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A l’assaut du Pamir sur des vélos In’Bô vosgiens

Le 05 mai 2015 par Bruno Veillon

Un trio d’amis voyageurs prépare une expédition dans les montagnes du Pamir au Tadjikistan avec des super vélos en bambou conçus par In’Bô. L’aventure, la solidarité et le made in Vosges sont du voyage !

Ces deux ” bandes de potes ” devaient se rencontrer. D’un côté, In’Bô et l’histoire d’une passion qui anime cinq amis et collègues remettant au goût du jour, à Les Voivres, le travail du bois dans les sports extérieurs. 

De l’autre, trois aventuriers, même profil d’ingénieur ou de commercial, même âge – la trentaine ou pas loin – qui ont déjà consacré trois ans de leur vie à parcourir, et surtout découvrir, le monde et son humanité.

À vélo. ” Les liens qui se sont tissés entre nous ont du sens “, résume Pierre Thomas-Leclaire, l’un des cinq cogérants et le responsable vélo d’In’Bô. Les deux-roues en bambou made in Vosges y ont contribué. Ayant déjà fait preuve de sa performance, avec le titre de champion du monde fixie acquis l’an dernier par Thibaud Lhenry, la marque vosgienne entend cette fois ” prouver sa fiabilité “.

Le projet Solidream (lire encadré), monté par Brian Maté, Morgan Monchaud et Siphay Vera, devrait y aider. En trois mois, les trois compagnons de route, originaires de Montpellier, s’attaquent aux montagnes du Pamir, en Asie Centrale. 2000 kilomètres où neige, sable et caillasses seront au rendez-vous, ” dans des conditions extrêmes “, notamment en termes d’altitude, jusqu’à 5000 mètres.

Pour ” passer partout “, il a fallu imaginer et concevoir un engin adapté, le ” fat bike “. Le bambou et les fibres de lin sont toujours là. La boîte de vitesses est, elle, intégrée dans le moyeu de la roue. Les pneus ont pris de l’extra largeur. ” Deux fois plus qu’un VTT, quatre fois plus qu’un vélo de route “, avec ” une pression divisée par dix “. 

Le ”  fat bike “, un vélo passe-partout

Développée par In’Bô, cette autre façon de fabriquer, ” locale, intelligente, avec des solutions techniques adéquates, basée en outre sur des rapports humains “, se lance donc un nouveau défi.

Les moyens d’y parvenir sont de la même veine. On se souvient qu’In’Bô avait misé sur le financement participatif – un succès  – pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. C’est le deuxième point commun avec l’équipe de Solidream. 

Pour en savoir plus, il suffit pour cela de se connecter au site ulule.com. Il y est question de participer au financement des prototypes, de l’achat de bijoux tadjiks qui ” contribuera à la valorisation de l’artisanat local “, précise Siphay Vera, ainsi que de l’acquisition de matériels photo / vidéo complétant l’attirail déjà conséquent du trio.

L’ambition est bien de partager une aventure formatrice, ouvrant ” une autre vision sur le monde, l’éducation, la consommation, la façon de vivre ” : le troisième point commun entre deux équipes qui n’ont pas fini de cheminer ensemble pour le meilleur. Dans les Vosges, au nom d’un développement local innovant, ou sur les routes d’un monde plus solidaire.

Solidream : un rêve solidaire

54 000 kilomètres à vélo, trois ans durant, avec peu de moyens vous changent un homme, comme votre façon d’appréhender l’autre. ” Un  excès de générosité vous tombe dessus. Nous avons par exemple été hébergés gracieusement près des deux tiers du temps “, argumente Siphay Vera qui avoue ” avoir appris à recevoir, et à offrir aussi d’une autre manière que purement matérielle “. Ces échanges, Siphay et ses deux compagnons d’aventure Brian et Morgan vont les revivre du 5 juin au 31 août prochains au Tadjkistan et dans les montagnes du Pamir. ” In’Bô nous donne envie de faire plus “. Outre le test des ” fat bike ” en bambou, Solidream – comme ” solidarité et rêve ” –, leur bannière, se traduira par de nouvelles rencontres où il est notamment question d’ ” encourager des projets d’artisanat ” (bijoux…) à travers l’opération ” Les oeuvres du Pamir “. Déjà primés au festival du film d’aventure de La Rochelle (Grand Prix) et auteurs d’un film documentaire sur leur tour du monde, et à Explorimages de Nice, auteurs d’un ouvrage sur leur tour du monde, le trio entend récidiver, via l’image, le son et l’écrit, en ” transmettant ce qu’on apprend “, résume Siphay. Une façon de corriger sans doute les ” images parfois faussées ” sur l’étranger vues depuis notre petit ” monde de confort “.

Renseignements : =http://solidream.net/]www.solidream.net et =http://inbo.fr/fr/]www.inbo.fr

=http://inbo.fr/fr/]

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