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Hockey sur glace : les Wildcats d’Épinal ont laissé passer l’orage

Le 28 février 2024 par Stéphane Magnoux
Le Slovaque Dominik Fujerik et ses coéquipiers rêvent d’offrir au bouillant public de Poissompré un deuxième titre d’affilée en Division 1.
© Les Albatros de Brest

Qualifiés pour les play-off après avoir connu un passage à vide qui aurait pu leur coûter cher, les Spinaliens partiront, mi-mars, à la défense de leur titre avec une certitude : plus que jamais, ils sont l’équipe à battre cette saison en Division 1.

Les play-off ne sont pas encore lancés – les quarts de finale commencent le 16 mars – mais c’est d’ores et déjà une saison record que les Wildcats ont accompli lors de cet exercice 2023/2024. En l’emportant dans la patinoire de Morzine/Avoriaz (1-4), la lanterne rouge, le samedi 17 février, les joueurs du duo Jan Plch et Nicolas Martin ont porté leur compteur de points à 45 à l’issue de cette 23ᵉ des 26 journées de phase régulière. Ils en avaient obtenu 44 la saison passée. Les Vosgiens ont même fait coup double en validant mathématiquement leur ticket pour les play-off. Où ils tenteront de conserver le titre acquis la saison passée.

Le plus dur ne fait que commencer pour des Wildcats qui ont constaté, au fil des matchs, que leur statut avait changé. « On le ressent dans l’attitude des adversaires et le discours de leurs dirigeants, reconnaît Nicolas Martin. Par exemple, quand on est allé à Meudon, tu sentais qu’ils jouaient un match de gala. C’est un moyen pour l’autre équipe de s’enlever de la pression. Partout où on est allé cette saison, on sentait que le public nous attendait. » Cela n’a donc pas empêché les Vosgiens d’atteindre ce premier objectif de top 8, synonyme de play-off.

Un maximum de 15 rencontres entre le 16 mars et le 21 avril !

Cela paraissait une évidence sur le papier, mais Antoine Bonvalot et ses camarades ont dû cravacher. Pas épargnés par les blessures, ils ont connu un sacré trou d’air après un début de saison en fanfare marqué par huit succès d’affilée. Lors des neuf journées suivantes, les Wildcats n’ont goûté qu’à trois reprises à la victoire. « Malgré ces difficultés, on ne s’est jamais affolé, poursuit Nicolas Martin. L’objectif, c’était que tout le monde soit opérationnel pour les play-off, mais il a fallu tirer sur les organismes pour compenser les absences. »

On l’a dit : les Vosgiens ont pu s’appuyer sur un début de saison au plus que parfait. « Comme l’effectif a peu changé à l’intersaison, on a gagné du temps par rapport aux autres équipes. Les joueurs se connaissaient déjà », précise le technicien. Cette expérience commune ne sera également pas négligeable pour faire face au marathon des play-off. S’ils vont au bout de l’aventure, les Wildcats pourraient disputer un maximum de 15 rencontres entre le 16 mars et le 21 avril !

Un deuxième titre d’affilée ne serait pas nécessairement synonyme de montée en Ligue Magnus pour un club qui se sent à l’étroit à la patinoire de Poissompré. La liste d’attente pour assister à une rencontre est de plus en plus conséquente, preuve des attentes que suscite la réussite des Wildcats. « On a évidemment envie d’aller en Ligue Magnus, souffle Nicolas Martin, mais on ira quand on sera prêts. C’est-à-dire suffisamment structurés, notamment chez les jeunes et capables d’y jouer les premiers rôles. Cela demande un budget bien supérieur à celui de la Division 1. De nombreux clubs se portent mal en Ligue Magnus. » Échaudé par la descente aux enfers de l’ère Gamyo, Épinal a retenu la leçon.

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