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Des animaux de compagnie bientôt admis en EHPAD ? 

Le 17 février 2024 par Lilia Akani
© Adobe Stock

Aujourd’hui en France, les Ehpad permettant à leurs résidents de vivre avec leurs animaux de compagnie sont encore peu nombreux. Alors que l’entrée en maison de retraite peut être un cap difficile à vivre, les animaux de compagnie sont pourtant un repère pour les seniors. L’Assemblée nationale a voté récemment un amendement pour faire bouger les lignes.

Un lien à préserver

Pour les personnes âgées, avoir un animal de compagnie leur permet de rompre la solitude, de se sentir utile et de rester actifs. Des bénéfices tant sur le plan cognitif que sur le plan physique. Pouvoir continuer à vivre avec son chien ou son chat est rassurant et permet de garder un repère lorsque son environnement change. Sans oublier nos petits compagnons pour qui la séparation avec leurs maîtres est tout aussi difficile à surmonter. Un lien qu’il est nécessaire de préserver.

Garder son animal avec soi est aussi un moyen de créer des liens avec les autres résidents de la maison de retraite, de rompre la glace plus facilement, l’animal devenant un prétexte aux échanges. Les bénéfices peuvent aussi concerner le personnel de l’établissement. Avec un résident plus apaisé, les soins ou la toilette peuvent être plus faciles à gérer par exemple.

Bien vieillir

Cet amendement est issu de la loi « Bien vieillir » qui vise à prévenir la perte d’autonomie et à lutter contre l’isolement des personnes âgées ou handicapées. Adoptée par l’Assemblée nationale fin novembre 2023, elle prévoit donc l’obligation pour les Ehpad de garantir « le droit de leurs résidents d’accueillir leur animal ». Une « avancée sociétale » dont se réjouissait 30 millions d’amis dans un communiqué diffusé en décembre dernier et qui pointait ce problème depuis un certain temps déjà, déplorant le nombre des chiens et chats dont les maîtres ont été contraints de s’en séparer à contrecœur. Le texte prévoit également l’obligation pour les Ehpad de prendre « les dispositions nécessaires à cet accueil », (selon l’article 11 bis E de la proposition de loi). Cependant, des questions restent en suspens à l’heure où les établissements manquent de personnel. Qui pourra assurer les promenades d’un chien si le résident n’est plus autonome ? Comment gérer les conflits entre plusieurs animaux ? Sans oublier les questions d’ordre sanitaire ou médical. À présent, le Sénat doit valider les propositions adoptées par les députés. Affaire à suivre… .

Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter ICI

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