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Jean-François Wust : « Pour réussir le défi Paris 2024, il faut innover ! »

Le 27 septembre 2021 par Clément Thiriau
Jeff Wust prépare déjà Paris 2024.
© Clément Thiriau

En 2025, il tirera sa révérence après plus 35 ans au service du sport vosgien ; d’ici là, on peut compter sur lui pour s’investir à fond, comme il l’a toujours fait. Élu en avril dernier à la tête du Comité départemental olympique et sportif, l’emblématique Jean-François Wust se dit aussi inquiet et préoccupé par les conséquences de la crise sanitaire que déterminé et ambitieux dans la perspective des Jeux de Paris 2024. Verbatim.

Jean-François, que retenez-vous des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo ?

Jean-François Wust – D’abord, ils ont eu lieu, ce qui était loin d’être gagné. Des Jeux à huis clos c’est toujours très frustrant mais compte-tenu du contexte c’est un moindre mal. Sur le plan des médailles, la délégation française a fait moins bien que les précédentes éditions, il faut qu’on travaille tous pour réussir Paris 2024, en espérant que la crise sanitaire sera derrière nous.

Justement, par rapport au contexte sanitaire, appréhendez-vous la rentrée ?

J.-F. W. – Oui, on est assez inquiets. On a déjà perdu beaucoup de licenciés et le pass sanitaire* va apporter une contrainte pour les clubs amateurs qui ont déjà payé un lourd tribut à la crise. On se pose beaucoup de questions aussi sur le bénévolat. Est-ce qu’on va retrouver tous ces « braves », ces gens qui tiennent les clubs ? Il faut repenser le sport populaire. Depuis le début de la pandémie, le mouvement sportif n’a pas été reconnu à sa juste valeur, or il est essentiel au pays.

Quelles sont les disciplines les plus touchées ?

J.-F. W. – Tous les sports de combat, les sports de contact et d’intérieur ont été plus impactés que les autres. On peut s’attendre à des baisses d’effectifs de façon transversale. Actuellement, l’Etat offre 50 euros pour les enfants qui veulent s’inscrire en club avec le pass’sport**. L’idée est très bonne mais le fait de devoir passer par le « compte asso » complique les choses. Les CDOS doivent faire le boulot de back-office que l’Etat ne peut plus faire. C’est dommage.

Comment comptez-vous agir pour réussir le défi Paris 2024 dans les Vosges ?

J.-F. W. – On est un département où il faut qu’on innove et qu’on se donne les moyens de s‘engager, au niveau de l’éducation et l’insertion par le sport, le sport-santé, le sport citoyen. C’est en mutualisant les atouts des entités et des disciplines qu’on construira le ciment citoyen pour construire Paris 2024. On aimerait être labélisé Centre de ressources et d’informations pour les bénévoles (CRIB) pour avoir des moyens complémentaires pour répondre au défi de Paris 2024.

Peut-on s’attendre à une accélération des projets liés au label « Terre de Jeux » ?

J.-F. W. – Oui, ça va monter en puissance. On va aider les 26 collectivités locales labélisées dans les Vosges à mettre en place des projets innovants, s’engager. On a déjà fait des galops d’essai avec les Journées olympiques, on va renouveler l’opération et le CDOS va aussi monter en puissance au niveau de la communication. L’objectif est de permettre à tous de vivre à fond les émotions des Jeux et de laisser un héritage durable pour changer le quotidien des gens vis-à-vis du sport.

Peut-on espérer voir des opérations promotionnelles autour de Paris 2024 dans le département ?

J.-F. W. – Oui. Il y aura des tournées de fête dans le territoire et nous n’hésiterons pas à nous positionner et à mettre en valeur et défendre les athlètes vosgiens qui pourraient bénéficier de reconnaissance et de conditions d’entrainement idéales. Il est prévu que le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 vienne dans les territoires et on saisira les opportunités. Si on sait vendre le territoire avec ses atouts, je pense qu’on peut réussir de belles choses.

De nombreux sites vosgiens figurent dans le catalogue officiel des centres de préparation aux Jeux (CPJ). Aura-t-on la chance d’avoir des délégations internationales en préparation d’ici 2024 ?

J.-F. W. – Pourquoi pas. Avoir des bases arrières, ce serait bien entendu un plus pour le département. Les décisions seront prises au niveau du comité d’organisation national. C’est encore un peu prématuré, les sites doivent se prêter aux exigences des uns et des autres et ça doit se faire en collaboration avec les élus. Le CREPS de Nancy n’est pas loin mais on a Vittel et pas mal de bons atouts et un terrain d’entrainement idéal pour pouvoir se préparer notamment pour certaines disciplines, comme le VTT.

Contrairement aux éditions précédentes, il n’y avait pas de Vosgiens aux JO de Tokyo. Peut-on espérer en avoir à Paris ? Dans quelles disciplines ?

J.-F. W. – On l’espère, bien sûr et on y croit. J’ai des noms en tête mais je ne veux pas en citer un car il faudrait les citer tous, en canoë-kayak, cyclisme, en escrime, en athlétisme, en judo… Il faut voir aussi les pôles espoirs où il y a aussi des talents qui peuvent émerger. En handisport, on aimerait bien aussi qu’Abel Aber, qui montre un courage énorme, décroche la qualification et puisse faire une médaille. C’est dans le sport universel, amateur qu’on détectera les talents de demain.

*Le pass sanitaire dans le sport : Depuis le 9 août, le pass sanitaire doit être présenté à l’entrée des établissements sportifs, en intérieur et en extérieur. Les adhérents doivent être en possession d’une attestation de vaccination, d’un test PCR ou antigénique de moins de 72 h, ou d’un certificat de rétablissement de la Covid-19. À partir du 30 septembre, le pass sanitaire sera également obligatoire pour les mineurs âgés de 12 à 17 ans. Une mesure qui s’applique quel que soit le lieu de pratique, l’activité sportive choisie et la capacité d’accueil du club. Les salariés et bénévoles qui interviennent dans les lieux ou évènements où le pass sanitaire est exigé pour les participants doivent eux-mêmes satisfaire à cette obligation.

**Le Pass’Sport : Le Pass’Sport est une nouvelle allocation de rentrée sportive de 50 euros par enfant pour financer tout ou partie de son inscription dans une association sportive volontaire (jusqu’au 31 octobre) et lui permettre de participer aux activités qu’elle organise de septembre 2021 à juin 2022. Le Pass’Sport s’adresse aux enfants de 6 à 17 ans révolus au 30 juin 2021 qui bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire ; l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ; l’allocation aux adultes handicapés (entre 16 et 18 ans). Plus d’infos : www.sports.gouv.fr

Bio Express

  • Jean-François Wust
  • Né le 30/05/1965 à Épinal (56 ans)
  • Chargé de mission à la Préfecture des Vosges
  • Conseilleur municipal à Sanchey
  • Président du Comité départemental olympique et sportif (depuis avril 2021)
  • Administrateur du Comité régional olympique et sportif (CROS) Grand Est
  • Président du Galaxy Gym d’Epinal
  • Président du comité département de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT)
  • Responsable national du Collège Muaythai Sports de combat et arts martiaux FSGT

 

 

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