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Les Imaginales et la Fête des Images repoussent leurs limites à Épinal. Rencontre avec Gilles Francescano, directeur artistique de l’évènement

Le 06 mai 2024 par Jonathan Blanchet
Le festival attire chaque année de plus en plus de visiteurs
© Ville d'Épinal - service communication

Un an après la prise en main des Imaginales par Gilles Francescano, le festival littéraire spinalien, qui se tiendra du 23 au 26 mai, élargit le spectre de l’imaginaire. Il s’ouvre à la jeunesse, aux arts vivants et atteint déjà des records en nombre d’invités. L’occasion d’en discuter avec le principal intéressé.

Gilles Francescano dessinateur-illustrateur et directeur artistique des Imaginales© Ville d’Épinal – service communication

Comment avez-vous vécu l’édition 2023, votre baptême du feu à la direction artistique des Imaginales ?

La satisfaction est le premier mot qui me vient à l’esprit. Il a fallu se jeter dans le bain très vite ! L’an dernier, il a fallu autant rassembler les forces vives du milieu de l’édition en France, que tout le tissu local. Les retours ont été bons. à mon sens, cela va aller en s’améliorant. Cette année, nous allons accueillir un nombre d’invités jamais atteint. Au bas mot, on approche les 130. En 2023, on avait commencé à programmer les invités au mois de novembre. Cette année, à la même période, tout était quasi complet ! Ce n’était pas un challenge personnel mais ça veut bien dire quelque chose sur le potentiel de progression du rendez-vous. C’est la première année où il y aura aussi plus de femmes que d’hommes conviées au festival.

Les Imaginales se sont liées à la Fête des Images (du 23 au 25 mai) dans cette même dynamique. Comment va évoluer ce double rendez-vous ?

Daria Schmitt, dessinatrice à l’origine de l’affiche© Mylène Droche

L’année dernière, on a cherché à créer des liens pour que la greffe soit cohérente. Cette année, nous avons travaillé avec toutes les équipes et Daria Schmitt, illustratrice et affichiste des événements, pour créer de véritables passerelles visuelles. L’artiste Margot Kaluszyner, issue du parcours de professionnalisation de la Fête des Images, réalisera d’ailleurs, un mapping sur le tribunal à partir de l’œuvre de Daria.

Vous repoussez donc encore plus les frontières de l’imaginaire en 2024 ?

L’an dernier, nous avions fait une place particulière au virtuel et à la réalité augmentée. Cette année, nous nous sommes davantage axés sur les arts vivants. Outre la représentation théâtrale adaptée des Furtifs (à la Louvière), le centre culturel présentera Trace(s), une performance immersive de la compagnie Ultreia qui sera proposée plusieurs fois du jeudi 23 au samedi 25 mai, aux horaires de la Fête des Images. La bande-dessinée sera aussi très présente. Le neuvième art reste une forme d’expression artistique que l’on souhaite mieux encadrer à l’avenir, pour mieux accueillir les dessinateurs et dessinatrices.

Les Imaginales célèbrent la littérature fantastique depuis leur origine. D’autres formes de littératures, qui en découlent, seront cette année mises à l’honneur comme la « romantasy », qui mêle romance et fantasy. Cela participe aussi de l’esprit d’ouverture que vous appelez de vos voeux ?

Bonne question. Je n’en suis pas complètement sûr. Je pense que c’est l’évolution naturelle de la fantasy. Le genre s’adapte de l’intérieur. Constatant la naissance d’un phénomène, les éditeurs sont obligés d’y mettre un nom pour qu’il ne reste plus marginal. C’est stimulant, cela veut dire que le genre est vivant et qu’il bouge. Quand le festival a été créé, il y a plus de vingt ans, on pouvait facilement distinguer la science-fiction d’un côté et la fantasy de l’autre. Aujourd’hui, certains romans mélangent les deux. Le festival des Imaginales doit être le reflet de cette transversalité et d’une société en mouvement.

Quid des lieux ? La configuration habituelle de la manifestation est maintenue ?

Nous gardons l’Espace Cours et le parc… qui sont intégralement utilisés aujourd’hui et qui participent de l’identité atypique du festival. Alors, nous étudions depuis l’an passé, en collaboration avec Marie-Jeanne Gauthé, coordinatrice artistique de la Fête des Images, un parcours en symbiose avec la proposition nocturne de la Fête des Images. Nous pourrions très bien étendre notre présence dans la ville. De nombreux festivals se concentrent sur un lieu unique. Les Imaginales ont une spécificité qu’on ne trouve nulle part ailleurs. En se développant sur plusieurs lieux d’accueil, le festival a forgé sa personnalité. C’est sa diversité qui fait la force du rendez-vous.

Cet évènement est à retrouver sur On Se Capte, la plateforme des évènements des Vosges et du Grand Est !

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