Le festival du film fantastique de Gérardmer s’ouvre le 24 janvier sous le signe de la littérature

Le 16 janvier 2024 par Jonathan Blanchet

Après un trentième anniversaire remarqué, le festival du film fantastique de Gérardmer se prépare à une 31e édition, d’ores et déjà placée sous le signe de la littérature et des adaptations d’œuvres cultes. Avec un habitué, le romancier Bernard Werber, dans le costume de président de jury.

Au moment d’entamer une nouvelle décennie d’existence, le festival du film fantastique s’apprête à rendre hommage à une source d’inspiration intarissable du cinéma : la littérature. « On a voulu revenir aux fondamentaux » confie Bruno Barde, directeur du festival, tout en insufflant une touche d’inédit. « Ancrer le festival dans la littérature, nous ne l’avions jamais fait ». Pour l’occasion, l’organisation a fait appel à deux éminents romanciers pour prendre la tête des jurys : Bernard Minier, pour présider le jury courts métrages, et Bernard Werber, participant historique du festival et de son salon littéraire, Le Grimoire, pour mener l’aréopage de réalisateur.ices et d’acteur.ices qui distingueront les longs métrages les plus marquants du rendez-vous.

Une table ronde « hommage à la littérature fantastique » réunira d’ailleurs les deux hommes qui seront accompagnés, pour l’occasion, du réalisateur Jean-Paul Salomé qui a, entre autres faits d’armes, revisité le mythe de Belphegor à l’écran au début des années 2000 et l’essayiste Audrey Fella, qui s’est fait une spécialité du fait mystique et spirituel. Mais, revenons aux films.

Le vampire en tête d’affiche

L’affiche du festival a laissé filtrer une autre thématique phare de cette nouvelle édition, elle-même intimement liée à la littérature. La figure du vampire flottera sur la Perle des Vosges (rêvons un peu, peut-être y verrons-nous les premières images du Nosferatu de Robert Eggers) et son ombre va planer sur toute la sélection.

Ce sera notamment le cas dans En attendant la nuit, premier film de fiction de la Française Céline Rouzet qui aura les honneurs de la compétition. Le film, qui compte Céleste Brunnquell (dernièrement à l’affiche de La fille de son père) et Élodie Bouchez dans son casting, évoque la soif de sang d’un ado, que sa famille cherche à tout prix à dissimuler. On ne sait pas si le film pave la voie du reste de la compétition, mais « elle est pleine de nouveautés et assez glauque » considère Bruno Barde. « Il n’y a pas de poésie. Elle évoque toute la dureté du monde et des fragilités humaines ».

Tout un programme qui s’annonce plutôt dense.

Vingt-quatre longs métrages inédits, toutes catégories confondues, dont quatre premiers films qui auront les honneurs de la compétition, seront projetés durant la semaine. En ajoutant rétrospectives et séances spéciales, la somme d’œuvres projetées approchera les quarante. Gageons que les passionné.es auront de quoi se mettre sous la dent.