Accueil > Focus > Environnement et énergies > Réchauffement climatique : il devient urgent de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre !

Réchauffement climatique : il devient urgent de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre !

Le 11 janvier 2022 par Jordane Rommevaux
Il est encore temps d'agir contre le réchauffement climatique.

La température moyenne globale ne cesse de croître depuis la période préindustrielle de 1850-1900. Son élévation atteint désormais 1,1°C, pour la décennie qui vient de s’écouler. Et chacune des quatre dernières décennies a été successivement la plus chaude depuis au moins 2000 ans !

« Le changement climatique affecte toutes les régions du monde et il s’intensifie », a averti le laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, en conclusion de la COP 26, le 12 novembre dernier. Depuis leur précédent rapport en 2013, les sciences du climat se sont enrichies d’avancées importantes avec des reconstitutions plus précises du climat passé, un réseau d’observation de la situation actuelle plus complet, l’amélioration des modèles du climat, une meilleure compréhension des effets et cycles de l’eau…

Avec ces nouveaux outils, les climatologues peuvent conclure que le réchauffement en cours est, bel et bien, imputable à l’activité humaine. Les gaz à effet de serre sont libérés dans l’atmosphère à hauteur de 90 %, par l’utilisation d’énergies fossiles et par le changement d’usage des terres, telle que la déforestation ou la destruction de tourbières. Même si cette influence est atténuée d’environ un tiers par l’effet refroidissant des particules de pollution, cette utilisation est néfaste pour la santé humaine. Le principal contributeur est en réalité le CO2.

Le méthane, dont la concentration a beaucoup augmenté au cours de la dernière décennie, est dû à certaines activités agricoles, il induit un fort effet de serre, bien que sa concentration dans l’atmosphère soit plus faible et donc d’une durée plus courte, avoisinant les 10 ans.

Quoiqu’il arrive, la situation semble irrémédiable et la température dans le monde augmentera de 1,5°C dans les 20 ans à venir. Et la relation est clairement établie entre la hausse de la température globale et les événements météorologiques de plus en plus extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les cyclones tropicaux ou encore les épisodes de fortes pluies qui provoquent d’importantes inondations. à l’échelle mondiale, les pluies torrentielles sont par exemple 7 % plus intenses par degré de réchauffement.

Les scénarios socio-économiques possibles

Il est encore possible d’agir pour que ce réchauffement ne dépasse pas les 2°C. Des scénarios socio-économiques sont avancés par les experts. Le scénario selon lequel les émissions de gaz à effet de serre stagnent au niveau actuel pendant quelques décennies, conduirait à un réchauffement qui dépasserait 2°C autour de 2050, et 3°C après 2100. Au-delà de 2°C, les pics de chaleur atteindraient fréquemment des seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé humaine, en Europe.

à l’opposé, le scénario d’action immédiate, dans lequel les émissions de CO2 atteignent un net zéro mondial d’ici 30 ans, conduirait à dépasser un niveau de réchauffement de 1,5°C. Cela implique d’engager des actions de grande échelle pour réduire immédiatement et chaque année les émissions de tous les gaz à effet de serre.

Des actions qui influent déjà sur le niveau des mers. La fonte des calottes polaires, la montée des eaux due à la dilatation de l’océan qui se réchauffe et à la fonte des glaciers et calottes et l’acidification de l’océan profond liée à l’absorption du CO2 se poursuivront pendant des centaines d’années, voire sur des millénaires…

Les experts évaluent que l’élévation du niveau moyen des mers serait d’au moins 50 cm en 2100 (par rapport à 1900) et de plusieurs mètres en 2300. Avec des émissions de gaz à effet de serre qui seraient en forte augmentation, les chiffres s’envolent : près d’1 m en 2100, et entre 2 et 7 m en 2300.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin