler la part belle dans les manifestations. Or cette arme a été présente dans toutes les batailles, qui plus est souvent décisives, aussi avons-nous décidé de la remettre en lumière en créant l’association Romae Sagittarii en 2017. Je suis historien de formation et passionné d’archéologie. J’ai rassemblé une large documentation tirée des fouilles d’une forteresse romaine située dans la Syrie actuelle sur les rives de l’Euphrate. Doura Europos est un site très préservé, car il n’a jamais été occupé après la conquête perse. Surnommé « la Pompéi du désert », il n’a fait l’objet de fouilles que tardivement, dans les années 1920 – 1930. Les archéologues y ont retrouvé l’ensemble de l’équipement des archers : leurs vêtements, bijoux, accessoires, pointes de flèches, morceaux d’arcs, etc.

C’est dans ces sources que j’ai puisé les informations qui m’ont permis de recréer les armes et les costumes que l’on pourra découvrir à Grand. Ce sera aussi l’occasion de parler des formations de combat, d’expliquer comment l’arc était utilisé, mais aussi d’évoquer l’archerie en général.

Dans une première animation, nous présentons un campement d’archers composé de deux tentes, telles qu’elles étaient pendant l’époque romaine. Nous présenterons beaucoup de matériel reconstitué d’après des planches archéologiques et des modèles iconographiques : des pointes de flèches, des arcs, des carquois et les accessoires des archers romains.

Nous allons installer un pas de tir où les visiteurs pourront échanger librement avec nous et nous observer tirer avec des copies d’arcs romains, des arcs composites reconstitués avec du bois, des os, des tendons et de la colle de peau de poisson. Ce sujet étant très large, nous pourrons aborder beaucoup de choses sur cette facette moins connue de la société romaine antique.

Nous proposerons également un atelier initiation au tir à l’arc. Les visiteurs pourront tester les techniques de tir de l’Antiquité, s’essayer à des arcs sans viseur qui produisent des tirs instinctifs et apprendre différentes techniques de prise de corde, par exemple. On a tous taillé un petit arc et des flèches dans notre enfance et ce sera, pour beaucoup de gens, l’occasion d’apprendre des choses et de faire revivre cette petite madeleine… »

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