Thomas Ngijol à Thaon-les-Vosges, avec son nouveau spectacle “L’oeil du Tigre”

Six ans se sont écoulés depuis votre deuxième spectacle “2” et celui-ci. Comment vous l’expliquez ? 

Oh, je dirais que c’est un tout ou simplement la vie. Mais pour écrire un spectacle, il faut avoir des choses à dire. Et surtout, il faut que je n’ai pas l’impression de rééditer ce que j’ai fait auparavant. C’est une évolution personnelle dans ma vie qui va me conduire à me raconter sur scène. Car si c’est pour faire ce que j’ai déjà fait, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Et tout ce temps passé, je ne m’en suis même pas rendu compte.

Que représente pour vous ce nouveau spectacle ?

Il peut représenter plein de choses. C’est avant tout un spectacle en adéquation avec la vie que je mène en ce moment. Je dirais à l’image du titre du spectacle, “L’oeil du Tigre” j’aborde tout ce qui est métaphore un peu guerrière. J’avais envie de renouer avec ces sensations, de retrouver ce feu qui m’animait à mes débuts sur scène et d’être à nouveau dans ses sensations-là et de retrouver la fougue d’en temps.

« L’œil du Tigre », un profil qui vous correspond ? En rapport avec vos origines camerounaises ?

Non, cela n’a pas de rapport avec mes origines. Il s’agit simplement d’une métaphore du film de “Rocky 3”, qui raconte comment Rocky revient aux bases pour revenir encore plus fort.

Qu’est-ce que vous abordez au cours de votre spectacle ?

Je parle de moi pour mieux parler de la société. Tout le spectacle parle de moi. Et je trouve que beaucoup de composantes de ma vie, de mon point de vue, de mon vécu, font écho aux nombreux phénomènes sociaux que nous vivons plus au moins au quotidien, sans aucune prétention d’avoir un point de vue sur tout un tas de sujet.
Je parle de moi pour mieux parler des autres, pour mieux être une connexion avec les autres.

Mis en scène par votre compagne Karole Rocher, c’est une recette qui marche bien ?

Oui oui très bien. On a eu auparavant plusieurs collaborations pour mes différents spectacles et là, on a continué. Effectivement, je ne peux qu’en tirer des bénéfices parce qu’il a une réelle évolution, progression à chaque fois que l’on aborde la scène ensemble.

Vous êtes connu pour être bon en impro sur scène, c’est quelque chose auquel les spectateurs doivent s’attendre ?

C’est du spectacle vivant donc sur scène moi, je vis. Maintenant, s’il se passe un événement imprévu, je m’adapte, mais ma démarche n’est pas de partir en impro comme ça. Je ne suis pas un génie, donc je viens avec mon texte avant tout et s’il se passe quelque chose, on s’adapte, mais l’idée, c’est surtout de rester fidèle au texte.

Vous avez commencé à jouer « L’œil du Tigre » il y a près d’un an, est-ce que c’est toujours le même show que vous allez présenter à Thaon-les-Vosges, mercredi 11 janvier ?

Oui, effectivement, je m’intéresse aux publics vers lesquels je vais, à la région. Car finalement un spectacle, c’est un peu comme une rencontre. C’est une forme de respect que de s’intéresser aux personnes. On ne vient pas comme ça à une salle faire un copier-coller. Il n’y a pas réellement une réécriture sinon le spectacle serait toujours un peu fragile, mais il y a une vraie approche de la localité puisque c’est du spectacle vivant. On vit l’instant, pour de vrai, à fond.

Êtes-vous déjà venu dans les Vosges ?

Je pense que je suis déjà venu, mais malheureusement avec l’enchaînement des dates, je perds un peu le fil des lieux que j’ai visité avec le temps. Mais je suis déjà venu dans les Vosges, c’est certain. C’est aussi ça la chance de notre métier pouvoir découvrir et redécouvrir la France et toutes ses régions. C’est quelque chose de formidable !

Spectacle “L’œil du Tigre” de Thomas Ngijol
Mercredi 11 janvier à 20 h 30
Au Théâtre de la Rotonde à Thaon-les-Vosges
Tarif unique : 39 €
Infos et réservations : https://www.centpourcent-vosges.fr/onsecapte/evenement/thomas-ngijol-loeil-du-tigre/

Article rédigé par :

Théa Hartmann