Accueil > Focus > #Cousudefilrouge > Cousu de Fil Rouge : les créations de la Vosgienne Maïa Mentrel issues de chutes de textiles des entreprises locales

Cousu de Fil Rouge : les créations de la Vosgienne Maïa Mentrel issues de chutes de textiles des entreprises locales

Le 23 novembre 2022 par Jordane Rommevaux
Cousu de Fil Rouge : les créations de la Vosgienne Maïa Mentrel issues de chutes de textiles des entreprises locales
L'artiste Maïa Mentrel crée des bijoux et cadres issus de chutes de matériaux textiles.
© MaïaM

Dans son Atelier Tilko basé à Champ-le-Duc, Maïa Mentrel crée des bijoux et objets d’art issus chutes de matériaux utilisés par de grandes entreprises textiles locales. Rencontre avec cette artiste vosgienne qui vient de connaître un beau succès au Salon du Made in France à Paris et qui se réjouit déjà de sa participation au Salon Cousu de Fil Rouge de Thaon-les-Vosges.

Ensemble de boucles d’oreilles de velours

Maïa, vous allez exposer vos bijoux au prochain Salon Cousu de Fil Rouge de Thaon-les-Vosges, ce week-end. Pouvez-vous expliquer comment vous confectionnez vos bijoux, depuis la création de votre entreprise en 2020 ? A partir de matériaux textiles revalorisés ?

J’ai une formation design et j’ai travaillé pendant 3 ans chez un designer de bijoux et décoration, Tzuri Gueta, où tout était fabriqué à la main. Pendant cette expérience, je me suis rendu compte que les ateliers regorgeaient de chutes de matériaux textiles non utilisés. Mon idée a rapidement germé dans ma tête : revenir dans mes Vosges natales et valoriser ses chutes pour en faire de véritables créations artistiques.

Vous vous êtes donc tournée vers les entreprises textiles de la région ?

Oui, je me suis rapproché des entreprises disposant du label EPV (Entreprises du Patrimoine Vivant), qui sont souvent des maisons de luxes. Mon idée était de me tourner vers ses entreprises pour leur demander gracieusement leurs chutes dont elles ne faisaient rien. J’ai contacté une cinquantaine d’entreprises du Grand-Est et l’entreprise Garnier-Thiebaut a été l’une des premières à accepter. Ils m’ont permis d’obtenir ma matière première pour débuter. Sur 50 entreprises contactées, je n’ai eu que 5 réponses favorables, ce qui est largement suffisant pour mon activité actuelle. Que Garnier-Thiebaut me réponde favorablement, c’est un beau symbole car c’est une entreprise référence et c’est toute mon enfance. Tout comme la tannerie Sovos du Thillot. C’est un don qu’ils me font et tout le monde est gagnant car, pour moi, c’est de la matière première et pour eux c’est de la valorisation.

Mains à l’oeuvre avec des fils coton Garnier-Thiebaut.

Quel type de créations proposez-vous ?

Je suis restée dans la création de bijoux et déco car c’est ce que je travaillais chez le designer parisien, pour lequel j’ai créé, auparavant. Je voulais recréer mon atelier comme celui que j’avais à Paris.

En quoi le Salon Cousu de Fil Rouge est important pour vous ?

Le salon Cousu de Fil Rouge, c’est le plus bel événement des Vosges autour du textile. Le bel écrin de la Rotonde, qui a une belle histoire autour du textile, est un beau clin d’œil, à l’image des nombreuses filatures vosgiennes fermées. De plus, les exposants sont de qualité et ils viennent de toute la France. Les visiteurs sont sensibles aux métiers d’art et nous le ressentons car on vend bien nos créations. Il faut dire que le salon est placé idéalement dans le calendrier, quelques semaines avant Noël.

Plan de travail de Maïa Mentrel.

Vous sortez également du Salon du Made in France à Paris. Quel est votre ressenti et surtout avez-vous la sensation d’avoir noué quelques partenariats importants pour l’avenir de votre activité ?

Oui, il y a eu de bons contacts avec des professionnels, ainsi qu’avec des particuliers intéressés pour des commandes dans l’année. Je commence déjà à avoir des retours de boutiques. Le salon en lui-même était impressionnant en nombre de visiteurs et d’exposants. La démarche écoresponsable est un plus qui leur a tapé dans l’œil. Mais, déjà, l’aspect « made in France » prouve une démarche plus rassurante pour le client. J’y allais dans l’optique de rencontrer le milieu du luxe. Et j’ai obtenu des contacts dans la haute-couture donc c’est mission accomplie (rire).

Pour finir, pouvez-vous nous donner quelques exemples d’objets et bijoux vous présenterez à Thaon-les-Vosges ce week-end ?

Je proposerai des bijoux de velours, des collections de bagues, bracelets et colliers avec la même technique de velours, que j’ai développé et que l’on peut retrouver aussi sur des boutons à coudre sur vêtements, ou encore sur des boutons de manchette. Enfin, je proposerai aussi des cadres muraux avec des fils de coton.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin