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Canoë-kayak : Mathieu Biazizzo, d’un été à l’autre !

Le 05 mars 2022 par Stéphane Magnoux
Mathieu Biazizzo a repris ses bonnes habitudes en troquant l’hiver en Europe contre l’été australien afin de se préparer au soleil.
© Armelle Courtois

Parti s’entraîner en Australie, sur les terres de sa compagne et profiter de l’été de l’autre côté du globe, le kayakiste spinalien est rentré en France fin février. Il a passé près de quatre mois sur le bassin des Jeux Olympiques 2000. La clé du succès pour le trentenaire revenu au premier plan la saison passée ?

Il était bien seul, aux championnats d’Océanie, parmi tous ces Australiens. Fin janvier, Mathieu Biazizzo a terminé deuxième, derrière Lucien Delfour, sur le bassin de Penrith dans la banlieue de Sydney. Depuis 2014, il y passe tous ses hivers. En couple avec l’Australienne Jessica Fox, championne olympique de canoë en 2021 à Tokyo, l’athlète de Golbey-Épinal-Saint-Nabord y conjugue vies sportive et privée. Seule exception : il y a un an, le Covid l’a contraint à se préparer à La Réunion, loin de l’élue de son cœur.

« L’avantage en Australie, c’est qu’on est en été. Je vais passer de l’été là-bas à l’été en Europe ! », explique Mathieu Biazizzo, parti le 24 octobre et rentré dans les Vosges fin février. « On reste un sport d’extérieur. À Penrith, les températures étaient très agréables. J’ai pu pratiquer dans les conditions qu’on devrait avoir aux championnats du monde. » Cette année, ils sont prévus à Augsbourg (Allemagne), la dernière semaine de juillet.

Pour accéder au pays des kangourous, très ferme sur les entrées et sorties en raison du Covid-19, le trentenaire a bénéficié d’un “cas exceptionnel”. « Il n’y a pas eu de passe-droit, prévient-il. La Fédération australienne nous a expliqué comment faire la démarche. On est allé sur Internet pour remplir le formulaire. Cette demande peut être faite par n’importe qui. » D’ordinaire prisée par les meilleurs spécialistes de la planète, Penrith a été boudée par les étrangers, peu enclins à effectuer la même démarche que le Vosgien.

Positif au Covid-19 peu après son arrivée en Australie

Comble de l’histoire : le médaillé de bronze des Mondiaux de Deep Creek (États-Unis) en 2014 a contracté ce foutu virus quelques jours après avoir fini sa quarantaine. « Il circulait pas mal au bord du bassin. Même vacciné, j’ai dû m’isoler neuf jours. » Malgré cet aléa, il ne regrette pas son voyage. « L’an passé, on était resté 4 à 5 mois sans se voir avec Jessica. C’est trop long. »

Les grosses échéances approchent pour le quadruple champion de France (de 2013 à 2015 puis 2021), remplaçant de Boris Neveu pour les Jeux de Tokyo en août 2021. Fin avril, il tentera de décrocher l’une des trois places en équipe de France de kayak pour la saison internationale. Ce serait la rampe de lancement idéale vers l’unique ticket en Bleu pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Après des années difficiles, le jeune homme a repris des couleurs lors de l’exercice 2021 comme l’atteste son nouveau titre national et son podium sur la Coupe du monde de Prague (République Tchèque) mi-juin (3e). « Je suis reparti à fond. Il y a eu des moments difficiles mais je me suis toujours senti capable de performer. C’est ce qui me tient. Je ne sais même pas si j’aurais envie de m’arrêter après 2024. Comme disait Coluche : “Tant que je gagne, je joue” ! »

Ses premières courses de la saison :

  • Coupe de France Nationale 1 à Lannion les 5 et 6 mars 
  • Coupe de France Nationale 1 à Pau les 9 et 10 avril 
  • Sélections en équipe de France à Vaires-sur-Marne du 23 au 27 avril
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