Benjamin Polin s’impose en costaud sur le semi-marathon de la Ronde Printanière de Thaon-les-Vosges

À quelques jours du championnat de France de marathon, qu’il avait remporté l’année dernière, le Spinalien Benjamin Polin s’est imposé en solitaire sous le soleil du semi-marathon de la Ronde Printanière de Thaon-les-Vosges ce dimanche, en 1h05’53. En prime, il améliore son temps de l’an passé et signe le record de l’épreuve. Nous l’avons rencontré après la course.
Comment as-tu abordé cette Ronde Printanière ?
“Ce semi-marathon de Thaon, je le connais bien. C’est la troisième fois que je le cours sur ce format-là. Je suis en pleine préparation pour le championnat de France de marathon, que j’avais remporté l’année dernière. Il aura lieu dans trois semaines, à nouveau à Saint-Tropez. J’ai fait plus de 200 km d’entraînement cette semaine, alors forcément, il y a un peu de fatigue. Mais sur ce format, je sentais que j’avais une bonne marge. Certes, j’étais fatigué, mais je me sens en forme.
Je suis parti aux avant-postes avec Mohamed Moussaoui, Hocine Zourkane et Anthony Rozalski. On s’est ensuite détachés avec Momo, puis vers le 8ᵉ-9ᵉ km, il a un peu baissé de rythme. Moi, j’étais parti sur une base de 1h06, alors j’ai suivi mon tempo, et ça a bien répondu. Je ne voulais pas trop me cramer non plus, car j’ai encore une grosse semaine d’entraînement avant de relâcher pour le marathon. Le fait d’améliorer mon chrono par rapport à l’an dernier et de battre le record de l’épreuve en gagnant une minute, c’est carrément encourageant !
J’ai hâte de voir ce que ça va donner dans trois semaines. Officiellement, c’est mon record personnel, mais en réalité, j’avais fait mieux en septembre sur le Montbéliard-Belfort. Comme ce n’était pas une course homologuée, il n’a pas été comptabilisé.”
Raconte-nous l’ambiance autour de cette course, au-delà de l’aspect sportif.
“Les courses à la Rotonde, c’est toujours mythique. Ça fait dix ans que je cours ici, que ce soit la Ronde Hivernale en décembre ou cette Ronde Printanière, et j’y suis attaché. J’aime courir à Thaon.
Qu’il fasse beau ou non, il y a toujours du monde. En plus, les gens commencent de plus en plus à me reconnaître, alors je reçois de plus en plus d’encouragements, et ça fait énormément plaisir.
L’organisation est toujours impeccable grâce au club de l’ES Thaon. Ils savent que ce n’est pas le parcours idéal pour faire un chrono, mais la gestion est parfaite. C’est pour ça que leurs courses sont toujours un succès, et j’y reviens avec plaisir. Aujourd’hui, peu importe le classement, tout le monde était content. Avec ce magnifique soleil, c’était une superbe sortie de dimanche matin, un sans-faute ! Et puis, c’est important de soutenir les courses sur route. Il n’y en a pas tant que ça dans les Vosges, alors on en profite.”
Quel sera ton objectif pour le championnat de France de marathon dans trois semaines ?
“Forcément, quand on est tenant du titre, l’objectif, c’est de le défendre. Je sens que je suis encore en meilleure forme que l’année dernière, je me sens prêt, et dans trois semaines, je le serai encore plus.
Mais c’est difficile de baser un objectif sur un classement, car on ne maîtrise pas tous les paramètres. Ce que j’aimerais, c’est battre mon chrono de référence : j’avais fait 2h23 l’an dernier. Après, tout dépendra de la concurrence. S’il y a des marathoniens olympiques ou autres, ce sera forcément plus compliqué. Je suis lucide sur mes performances, mais si j’ai l’occasion de regagner, je ne vais pas m’en priver. Ce serait beau !”