Concours International de Lyon : la micro-brasserie l’Opercule située à Senones remporte deux médailles d’argent

Le 18 avril 2024 par Valentine Mallet

Damien Froment et Maxime Clasquin , les fondateurs de L’Opercule

Chaque année, le Concours International de Lyon met en valeur les meilleurs produits du monde. Lors de sa 15ᵉ édition en mars 2024, la brasserie artisanale L’Opercule a remporté deux médailles d’Argent pour ses bières, la Blanche des Hautes-Vosges et la Session IPA. Fondée en 2017 à Senones, L’Opercule propose des bières de qualité, fruit d’un savoir-faire et d’une passion pour le houblon. Entretien avec Damien Froment, co-créateur de l’Opercule.

Damien, qui êtes-vous ?

“Je suis, avec Maxime Clasquin, fondateur d’Opercule. Nous venons tous les deux de Saint-Dié-Des-Vosges, mais le projet est réellement né à Nancy. Comme pas mal de vosgiens, nous sommes partis là-bas continuer les études. J’ai fait des études en lien avec l’environnement. Mais la terre me manquait, alors je suis parti en agriculture, puis en apiculture. C’est à ce moment-là qu’avec Maxime, on a réfléchi à la création d’une bière au miel…”

Parlez-nous un peu de l’Opercule…

“Pour la petite histoire, ce nom vient d’un groupe de musique qu’on a découvert sur France inter “Alvéole“. On trouvait ça original, on a cherché pour nous et on s’est mis d’accord sur Opercule.

C’est une micro-brasserie fondée en 2017, qui a plusieurs particularités, dont celle d’avoir une gamme fermentée au miel. Pour 2023, nous étions à 800 hectolitres et 1 000 litres de production. Dès 2018, nous avons agrandi la brasserie. Nos bières sont produites localement, et nous faisons pas mal de collaborations avec des entreprises comme CDHV ou le Café Canton. Nous travaillons avec du Houblon Comet qui caractérise les Vosges, nous faisons de la bière avec du sapin… On est deux fondateurs, et avons une petite équipe de deux brasseurs et un magasin. Nous faisons principalement de la blonde, de la bière au miel et de la triple.

Dans cette optique, nous avons en 2019 envoyés nos bières au concours. Et nous avons obtenu l’Or pour la Brune au café, issue d’une collaboration avec les cafés Canton, et la Triple. Puis, il y a eu la période de la covid qui a mis le concours en pause. Et nous l’avons retenté cette année, et nous sortons avec deux belles médailles d’Argent pour la Blanche des Hautes-Vosges faite avec la CDHV, et la Session IPA.”

Comment avez-vous trouvé toutes ses idées ?

“Vous savez, on cherche forcément à se démarquer. On est comme un chef cuisinier : on doit faire avec affinité. La majorité d’entre nous avons découvert la bière belge, avec du malt et de l’houblon. On ne le sait pas forcément, mais il y a beaucoup de levures différentes pour concocter la bière.

Pour les bières en collaboration, nous avions la réelle envie de créer local. Nous avons été en relation avec des artisans, et on a travaillé avec la CDHV, ce qui a donné cette bière médaillée.”

Pourquoi avoir tenté si rapidement les concours ?

Nous avons tenté le Concours International de Lyon – Vins bières spiritueux puisqu’il est reconnu à l’international, et par nos pères. Et nous étions sûrs de pouvoir faire la différence. Ça n’a pas manqué : nous avons été médaillés dès notre première participation. Alors, nous avons voulu retenter l’expérience, et sur les trois bières envoyées, deux ont été primées. Cela veut dire que les bières opercules apportent quelque chose. On est très satisfaits qu’elles remportent des prix.

Quel est le déroulement du concours ?

On s’inscrit selon des catégories. Le concours se passe en salle de dégustation, avec des jurys formés qui goûtent à l’aveugle. Toute personne goûtant les bières a été formée.

Combien de temps mettez-vous à concevoir vos bières ?

Dans notre cas, deux mois. On est une brasserie sans pression. C’est propre à nous car cela dépend de chaque fonctionnement de brasserie.

Pour en revenir au concours, avez-vous été vous-même jury ?

Je l’ai déjà été pour Vosges Terroir. Et c’est réellement dur de critiquer un produit : derrière, des personnes y ont mis du temps et tout leur amour . Il faut bien connaître le milieu que l’on note. L’avantage de goûter à l’aveugle, c’est que nous restons neutres : pas d’apriori, de préférence...

D’ailleurs, vous êtes une micro-brasserie…

Et oui ! Pour être une brasserie, il faut avoir 200 000 hecto. Et puis, on est encore jeunes, cela fait seulement six ans que l’on existe. On ne s’ennuie vraiment pas : on fait la mise en bouteille, on est en contact avec les clients… C’est un bel investissement, nous en sommes contents. On aimerait être encore plus flexibles.