AS Vagney : l’esprit de famille au service du jeu

Le 09 novembre 2017 par Clément Thiriau

Éliminée avec les honneurs au 6e tour par Epernay (2-3), l’AS Vagney (en blanc) veut se servir de son parcours en Coupe de France pour le championnat.

Cruellement éliminée de la Coupe de France, l’AS Vagney veut surfer sur la vague d’un début de saison réussi pour effacer une relégation amère en Régionale 3. Avec toujours la même recette : une équipe soudée et des valeurs immuables.

L’AS Vagney n’avait plus atteint le sixième tour de la Coupe de France de football depuis 1979. Le 15 décembre, les Voinrauds avaient réussi l’exploit de s’imposer au stade Zeller face au SRD Saint-Dié, alors pensionnaire de deuxième division. L’épopée avait pris fin quelques semaines après à Belfort. Près de quatre décennies plus tard, les rouge et bleu sont passés proches d’un septième tour qui aurait pu leur offrir une affiche de prestige contre un club de Ligue 2. Le 22 octobre dernier, sur la pelouse des Viaux, Sébastien Côme et ses partenaires ont mené face à l’équipe ardennaise d’Epernay, qui évolue trois divisions au-dessus (N3), avant d’encaisser deux buts en fin de partie (2-3). Dénouement cruel !

« Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas fait un tel parcours dans l’épreuve, c’est positif, ça fait parler du club », savoure le président Gilles Côme, qui n’a toujours pas digéré la descente de son équipe fanion en R3 (ex PH) au printemps, après huit saisons consécutives en DHR. La pilule a eu d’autant plus de mal à passer que Vagney s’est incliné en finale de la Coupe des Vosges face à Nomexy (0-1). Il apprécie néanmoins à sa juste valeur le bon début de saison de ses protégés, toujours invaincus après sept rencontres : 4 victoires et 3 nuls, six buts encaissés seulement (voir classement). « Il y a vraiment un fossé entre les deux niveaux, on voit la différence », remarque lucidement Gilles Côme.

Pas de fusion à l’horizon

Le chemin est encore long mais l’équipe coachée depuis 2015 par Franck Gigant espère se mêler à la lutte pour le haut de tableau. Et retrouver dès l’an prochain l’antichambre de l’élite régionale ? « C’est l’objectif », assure Alexis Humbertclaude, gardien de l’équipe première depuis 9 ans et dernier rempart d’une des meilleures défenses du groupe. « Je pense qu’on a l’équipe pour, les qualités et l’envie », poursuit le trentenaire qui a fait toutes ses classes au club depuis sa première licence à 5 ans. Il incarne, à l’instar de plusieurs de ses coéquipiers, l’esprit de famille cher au président Côme, son oncle. « C’est notre grande force, explique-t-il. Le groupe n’a quasiment pas bougé ces dernières années, on se connaît par cœur ». A l’image des frères Cadet, certains joueurs partent tenter leur chance plus haut et reviennent au bercail quelques années après. L’AS Vagney peut d’ailleurs se targuer de présenter pas moins de quatre équipes seniors en championnat.

Septième club vosgien dans la hiérarchie – au même niveau que Girancourt et Eloyes – l’AS Vagney compte aujourd’hui 12 équipes et environ 200 licenciés. « C’est une cinquantaine de plus qu’il y a une dizaine d’années », se félicite le président. Pourtant, dans deux catégories (U15 et U18), un jumelage a été conclu avec Le Tholy. Alors que la dynamique des rapprochements s’accélère, l’union fera-t-elle la force comme ailleurs dans le secteur de la Haute-Moselotte ? Pas dans l’immédiat. « Une fusion n’est pas à l’ordre du jour », assure le président, conscient des difficultés qui s’annoncent. « Il y a plusieurs années, on avait un vivier important avec des jeunes de bon niveau. Les générations actuelles sont moins fortes, tant en qualité qu’en quantité. C’est une préoccupation. »

Depuis près de 25 ans, Vagney affiche une constance à toute épreuve, ou presque. Une histoire de famille avant tout, qui a encore de belles heures devant elle.

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