Rentrée des classes : quelles sont les nouveautés dans les programmes scolaires ?
Comment « renouer avec l’excellence », comme le souhaite le ministre de L’Éducation nationale ? Alors que l’enquête PISA de 2018 pointait du doigt une « maîtrise insuffisante de la lecture et des mathématiques » en primaire et que 11 % des élèves sortent du système scolaire avec le brevet comme unique diplôme (source : DEPP/DARES), la remédiation s’opère à tous les niveaux. Tour d’horizon des nouveautés de la rentrée.
En primaire
Désormais, lors de chaque rentrée scolaire, tous les élèves de CM1 passeront des évaluations nationales en français et en mathématiques. Ces évaluations ont pour objectif de donner des repères pédagogiques aux professeurs afin d’éviter que les difficultés ne s’installent et de constituer, au niveau national, des indications, à l’instar de celles de CP et de CE1. Le plan orthographe est renforcé. À partir de cette année, les classes de CM1 et de CM2 auront au programme deux heures d’écriture et de lecture chaque jour et, chaque semaine, la lecture d’au moins deux textes longs (plus de 1 000 mots). Chaque élève en difficulté se verra proposer un soutien renforcé.
Au collège
En 6e, des sessions de consolidation et d’approfondissement de 1 heure, en mathématiques ou en français, s’immiscent dans l’emploi du temps pour pallier les difficultés des uns ou consolider les acquis des autres. En contrepartie, l’enseignement de la technologie en classe de sixième est supprimé (la matière sera enseignée à partir de la 5e). Il y a cependant bien une heure en plus dans l’emploi du temps de tous les collégiens, le dispositif “Devoirs Faits” devenant obligatoire.
Au lycée
Supprimées en 2019, les mathématiques vont redevenir obligatoires pour tous les lycéens de la filière générale. Ainsi, ceux qui n’avaient pas choisi cette spécialité en option retrouveront la matière au rythme de 1 h 30 par semaine. Le retour des mathématiques dans le tronc commun constitue également un levier pour atteindre la parité garçons/filles sans instaurer de quotas, dans les filières scientifiques et du numérique.
Quelques chiffres
- 1/3 des élèves en voie professionnelle décroche sans avoir le bac ou équivalent.
- Moins de 40 % des bacheliers pro trouvent un emploi six mois après l’obtention du diplôme.
La réforme de la voie pro
L’objectif : « Faire du lycée professionnel non plus un choix par défaut, mais une véritable filière d’avenir. »
Parmi la douzaine de mesures annoncées, quatre sont particulièrement symboliques :
- la gratification des semaines de stage :
50 € en classe de seconde (ou en 1ère année de CAP), 75€ en classe de première (ou
2e année de CAP) et 100 € en terminale. Ces gratifications ont pour objectif de «valoriser l’investissement des élèves » et seront prises en charge par l’État et non par les entreprises. - la création de « bureaux d’entreprise » :
il y en aura un dans chaque lycée, où les élèves pourront rencontrer des professionnels, ainsi que des conseillers Pôle Emploi. - une modulation du nombre d’heures de stage en terminale pro :
les élèves de terminale qui souhaiteront entrer dans la vie active après leur bac verront la durée de leur stage allongée de 50 %. Pour ceux qui veulent poursuivre leurs études en BTS, un parcours de consolidation de 4 semaines est prévu. Un accompagnement généralisé pourra leur être proposé durant leur première année d’études supérieures. - le renforcement du mentorat :
visant à développer leur réseau, le mentorat a déjà bénéficié à 150 000 élèves en 2022. Tous ceux qui en feront la demande pourront désormais y prétendre.
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