Championnats de France de Ski à roulettes les 5 et 6 octobre : Léonie Perry, régionale de l’étape à La Bresse
Originaire de La Bresse, comme sa camarade de club, Delphine Claudel, Léonie Perry aura le bonheur d’évoluer à domicile, les samedi 5 et dimanche 6 octobre, lors des championnats de France de ski-roues au milieu des meilleurs fondeurs français. L’an passé, la jeune femme avait décroché le titre chez les U20 en sprint.
« Quand je l’ai appris, j’ai pensé que c’était vraiment trop bien ! », lâche-t-elle spontanément. Léonie Perry, une fois n’est pas coutume, n’aura pas un long trajet à effectuer pour s’aligner sur une course de niveau national. Les samedi 5 et dimanche 6 octobre, la jeune femme de bientôt 20 ans, membre de l’équipe de France B de ski de fond, évoluera sur ses terres. C’est à La Bresse que l’élite du ski de fond français, ceux qui crèvent traditionnellement l’écran sur les plus grandes compétitions internationales durant l’hiver, ont rendez-vous pour les championnats de France de ski à roulettes. D’abord des sprints en style libre en plein cœur de la cité le samedi puis une distance en style classique le lendemain.
« C’est rare d’avoir des compétitions comme celles-ci dans le massif, hormis une Coupe de France de ski de fond, tous les deux ans environ, au Markstein, poursuit la Vosgienne. C’est bien de ne pas avoir à se déplacer ! » Désormais senior, elle ne pourra donc pas défendre son titre U20, décroché sur les sprints classiques l’an passé du côté d’Arçon (Doubs). Elle avait aussi pris la 2ᵉ place sur l’individuel skate. Il y a un peu plus de deux ans, elle aurait pu courir dans son jardin bressaud, à l’occasion des championnats de France des clubs, remportés en Division 1 par ses camarades de club Delphine Claudel, Maëla Correia et Clara Vaxelaire. Elle était absente pour la bonne cause : le Festival olympique de la Jeunesse européenne à Vuokatti en Finlande. Hormis des épreuves juniors en Italie, c’était sa première grosse compétition internationale avec l’équipe de France.
L’exemple de Delphine Claudel
Depuis, elle a fait du chemin. Au point de figurer parmi les athlètes sur lesquelles la Fédération française de ski compte pour les années à venir. La suite logique d’un parcours initié sur les pistes bressaudes au milieu des copines. À force de performances, Léonie Perry a fini par se prendre au jeu et s’inscrire dans le sillage d’une autre fondeuse bressaude, Delphine Claudel, de huit ans son aînée et première Française lauréate d’une épreuve de Coupe du monde de ski de fond (le 8 janvier 2023 à Val di Fiemme en Italie). « Delphine, c’est notre super-woman ! glisse-t-elle avec admiration. Je la suis depuis longtemps et c’est une belle source d’inspiration. Elle démontre que, même en venant de La Bresse, on peut gagner en Coupe du monde ! »
Au fil des stages avec leurs groupes respectifs, les deux fondeuses se croisent parfois, tout comme Clémence Didierlaurent (SC Vagney-Rochesson), elle aussi en équipe de France B.
Léonie Perry est consciente que la route est encore longue pour atteindre le niveau de la meilleure fondeuse française, mais la perspective des Jeux olympiques d’hiver 2030 en France fait rêver toutes les skieuses de sa génération. Étudiante en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à Grenoble, la plupart du temps en distanciel, elle parvient pour le moment à mener de front études et sport de haut niveau. Aussi à l’aise en style classique qu’en skate, sur les sprints ou les distances, Léonie Perry veut croquer à pleines dents dans sa carrière naissante. Ces 5 et 6 octobre, elle compte bien mettre le feu dans des rues et sur des routes qu’elle connaît comme sa poche avant de viser des sélections pour la FESA Cup, la Coupe d’Europe de ski de fond, antichambre de la Coupe du monde, cet hiver.
Championnats de France de ski à roulettes,
Samedi 5 (sprints en style libre) et dimanche 6 octobre
(individuel en style classique) à La Bresse.