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Emmanuel Perret : « Construire une équipe de N1 à Épinal »

Le 30 septembre 2013 par Bruno Veillon

Dijonnais d’origine mais Spinalien d’adoption, Emmanuel Perret n’est pas inconnu dans les travées du SAS Volley. De retour dans un de ses clubs favoris, l’ancien entraîneur nancéien ne vient pas sans ambition dans les Vosges.

Vous venez de rejoindre le SAS Volley cet été, après un bon bilan avec les jeunes de Nancy. A 41 ans, pourquoi avoir choisi Epinal pour poursuivre votre carrière d’entraîneur ?
Emmanuel Perret – J’ai débuté le coaching il y a trois ans avec l’équipe B de Nancy Volley et j’arrivais en fin de cycle. Autant pour les dirigeants nancéiens qui désiraient un nouveau discours pour leurs joueurs que pour moi qui souhaitais un autre challenge et de plus grosses ambitions, je pense qu’il était temps de partir.

Quel est votre bilan avec le Nancy Volley ?
E. P. – J’ai repris l’équipe avec un objectif primordial pour le staff de Nancy : la formation. L’équipe A qui évolue en pro B avait le désir de former de jeunes joueurs prometteurs afin de garnir l’effectif dans les prochaines années. A mon arrivée, l’équipe était en N3 et était composée de très jeunes joueurs. La tâche s’annonçait difficile car même si les joueurs étaient talentueux, le manque d’expérience était criant. La première saison fut honorable et la seconde a été payante puisque nous avons obtenu notre billet pour la N2. L’an dernier, nous nous sommes retrouvés dans la même poule qu’Epinal, avec l’objectif de maintien et nous finissons l’exercice à la cinquième place, juste derrière Epinal.

Alors pourquoi avoir fait le choix de rejoindre une formation d’un niveau équivalent ?
E. P. – La montée en N1 étant impossible avec Nancy puisque l’équipe fanion était en pro B et qu’une équipe réserve ne peut évoluer plus haut, mon choix de jeune entraîneur a été clair, gravir les échelons petit à petit. Fabien Pelc qui était l’entraîneur du SAS Volley à l’époque, m’a fait part de son désir de laisser la main car son emploi du temps professionnel l’obligeait à faire un choix entre son métier et sa passion. Il m’a proposé le challenge et je n’ai mis que quatre jours pour prendre ma décision. La perspective de rejoindre un club possédant une histoire et ayant des ambitions à long terme m’a séduit. Je ne suis pas venu à Epinal pour un an mais pour construire une équipe de N1, pouvant prétendre à monter dans quelques années.

Ce n’est pas tout à fait nouveau pour vous puisque votre carrière de joueur vous a amené à croiser puis à jouer pour Epinal. Quel souvenirs en gardez-vous ?
E. P. – C’est vrai, j’ai commencé le volley à Dijon, d’où je suis originaire, à l’âge de 14 ans. Je suis arrivé en Lorraine en 1997 pour évoluer au SLUC Nancy, alors en N2. Ensuite, j’ai rejoint le SAS Epinal en N1 pour quatre très belles années. Peut-être les plus belles car c’est ici que j’ai évolué dans la division la plus haute. C’est ici que j’ai rencontré et joué avec Fabien, en 2002. Il a d’ailleurs pris ma place dans l’équipe (rire). Ensuite, je suis retourné au SLUC puis j’ai bourlingué dans quelques clubs de N2 ou N3 afin de toujours être titulaire. Je me moquais du niveau, du moment que je pouvais jouer.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison qui démarre ?
E. P. – L’objectif est similaire à celui que j’avais à Nancy : rajeunir l’équipe, endurcir et aguerrir les jeunes à ce niveau et obtenir le maintien rapide. Cette année, la poule de N2 est plus forte que l’an dernier. De plus, la ligue nous a offert un cadeau empoisonné en nous plaçant dans le même championnat que Marseille, Alès ou Narbonne. Une incongruité quand on sait que j’ai des joueurs qui devront être au boulot lundi matin alors que nous serons sur le parquet la veille à 15h et qu’il faut compter les temps de trajet. Malgré tout, je pense que nous pouvons viser le top 6 et que nous serons, comme l’an dernier, à la lutte avec Nancy.

Ne redoutez-vous pas de diriger l’ancien entraîneur, redevenu joueur, Fabien Pelc ?
E. P. – Pas du tout. Les choses ont été claires avec Fabien. Il connaît le rôle d’un entraîneur tout comme moi et je sais qu’il le respectera. Bien sûr, j’aurai besoin de sa clairvoyance et de sa parole dans le vestiaire car son expérience sera importante. Mais je saurai gérer. J’ai l’expérience pour.

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