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SLS, le groupe de rap spinalien, va plus loin avec son nouvel EP “Derrière la porte”

Le 03 avril 2025 par Jonathan Blanchet
© Zet Photography

Le duo de rap spinalien vient de dévoiler Derrière la porte, premier extrait de son nouvel EP attendu en juin. Une sortie qui sera accompagnée d’un concert à La Souris Verte le 27 mai et qui permet au groupe d’écrire une nouvelle page de son histoire. Retour avec les frères Jules (alias Seluj) et Victor (aka Léon) sur la gestation de ce nouveau projet.

Au départ, SLS, c’est une histoire de famille…

Victor / Léon : J’ai commencé à écouter du rap très tôt. J’étais en primaire quand Seluj écoutait ses sons dans sa chambre d’ado. Quand j’ai commencé à choper les petites références dans les textes, ça a été le déclic. Quand j’ai grandi et qu’on a commencé à avoir pas mal de sujets de conversation en commun, on a commencé à écrire ensemble, avec nos petites références à nous. C’est une habitude qui s’est très vite transformée en passion. On a fait notre première scène en 2017 et, depuis, on n’a pas quitté les planches.

Comment définiriez-vous la patte « SLS » auprès de celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Victor / Léon : On recherche une forme d’introspection dans nos textes, tout ce qui a trait aux émotions… Il n’est pas question de donner des leçons.

Jules / Seluj : Notre rap est assez autocentré, mais dans le sens positif. Nous parlons de ce que nous vivons et de ce que nous sommes. Nous avons un quotidien tout à fait lambda, nous travaillons à côté de notre activité musicale (Léon et Seluj évoluent tous les deux dans le milieu de la santé, ndlr). C’est de là que viennent nos textes, et je pense que ça touche d’autant plus de monde. C’est pour cela que la scène prend une place toute particulière dans notre rap : nous avons la chance d’être six sur scène. Cela confère à notre musique une dimension très organique.

Avant d’arriver à la formation actuelle, SLS a plusieurs fois changé de forme depuis vos débuts. En 2019, vous avez rencontré Shoka, qui compose le dernier « S » dans l’identité du groupe. Quels changements cela a-t-il amené à votre musique ?

Jules / Seluj : Shoka est venu poser sa musique, sa guitare. C’est lui qui a fait basculer nos morceaux dans cette dimension organique et qui nous a incités à aller plus loin. On a commencé à faire des essais avec un bassiste, un clavier… Maintenant, nous ne pourrions plus faire sans. Nous sommes vraiment arrivés au carrefour de nos influences.

Qu’est-ce que cela a apporté à votre méthode de travail ?

Victor / Léon : Avec mon grand frère, on a toujours écrit chacun de notre côté. On s’entend sur les thèmes abordés, la qualité des textes… et Shoka va nous proposer des prods en fonction. On a maintenant la chance d’être entourés de musiciens extrêmement doués qui apportent aussi leur pierre à l’édifice, y compris vocalement. Tout le monde a mis sa patte sur les morceaux qui vont sortir. C’est la première fois que tout le monde participe vraiment à l’enregistrement.

Votre nouveau titre, Derrière la porte, est un prélude à votre futur EP, prévu pour juin. Qu’est-ce que ce nouvel album représente pour vous ?

Victor / Léon : Cet EP à venir, c’est la continuité de DPST, qui évoquait le dépassement de notre cadre de vie routinier, entre notre travail, la musique, nos passions et nos obligations, puisque nous ne pouvons pas encore vivre de nos morceaux.

Jules / Seluj : Derrière la porte représente cet idéal. Ce sont des portes qu’on va ouvrir, qu’on va forcer, devant lesquelles on va être bloqués… On veut aller encore plus loin dans le dépassement. C’est une histoire de choix.

Victor / Léon : L’album comptera une petite dizaine de titres : il a fallu une bonne année pour le développer. Nous avons tous les deux la chance de faire un métier qui nous permet de libérer le plus de temps possible pour la musique. Le week-end, nous sommes beaucoup en studio ou en concert, en plus des ateliers d’écriture que nous animons, avec La Souris Verte, notamment. La semaine, la musique ne quitte jamais notre esprit, même si nous ne sommes pas derrière un micro.

Vous parlez de ce futur EP comme de la continuité naturelle de DPST. Vous vous êtes aventurés sur de nouveaux terrains en matière d’esthétique musicale ?

Jules / Seluj : C’est un album qui reste très rap, mais on a aussi voulu tester d’autres choses. Il y aura des choses un peu plus aériennes, certaines un peu plus rugueuses… Nous sommes allés dans pas mal de directions, mais je crois qu’au final, l’ensemble reste cohérent.

Sur les réseaux sociaux, vous faites la promotion de ce nouvel album en documentant sa création dans de petites pastilles vidéo qui évoquent la série Bref ou le documentaire sur Orelsan, Ne montre jamais ça à personne, réalisé par son frère, Clément Cotentin. Vous pourriez pousser l’expérience plus loin ?

Jules / Seluj : Bonne question. On cherchait surtout un format pour raconter cet album un peu différemment… et avec les moyens du bord. Pour l’instant, on trouve ça assez marrant à faire. On voit ça comme une nouvelle forme d’écriture à expérimenter. Je pense qu’on va continuer à creuser le format pour la promo de l’EP. Aller plus loin ? Je ne sais pas. Il faut voir si nous pouvons en être capables à terme. C’est d’abord une histoire de moyens et d’entourage, puisque ce n’est pas notre domaine de prédilection au départ. L’avenir nous le dira !

Derrière la porte de SLS
(sur toutes les plateformes).
E.P disponible en juin.

SLS SERA EN CONCERT À LA SOURIS VERTE
LE 27 MAI À 20 H 30

La première partie sera assurée par les 3e des collèges Louis Pergaud (Châtel-sur-Moselle) et Jean Montémont (Rupt-sur-Moselle) que les deux frères ont coaché lors d’ateliers d’écriture.
(Gratuit, sans réservation).

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