Accueil > Culture > Cinéma > Cinéma : Le Musée des Merveilles de Todd Haynes

Cinéma : Le Musée des Merveilles de Todd Haynes

Le 15 novembre 2017 par Jonathan Blanchet
Le Musée des Merveilles, dans les salles le 15 novembre.

Dans le Minnesota des années 70, le jeune Ben ne pense qu’à retrouver ce père qu’il n’a pas connu. Changement de décor et de temporalité. Dans les premiers jours des années 30, c’est Rose, enfant sourde et muette, qui rêve de rencontrer l’actrice qu’elle admire…

À plusieurs décennies d’intervalle, les deux enfants vont partir seuls pour New-York pour aller au bout de leur destinée. Le film raconte leur histoire, par la grâce d’un montage alterné. Un parcours distant, au sens propre comme au figuré, mais dont les trajectoires seront pourtant amenées à se croiser.

Adapté du roman de Brian Selznick (dont Scorsese avait déjà porté le Hugo Cabret à l’écran), Le Musée des Merveilles devient, lorsqu’il est mis en images par Todd Haynes (I’m Not ThereCarol…) un atelier de mise en scène où le réalisateur varie les propositions visuelles, -passant du noir et blanc à la couleur ou du muet au parlant selon les époques-, porté par la très belle partition à la fois ouatée et élégiaque de Carter Burwell qui joue de complémentarité entre les situations et les personnages.

Pourtant, Le Musée des Merveilles dépasse rarement sa nature contemplative. Et il émeut davantage au travers des émotions qui secouent ses jeunes héros (les deux acteurs en tête d’affiche sont au diapason) que par des chemins de traverses scénaristiques empruntés pour mieux ébranler le spectateur dans ses certitudes.

Plutôt que de ménager et de laisser infuser ses effets (souvent appréciables), le long-métrage prend le parti de nous prendre par la main et de trop appuyer son propos, quitte à rendre le récit sursignifiant dans son dernier tiers, alors que l’on en a déjà aperçu pas mal de coutures. Il en demeure une magnifique proposition qui se regarde et s’écoute avec un plaisir certain : magnifique, mais qui laisse étonnement un peu à distance.

Un film de Todd Haynes, avec Julianne Moore, Millicent Simmonds, Oakes Fegley,… 1 h 57. Sortie le 15 novembre.

Bande annonce du Musée des Merveilles :

 

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin