Hockey : Les Wildcats d’Épinal auront un statut à défendre !
Champions de Division 1 mais restés dans l’antichambre de la Ligue Magnus en vertu des règlements, les hockeyeurs spinaliens se savent attendus dans toutes les patinoires désormais. Avec un effectif stable, Martin Charpentier et ses camarades ont les moyens d’assumer leur statut.
On ne refera pas l’histoire. Champion de D1, Épinal n’est pas monté en Ligue Magnus faute d’avoir déposé un dossier pour y accéder. Le club, lucide sur ses possibilités, n’a pas encore les reins assez solides pour figurer dans les douze meilleures équipes hexagonales avec tout ce que cela implique. C’est donc Marseille, seulement 11e de D1, qui évoluera dans l’élite la saison prochaine pour avoir montré patte blanche auprès des instances fédérales.
« Vu de l’extérieur, c’est difficile à comprendre, notamment pour les supporters, reconnaît Nicolas Martin, le manager général. Si on veut retourner en Ligue Magnus d’ici quelques années, on doit continuer à se structurer. »
À défaut de jouer le maintien en Ligue Magnus, les Wildcats l’ont fait avec leur effectif. Comme lors de l’été 2022, peu de changements sont intervenus. « C’est aussi grâce à cette stabilité qu’on est devenus champion. On a un noyau de joueurs intéressants qui se connaissent bien. Notre objectif était de le conserver encore une saison. »
Rayon arrivées, Épinal a pioché du côté de Briançon, avec le défenseur slovaque Jakub Sedlák, et de Caen avec, toujours en défense, le Slovène Gašper Cerkovnik. Autre arrivée significative : celle de l’attaquant Florian Sabatier, de retour dans les Vosges après une saison à Nice et quatre à Amiens, club dont il était le capitaine.
Un avenir à préparer sereinement
Conscient que les intersaisons ne pourront pas toujours être aussi calmes – la fameuse loi des cycles –, Nicolas Martin veut anticiper sur l’avenir. « On va monter une équipe de U20 élites afin de les aguerrir. Ce sont des joueurs qui s’entraîneront et évolueront parfois en D1 selon les besoins. » Et aussi avec Amnéville en Division 2, grâce aux licences bleues qui permettent de naviguer entre des clubs de niveaux différents.
« On a besoin de profondeur de banc et on doit former des jeunes afin de ne pas avoir à aller chercher trop de joueurs à l’extérieur avec tout ce que cela entraîne, comme fournir un appartement, par exemple », poursuit le technicien qui sera toujours le binôme de l’entraîneur principal, Ján Plch.
Partie prenante du retour au premier plan des Wildcats, la génération dorée du hockey spinalien (Martin Charpentier, Nathan Ganz, Anthony Rapenne et Kevin Pernot) a passé la trentaine et doit jongler entre le travail, la famille et le hockey sur glace. Elle est toujours vaillante mais autant préparer la transition en douceur. Le club se sait attendu au tournant pour cette saison qui débutera dans quelques semaines.
« Ce sera à double tranchant mais on a les capacités de surfer sur la vague du titre », prévient Nicolas Martin. Le manager général est néanmoins conscient que, dans ce championnat de D1 très dense, les statuts sont vite remis en question. « On ne s’était qualifiés pour les play-offs que sur la fin de la saison régulière avant d’être champion. On a aussi eu la chance d’être épargnés par les blessures, contrairement à la saison d’avant. »
16
La saison 2023/2024 sera la dernière avec une Division 1 à 14 équipes. Dès l’exercice 2024/2025, ce sont 16 clubs qui évolueront au deuxième niveau national. Les deux finalistes de D2 accéderont automatiquement au niveau supérieur. Le vainqueur du barrage entre le 14e de D1 et le 3e de D2 complètera cette 1ère division new-look.
