Foot US : Highlanders, un petit goût d’Amérique à Épinal

Très loin de la NFL (National Football League) et de la démesure dont il est synonyme aux États-Unis, le football américain tente de se faire une place dans le paysage sportif vosgien. L’équipe des Highlanders d’Épinal repart en campagne dimanche prochain à Saint-Dizier.
Le 4 février dernier, à Minneapolis, les Eagles de Philadelphie créaient la surprise en remportant le Super Bowl face aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre (33-41). La grande finale du championnat de foot américain, c’est l’événement le plus attendu de l’année outre-Atlantique. L’un des shows de l’année, suivi par quelque 500 millions de personnes à travers le monde.
Le lendemain, plaine de Soba à Épinal, les Highlanders locaux dominaient les Archanges de Molsheim (37-8). Du football américain, mais à des années lumières des États-Unis et du Super Bowl. Le club spinalien peine à sortir de l’anonymat. Son président Alain Mallochet faisait partie de la première aventure du genre, celle des Lynx, à partir de 1989. « J’ai été sollicité en 2013 par des jeunes pour faire renaitre le club. Sous l’impulsion de Jonathan Roussel, nous avons créé les Highlanders d’Épinal, en référence au côté immortel du héros de film du même nom », se souvient-il.
Un temps élevées, les ambitions sont aujourd’hui plus modestes. On ne peut plus amateurs, les Highlanders vont évoluer cette année en Challenge régional LGEFA, un championnat probatoire qui n’a d’amical que le nom. « L’an dernier, on était engagé en championnat régional à 11, qui donne accès à la D3. Mais l’option du challenge nous va bien, c’est beaucoup plus simple pour tout le monde », explique Mathieu Thouvenin, joueur et préposé à la communication. Placée dans une des deux poules avec trois équipes champardennaises, Saint-Dizier, Chaumont et Charleville, Épinal va disputer six matchs, en aller-retour. Première étape, un déplacement à Saint-Dizier le 11 mars. Les premières équipes des deux poules s’affronteront fin juin pour déterminer le vainqueur du challenge.
“Pas que des armoires à glace”
« Notre but est de le remporter, lance l’entraîneur spinalien Alban Bruot, qui a repris les rênes après que l’Américain Tom Pilotte, à la tête de l’équipe pendant deux ans, a pris du recul. Mais l’objectif c’est surtout de jouer des matchs et de former les joueurs. On a 75 % de nouveaux éléments et ça prend du temps d’intégrer les rudiments du jeu et les systèmes ». Les matchs se disputent à 9 contre 9, ce qui permet de faire face aux blessures et aux éventuelles défections en cours de saison. Avec 19 joueurs à sa disposition, il peut faire deux équipes distinctes, une pour l’attaque et l’autre pour la défense. Chaque joueur a un poste titulaire et n’est pas contraint de cumuler les postes sur le terrain.
C’est sur un terrain de rugby que s’entraînent et jouent les Highlanders. Le football américain tente tant bien que mal d’exister dans nos contrées, souvent avec des bouts de ficelle. En Lorraine, les Tigres de Nancy, qui évoluent en D3 et disposent du seul véritable terrain de foot US, tiennent le haut de l’affiche. Metz a également son club et la pratique est un peu plus développée en Alsace. Pour venir s’essayer à ce sport spectaculaire, pas de pré-requis physique, tient à rappeler le coach spinalien : « On a besoin de joueurs différents, de tous les morphotypes. Certains sont videurs en boîte le week-end mais tous ne sont pas des armoires à glace. La différence avec le rugby c’est qu’il y a du contact sans ballon. Il y a toujours des risques ».
A ses débuts, le club spinalien avait créé une section féminine et un groupe de cheerleaders, qui n’ont pu être pérennisés. Peut-être seront-ils remis au goût du jour dans l’avenir. Pour l’heure, seul les mots respect, plaisir et fair-play comptent. Here They Are !
INFOS PRATIQUES
Dimanche 25 mars, 14 h : Highlanders Épinal – Phénix Chaumont
Dimanche 6 mai, 14 h : Highlanders Épinal – Hammers Saint-Dizier
Dimanche 17 juin, 14 h : Highlanders Épinal – Wildboars Charleville-Mézières