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Electro Deluxe en live sinon rien à Saint-Dié-des-Vosges

Le 23 mai 2018 par Bruno Veillon
Electro Deluxe en concert exceptionnel à Saint-Dié-des-Vosges.
© H. Lawson

Ils enchaînent les concerts aux quatre coins de la planète, enfiévrant les salles, tout en produisant une musique 100 % artisanale. Leur 8e album fait un carton. Electro Deluxe ne cesse de nous surprendre.

Electro Deluxe, un drôle de nom pour un groupe pas électro, bâtard inspiré du jazz, du funk, de la soul. « Au départ, ce nom était un peu une blague, avoue James Copley, le chanteur du groupe. Ca sonnait bien. Les soixante-huitards ont parfois donné des noms bizarres à leurs enfants, il faut les assumer ! »

Le groupe est né en 2001 de la fusion de deux noyaux d’amis qui se connaissaient : le saxophoniste Thomas Faure, le bassiste Jérémie Coke, le batteur Arnaud Renaville et le pianiste Gaël Cadoux.

Très tôt, ils ont décidé de monter une entreprise artisanale et de produire un répertoire original de compositions, pas de jouer du jazz dans des bars. Aujourd’hui, ils écrivent, produisent leur propre label indépendant. « Il n’y a pas de leader : on fait tout ensemble, note le chanteur. Chacun met sa sauce.  »

Le son d’Electro Deluxe, c’est « notre son, pas la chanson d’un seul, mais de tous  ». Le chanteur a été « adopté par eux, par hasard en 2010 ». A cette époque, même s’il venait d’une famille de musiciens, James travaillait dans les relations publiques et chantait uniquement le soir pour s’amuser.

C’est alors qu’il a été repéré par les membres du groupe qui l’ont invité sur scène puis convaincu de devenir musicien à plein temps. S’en suivent des albums et autant de succès dont une victoire du jazz en 2017. Depuis leur dernier Circle, ils ont enchaîné plus de 200 concerts dans le monde entier et achèveront leur tournée de deux ans le 18 octobre à l’Olympia. Conscients de la chance qu’ils ont, ils savourent leur vie aux quatre coins de la planète.

Ils sont à Istanbul ce soir, à Budapest, demain, puis en Allemagne et en France. La première fois qu’ils ont rencontré le public stambouliote, il y a quatre ans, ils se sont dit : ça va être des vacances de jouer ici. Et quelle ne fut pas leur surprise de voir que le public connaissait toutes leurs chansons et que le concert était à guichet fermé !

« Chez nous, c’est une blague de dire : on est des stars aux Japon. Mais nous, on est vraiment connus en Turquie. Au Mac Do, on arrête le batteur pour prendre des photos avec lui  ! C’est une histoire d’amour incroyable ! »

Leur public n’est pas composé exclusivement de « femmes entre 25 et 55 ans », mais de gens de plus en plus divers, de parents et d’enfants qui apprécient la musique, de fidèles qui les suivent depuis leurs débuts en 2001 comme de nouveaux venus. « Notre public, ce sont les humains. Ca marche pour tous les âges, tous les gens qui ont soif de quelque chose, qui sont sincères.»

Les gens les contactent parfois pour les remercier comme cette personne en rémission qui leur a expliqué que leur musique l’avait aidé à surmonter sa maladie. « Je sais qu’on n’a rien fait. Mais c’est le plus beau compliment d’aider les gens à passer des moments douloureux et de voir l’importance de la musique dans la vraie vie. »

Malgré un succès jamais démenti, une passion pour le live, James sait garder la tête froide : « notre métier peut s’arrêter demain. On peut se perdre, c’est intrigant ! On vit au jour le jour. Il faut faire les choses bien tous les jours ! »

Et par conséquent, il estime que le meilleur moment, c’est ce soir, tous les soirs, que chaque jour, une surprise les attend, pas seulement dans les grandes salles connues mais également dans ce petit club de Sélestat… ou dans cette salle de Saint-Dié-des-Vosges, le
26 mai prochain.

Muriele Charlet-Dreyfus

Electro Deluxe

Samedi 26 mai à 20 h 30

Espace Sadoul, Saint-Dié-des-Vosges

Tarif : 22 €

Tél. 03 29 56 14 09

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