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Tabac : Cap ou pas cap d’arrêter de fumer ?

Le 04 juin 2018 par Jordane Rommevaux
Cap de l'écraser définitivement ?

Arrêter de fumer est souvent une décision difficile à prendre et encore plus compliquée à tenir. Patchs, cigarettes électroniques, médicaments, toutes les méthodes sont plus ou moins efficaces, mais aussi plus ou moins nocive… Au cœur de la réussite : la vo-lon-té ! L’Assurance Maladie des Vosges lance une communication de sensibilisation pour l’arrêt du tabac, car les chiffres dans la région ne sont pas bons mais les aides sont multiples.

Fumeur occasionnel ou fumeur quotidien, il est rarement aisé de réussir à arrêter de fumer rapidement. Même si l’envie de rester en bonne santé et de faire des économies sont présentes dans la tête de tous les fumeurs, c’est surtout une décision personnelle à prendre et une grosse volonté psychologique à conserver, pour parvenir à freiner ses envies.

D’après le site Tabac Info Service, il est difficile de quantifier le nombre de personnes qui stoppent la cigarette, chaque année. Néanmoins, il avance que son objectif est de permettre à 500 000 fumeurs d’arrêter, chaque année.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dévoile des chiffres alarmants puisqu’il y a près de 6 millions de décès liés au tabagisme, par an, dont 600 000 non-fumeurs, exposés au tabagisme passif. Un bilan critique, en augmentation, qui pourrait dépasser les 8 millions de morts, si aucune mesure d’urgence n’est prise.

En France, le rapport 2017 de l’Inpes annonce près de 17 millions de fumeurs, pour 73 000 décès annuels. Chez les 15 – 75 ans, c’est dans la région Grand-Est que le taux de fumeurs est le plus important (31,3 %) contre un peu plus de 28 % de moyenne nationale.

Dans les Vosges, la seule année 2013 a enregistré 612 décès liés au tabac. 1 154 personnes ont été prises en charge pour une affection de longue durée liée au tabac, dont 822 hommes.

La Baromètre santé de Santé Publique France révélait en 2016 que près de 35 % des plus de 15 ans avaient déjà fumé et 29 % fumaient quotidiennement. Ils sont même 65 % de jeunes lorrains à avoir expérimenté et 31 % à fumer quotidiennement. Tabac Info Service ajoute que 13 % des garçons fument plus de 10 cigarettes par jour.

Pour pallier cette situation, le gouvernement français a élaboré une loi de santé publique en 2004, visant à abaisser le nombre de fumeurs quotidiens et à réduire le tabagisme passif. Pour parvenir à lutter contre le tabagisme, l’état a déjà mis en place plusieurs mesures telles que l’augmentation du prix des cigarettes, la mise en place du paquet neutre, ou encore l’inscription en pictogramme de la mention « femme enceinte ».

Aussi, la date du 31 mai a été désignée Journée anti-tabac et le mois de novembre est dorénavant le Mois sans tabac. Un mois qui s’annonce comme une épreuve sous haute tension pour certains. Mais qui est surtout l’occasion d’oser arrêter en se lançant un défi personnel.

À cette occasion, il est possible de récupérer gratuitement un kit en pharmacie. Ce dernier est composé d’une brochure de préparation, un agenda de 30 jours avec des conseils quotidiens et un outil pour calculer les économies réalisées. Tout pour arrêter de façon ludique et intelligente. « Après 30 jours d’abstinence, la dépendance est bien moins forte et le fumeur a cinq fois plus de chance d’arrêter de fumer », précise la Sécurité Sociale.

Autre mesure importante, appliquée depuis 2016 : le montant du forfait de remboursement des traitements par substituts nicotiniques est passé de 50 à 150 euros, par an et par assuré. L’Assurance Maladie précise qu’on va « passer du forfait d’aide au sevrage à un remboursement normalisé, qui devrait réduire les inégalités d’accès au traitement ». En d’autres termes, elle assure une prise en charge de droit commun.

Les traitements par substituts nicotiniques visent à diminuer l’envie de fumer et à réduire les symptômes de manque. Leur but est de remplacer la nicotine contenue dans les cigarettes par de la nicotine présente dans divers produits, qui arrive au cerveau sans passer par les poumons et soulage la sensation de manque.

Plusieurs formes de substituts existent : le patch, la gomme à mâcher, l’inhalateur, le pulvérisateur, le bonbon… Une prise en charge remboursée à hauteur de 150 euros, dont la prescription peut, désormais, être faite par un médecin, une sage-femme, un médecin du travail, un chirurgien-dentiste, un infirmier, ou encore un kinésithérapeute.

De bonnes raisons pour écraser définitivement la cigarette.

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