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Ban-de-Laveline : quand un territoire mise sur le méthane

Le 20 septembre 2013 par Bruno Veillon

Pilote en matière de partenariat territoriale, cette nouvelle unité de méthanisation a pour cadre Ban-de-Laveline, dans le Val de Galilée, en Déodatie.

L’idée de mettre en place une unité de méthanisation pour valoriser les effluents d’une exploitation laitière et diversifier ses productions, a germé chez deux éleveurs du crû : les frères Pierron du GAEC de Vélupaire. Elle s’épanouit désormais dans le cadre de Méthaval, une Société d’Economie Mixte où les agriculteurs, rejoints par six de leurs collègues, sont partie prenante dans le capital aux côtés de l’intercommunalité majoritaire.

Qu’un tel projet privé ait séduit des partenaires publics s’explique. “Il est directement lié à notre projet de territoire”, confirme Jean-Jacques Daillot, le président de la SEM et de la communauté de communes du Val de Galilée. Dans ce dernier, l’agriculture de montagne avait toute sa place. ” La collectivité s’est sentie concernée, soucieuse qu’elle est de valoriser des richesses locales, de développer des énergies renouvelables, de maintenir les paysages ouverts “, explique l’élu, insistant sur l’impact environnemental positif : ” les économies de combustible fossile, de CO2 “. 

Création de 20 à 40 emplois

Le réseau de chaleur va en outre permettre l’alimentation en eau chaude de 21 maisons individuelles, produisant l’équivalent en électricité de 360 foyers. Loin d’être neutre ! Et ce n’est pas tout. Une réflexion sur l’usage de la chaleur ainsi dégagée permettra ” le séchage des foins en vrac en grange et non plus en pré, avec à la clé une meilleure qualité du fourrage et moins de compléments alimentaires à fournir aux animaux “. 

D’autres activités devraient voir le jour : la culture en bassin de la spiruline, une algue d’eau douce, le développement du maraîchage bio, la fabrication locale d’isolants chaux-chanvre, nécessitant un long temps de séchage qui s’opérerait dans le séchoir à fourrages. Ce qui pourrait ” créer à terme entre 20 et 40 emplois pour des travailleurs handicapés “. A noter que l’opération a été subventionnée par l’Europe, l’Etat (commissariat de massif…), l’ADEME et la Région Lorraine.

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