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Gamyo Épinal : l’heure de vérité

Le 20 février 2015 par Bruno Veillon

Si près et pourtant si loin du titre de champion de France. Les hockeyeurs du Gamyo d’Épinal ont connu plusieurs faits marquants dans leur saison régulière. Décryptage avec le coach Philippe Bozon et le manager Anthony Maurice.

Vendredi 3 avril 2015. L’effervescence est à son paroxysme dans les rues de la cité des Images. Tous les Spinaliens sont devenus des supporters du Gamyo d’Epinal et plusieurs écrans géants ont été installés Place des Vosges et à proximité de la Patinoire de Poissompré, devenue trop petite pour accueillir tous les spectateurs de la finale surprise des playoffs 2015 opposant Épinal aux Gothiques d’Amiens. 

Lancé sur sa dynamique des éliminations consécutives de Strasbourg, Grenoble et Rouen, le Gamyo n’est plus qu’à quelques secondes de décrocher son premier titre de champion de France, en remportant sa finale (4-2)…

… Bien sûr, cette hypothèse n’est qu’un présage sorti de l’esprit rêveur d’un journaliste et a peu de chance de se produire. Toutefois, les compteurs semblent remis à zéro pour cette nouvelle compétition, les playoffs, et avec un brin de chance, une meilleure implication et un zest de folie, toutes les solutions sont envisageables.

” Le hockey est un sport formidable pour ça. Tu peux finir 12e de la saison régulière et devenir champion de France. C’est dans cet état d’esprit que nous allons aborder cette nouvelle compétition. D’autres équipes sont bien plus favorites et mieux armées que nous mais nous avons battu tous les gros cette saison et nous devons montrer nos capacités à renverser ces équipes “, lance le manager Anthony Maurice.

Et c’est vrai que la saison régulière a été passionnante. Après une préparation tronquée, le Gamyo s’offre un début parfait, en tête du classement de Ligue Magnus, jouant les coups à fond en Coupe de la Ligue et Coupe de France, rien ne semblait résister aux 4 lignes de maître Bozon. 

” Notre entame est réussie mais j’ai toujours gardé la tête froide car je savais que nous ne pouvions pas tenir ce rythme toute l’année. Comme dans tout sport collectif, les victoires entraînent les victoires et la spirale positive a joué en notre faveur. Nous avons enchaîné les résultats positifs en championnat et coupes, tous les trois jours et c’est ce rythme qui plaît aux joueurs. D’ailleurs, leur attitude le confirme lors de nos éliminations, qui coïncident avec le début de la spirale de défaites “, soutient l’entraîneur Philippe Bozon.

Un engrenage entamé au soir du 14 novembre, lorsque le Gamyo enregistre sa dernière victoire à Dijon (1-4) avant une grosse baisse de régime. Ils compileront 11 défaites pour seulement 4 victoires en 3 mois. Un constat de faiblesse qui s’explique par plusieurs raisons selon le manager : ” Lorsqu’on est habitué aux victoires et au haut de tableau, c’est toujours plus difficile à digérer quand l’équipe retombe dans le ventre mou du classement. De plus, nous avons une équipe en pleine construction, qui manque d’expérience. ” 

Dernière inquiétude des supporters, le niveau du gardien Andrej Hocevar qui est beaucoup plus faible que l’an dernier. ” En hockey, lorsque ton gardien n’est pas bien ça se ressent tout de suite mais je n’ai aucun doute sur ses qualités et sur son implication à l’entraînement “, reconnaît Anthony Maurice. 

Un avis partagé par l’entraîneur Bozon, qui ajoute : ” Je ne tiens pas à juger maintenant les performances intrinsèques de chacun. Le hockey est un sport collectif et le moindre résultat doit être jugé de façon collective. Si l’équipe est dans le dur, ce n’est pas de la faute du gardien mais de tous les hockeyeurs, du staff et de l’entraîneur. ” L’heure des règlements de compte viendra plus tard.

Avant d’entamer les playoffs, l’ensemble des signaux ne sont pas au vert. En témoigne la piteuse défaite face à Brest le 10 février dernier. Mais tous croient en leurs possibilités : ” Nous avons nos chances et nous vendrons chèrement notre peau, appuie le manager du Gamyo. Si les gars ne pensent pas aller loin dans la compétition, autant rester à la maison. Mais je sais que nous sommes prêts et nous aurons moins de pression que d’autres formations engagées “. 

Pour Philippe Bozon, ” chaque match se joue pour être gagné. Je sais les qualités de l’équipe et je sais aussi qu’elle peut aller loin. Je pense même qu’en ayant été plus appliqués contre les modestes équipes de Magnus nous aurions fini à la 6e place. Désormais, je ne me mets aucun objectif car il faut aller le plus haut possible. Je suis un gagnant donc la moindre élimination sera un regret pour moi. À nous de démontrer que notre collectif est qualitatif et continuons à faire rêver ce public incroyable. Sans leur soutien, nous n’irons pas loin donc nous réussirons pour eux avant tout “. 

Rendez-vous vendredi 3 avril, pour vérifier si le rêve devient réalité !

     

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