Coupe du monde de VTT XCE : après Paris, le Bressaud Titouan Perrin-Ganier met le cap sur Barcelone
Le 23 avril 2024 par Adel Saoud
4e à Paris Montmartre samedi dernier, Titouan Perrin-Ganier vise le podium vendredi à Barcelone
© Helge Roeske
C’est dans le mythique quartier de Montmartre, autour de la basilique du Sacré-Cœur, que les meilleurs pilotes de VTT se sont donné rendez-vous samedi dernier pour l’ouverture de la Coupe du Monde. En tête d’affiche, le Vosgien Titouan Perrin-Ganier, multiple champion de France et du monde, a finalement terminé cette première manche à la 4e place. Avant la seconde étape à Barcelone en fin de semaine, il revient sur sa récente performance à Paris et évoque ses objectifs à venir.
- Avant d’évoquer l’aspect sportif, pouvez-vous nous dire ce que cela fait de disputer une Coupe du Monde en France, qui plus est dans un endroit aussi mythique que Montmartre à Paris ?
“C’est un peu finalement la jonction entre histoire, monuments historiques et course sportive. C’est assez dingue, il n’y a pas beaucoup de sports qui peuvent faire ça, une ligne d’arrivée devant le Sacré-Cœur, c’était noir de monde, au point qu’on ne pouvait pas se frayer de passage dans les ruelles pour atteindre la ligne d’échauffement, limite il nous fallait des gardes du corps pour passer (rires). De plus, le public, qui n’était pas forcément un public de connaisseurs, nous a bien portés, surtout moi qui suis français et champion du monde, ça rajoute une dimension supplémentaire à l’événement qui était déjà incroyable”.
- Vous avez donc terminé 4e, cette place vous satisfait-elle ?
“Avec ce que j’ai fait dans le passé, quand je ne suis pas sur la plus haute marche du podium, ça me reste forcément en travers de la gorge. Après je remets les choses en perspective, j’ai construit ma maison ici près de Chambéry, j’ai fini début avril, ça a généré beaucoup de fatigue, j’ai du mal à récupérer. Là je l’ai senti pendant la course, je pouvais tenir encore 10 tours mais au moment du sprint j’ai pas eu le physique. Je me suis entraîné sérieusement mais ce n’était pas une bonne récupération pour moi, je travaillais comme un malade dans ma maison jusqu’à 8-9h du soir à faire du carrelage. Je pense que ceux qui travaillent dans le bâtiment peuvent me comprendre (rires). Il n’y a pas de secret pour gagner une Coupe du Monde, faut être à 100%, moi clairement je ne l’étais pas”.
- Quel va désormais être l’objectif à Barcelone et à plus long terme dans cette Coupe du Monde ? “Avec Paris, on a attaqué une grosse période. Vendredi c’est Barcelone ensuite il y a les Championnats de France la semaine prochaine, après on a une semaine de repos. On enchaîne avec 3 étapes de Coupe du Monde : Indonésie, Turquie et Belgique. L’idée serait de prendre des points à fond pour le classement car c’est l’un de mes gros objectifs. Pour parler de Barcelone, j’aimerais être mieux qu’à Paris, même si je sais qu’il n’y a pas forcément de miracle d’une semaine à l’autre, déjà finir sur le podium serait une bonne étape. Ensuite l’idée est de gagner une ou deux courses dans les 6 courses en 7 week-ends que l’on aura au programme, pour progresser au maximum dans le classement. On a aussi le 13 juillet prochain, les championnats du monde en Allemagne, à Aalen c’est le QG de mon équipe qui organise l’événement donc pas besoin de faire un dessin pour dire qu’on a l’ambition que ce soit un de nos pilotes qui doit le gagner. Mais il y a encore du temps, j’ai l’expérience pour me dire que la vérité du 20 avril n’est pas forcément celle de juillet”.
