Accueil > Culture > Livre - musique > La belle époque des cafés des Vosges

La belle époque des cafés des Vosges

Le 23 février 2013 par Jordane Rommevaux

Les cafés de campagne pullulent au début du XXe siècle. Les Vosges n’échappent pas à ce foisonnement. Sous la plume de Bruno Théveny, ancien journaliste vosgien, on remonte le temps et on se laisse entraîner dans une tournée des bars du département.

Ils ont encore leur boute-en-train. On y refait toujours le monde. Certains ont même gardé leur petit rideau ” de discrétion “, ” d’intimité “. Seulement voilà, les cafés, les bistrots, ne sont plus aussi nombreux qu’au début des années 1900. Pour revivre cette douceur d’antan, quoi de plus enivrant que de se plonger dans ” La belle époque des cafés des Vosges ” le nouvel ouvrage de Bruno Théveny, ancien journaliste vosgien. 

Après une petit pause au comptoir du café Pollet de Neufchâteau, on récidive vers le café de l’église de Fraize. Et la tournée des bars ne s’arrête pas là puisque l’auteur nous convie, au gré de cartes postales anciennes, dans plus de 240 troquets du département ! Des archives qu’il a lui même collectionnées et d’autres qu’il a empruntées à des passionnés comme Robert Neff, Gérard Kopf ou Lionel Pagliarin, pour n’en citer que quelques-uns. 
     

Le bistrot c’est ” le SMS de 1900 ”  

Mais au delà d’une sélection brute d’images, soigneusement légendées, l’auteur apporte des explications à la manière d’un historien, d’un sociologue. Lieu de vie, foyer d’intégration ou refuge contre l’anonymat, le bistrot représentait une certaine liberté. Ouvrier, chef d’entreprise, commerçant : tous les corps de métiers s’y retrouvaient. ” On pouvait y fumer et boire sans trop de problèmes. ” ” Les cafés avaient une vraie fonction sociale “,rappelle Bruno Théveny. Finalement, ” c’était le SMS de 1900. Les réseaux sociaux se passaient dans les cafés “.
 
L’écrivain analyse aussi les raisons du déclin amorcé dans les années 30. Changement des modes de vie, des conditions de travail, les bistrots se vident petit à petit. Alors des 10 000 cafés vosgiens au début des années 1900, il ne reste aujourd’hui qu’une boite chargée de témoignages et d’images ” souvenir “. Un élixir littéraire à déguster sans se retenir.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin