Playoffs : Les Wildcats d’Épinal a un pas du sacre final
Ce dimanche soir, les Wildcats d’Épinal ont validé leur deuxième victoire en deux matchs, de la finale de Division 1 les opposant aux Ramparts de Tours. Un succès qui leur permet d’aborder le déplacement en Indre-et-Loire dans une situation plus que confortable, que nous décryptent le capitaine Martin Charpentier et l’assistant-coach et manager des Wildcats, Nico Martin.
2516 supporters, guichets fermés. Un bouillonnant chaudron de Poissompré apportant son écho et une occasion unique de prendre une importante option sur le titre de champion. Dimanche soir, tous les ingrédients étaient réunis pour les Wildcats d’inscrire cette soirée en lettre d’or dans l’histoire du club spinalien.
Une entame cruelle
L’ouverture du score des visiteurs, par l’intermédiaire de Carry, à la 16e minute, vient néanmoins calmer les ardeurs spinaliennes. Bousculés par l’intensité imposée des Tourangeaux, Charpentier et les siens ne parviennent pas à instaurer leur cadence haletante lors du premier tiers, et encaisseront rapidement le but du break.
Pire encore, ils semblent par moment perdre leur calme habituel. « On est clairement tombé dans ce piège de la provocation. On a subi de nombreuses pénalités, qui nous ont été préjudiciables » atteste le capitaine. Pouvant compter sur un public sans égal – la meilleure affluence nationale au cours des play-offs – les Wildcats s’en remettront durant longtemps à Bonvalot, écœurant ses adversaires du jour. Arrêt après arrêt, il permet à ses coéquipiers de tenir et de sortir la tête de l’eau.
Une avance confortable, un sérieux constant
Malgré un retard de deux unités, les Wildcats ne lâchent rien, et mieux encore. Entraîner par les fondements qui sont les leurs – abnégation et volonté à toute épreuve -, les locaux vont renverser la tendance et écrire un scénario dantesque. « On avait déjà connu cela contre Strasbourg et Dunkerque. À aucun moment, nous n’avons douté. On est resté calme et confiant sur le score, car on savait qu’on aurait des opportunités » explique le capitaine spinalien. Les Spinaliens finiront par s’imposer sur le score de 3-2, désormais à un succès du sacre final.
Pour autant, Charpentier appelle à la quiétude. « On ne se met aucune pression pour le match de mercredi. On a un seul objectif, et on fait tout pour rester focus. Pour nous, c’est comme s’il y avait 0-0. On ne lit pas la presse, ni les réactions sur les réseaux-sociaux. Le vestiaire est dans une bulle, et on fait tout pour rester dedans. » Nicolas Martin, l’assistant-coach, confirme « On a une avance, mais il ne faut pas se reposer là-dessus, ça serait une erreur. On doit mettre le curseur au bon endroit, puisqu’il nous reste encore une grosse ligne à franchir ».
Table rase du passé
Après deux succès à domicile, les hommes de Jan Plch iront défier Tours, à domicile pour la manche 3, ce mercredi. Le second déplacement de la saison en terre Tourangelle, après celui opéré en saison régulière, s’étant soldé par une défaite. Pour autant, pas de quoi inquiéter l’emblématique capitaine des Wildcats. « Comme d’habitude, on regarde devant, donc on ne pense pas à cette défaite. Toutefois, on en garde les raisons. Leur glace est plus petite que la nôtre, de 4 mètres en longueur et largeur. Forcément, c’est une patinoire plus adéquate à leur style, mais on va s’adapter et donner le meilleur ». Des propos partagés par le manager de l’équipe spinalienne « Demain soir, ça va taper, c’est certain. Mais ça ne doit pas être une excuse. On va tout donner pour avoir aucun regret, profiter de ces moments rares et aller chercher ce titre ».
« Une revanche personnelle »
Un titre qui échappe depuis 20 ans à cette ville passionnée, le dernier remontant à 2003. Nico Martin avoue que « la fête serait belle » mais ne préfère pas y penser pour le moment. « Je suis quelque peu superstitieux, je ne voudrais pas attirer quelque chose de mauvais. Donc on reste soudé, et on évite ces sujets entre nous, pour décrocher la victoire. Même si, bien-sûr, la symbolique serait belle. »
Une symbolique serait également jolie pour Charpentier. « C’est dur de parler de façon personnelle. Mais être sacré champion serait, pour moi, une revanche sur la vie. Il y a cinq ans, on m’a dit que ma blessure au poignet mettrait fin à ma carrière. Durant un an et demi, je n’ai pas été sur la glace. Pour moi, le collectif passe avant le reste, mais ça serait une belle histoire. »
Une belle histoire qui sera à suivre ce soir, à Tours, dans le cadre de cette manche 3 qui débutera à 20h. Pour celles et ceux ne pouvant faire le déplacement, les plateformes Fanseat et Sport en France retransmettent la rencontre. Enfin, de nombreux bars vosgiens ont annoncé diffuser l’événement. Une occasion de supporter les spinaliens entre ami(e)s, dans un lieu chaleureux.
