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Cosmos : le slam comme arme contre le harcèlement scolaire

Le 29 mars 2019 par Muriele Charlet-Dreyfus
Cosmos

Maxime Do Carmo alias Cosmos a tout juste vingt ans. Pendant ses années de collège, il a été en butte au harcèlement scolaire. Aujourd’hui, il brise la loi du silence et slame haut et fort pour sortir de cette spirale de l’enfermement.

Au commencement

« Tout a commencé à l’entrée au collège : premières insultes, premiers coups. Au début, je n’y prête pas attention : je me persuade que ce sont des gens bêtes. Parmi les ados, il y a des meneurs et d’autres qui suivent pour faire plaisir aux bourreaux. Parfois les harceleurs subissent eux-mêmes des violences et se vengent sur les autres. Pourquoi on est harcelé ? »

Pourquoi on est harcelé ?

« Parce qu’on est différent. Moi, je n’aime pas le foot. J’aime la pêche, Jean Ferrat et Georges Brassens. Mon père est portugais et ma mère, française. Alors j’entendais bolos, bâtard… On n’est jamais à l’abri d’humiliations. Les bourreaux font de l’intimidation : si tu parles, on fait mal à ceux que tu aimes. Et on te fait plus de mal à toi aussi. Alors on se tait. On se dit que ça va passer, qu’on ne vaut rien, qu’on le mérite. Mais ça ne passe pas ! »

Sauvé par le slam

« C’est à cette période que je découvre le rap et Grand Corps malade. Pendant un cours de musique, je slame un texte sur le harcèlement mais je suis agressé dans mon casier : tu n’as pas le droit de faire ça ! En seconde, je suis hospitalisé en raison d’une crise d’angoisse hyper aiguë. Les textes m’ont libéré de mon mal et m’ont sauvé. »

Les réseaux sociaux

« Le harcèlement touche davantage de filles. La mère de Marion, adolescente qui s’est suicidée, (cf. Marion 13 ans pour toujours) m’a tweeté : c’est super, ce que tu fais. Continue ! Je lui rends hommage dans mon EP Plus que des paroles. J’ai eu une chance phénoménale : mes parents m’avaient interdit les réseaux sociaux avant 16 ans. A la maison, ça me permettait de souffler ! Il reste beaucoup de choses à faire pour briser le mur du silence. Aujourd’hui, je suis prêt à intervenir dans des collèges. Je ne supporte pas la violence. »

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