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Jurassic Park en 3D, une immersion réussie

Le 04 mai 2013 par Bruno Veillon

En attendant Jurassic Park 4 (qui s’est trouvé un réalisateur depuis peu), l’original, sorti de l’esprit de Michael Crichton et de Steven Spielberg, s’offre une ressortie en 3D relief pour ses vingt ans. Gadget ou véritable valeur ajoutée ?

Surprise, l’immersion fonctionne, là où une post-conversion générée par des ambitions commerciales de Star Wars avait parfois plus de mal à passer, dès que l’on s’écartait des batailles spatiales. Jurassic Park, c’est le rêve d’un petit garçon devenu réalisateur. Et dans le scénario : l’idée folle d’un milliardaire, John Hammond, voulant recréer les dinosaures disparus depuis des milliards d’années. Pour valider son ouverture, l’homme dépêche sur place un comité d’experts : le paléontologue Grant Sattler (Sam Neil) et son épouse Ellie, le mathématicien Ian Malcom (Jeff Goldblum) et les deux petits enfants du philanthrope. A l’intérieur même de son entreprise, le projet de Hammond attire les convoitises…

Blockbuster inspiré et culte, Jurassic Park réussit l’exploit de se réinventer. En plus de disposer d’une image éclatante et d’un master rénové, quelques morceaux de bravoures, 3D en sus, procurent un frisson intact. Si l’expérience fonctionne à plein, c’est d’abord parce que le film était déjà shooté comme un grand huit cinématographique pour renforcer l’immersion du spectateur, bien calé dans son siège. 

La première apparition du T-Rex, sous une pluie battante, et la détresse de la jeune Ellie, piégée dans le véhicule, coince le spectateur dans l’image, pétrifiante. Les formes organiques du dinosaure, rendues possibles en lui préférant un modèle en animatronics aux images de synthèse encore balbutiantes, y sont sans doute aussi pour quelque chose. La profondeur de champ est décuplée quand s’étalent les décors luxuriants d’Isla Nubar, le tout enrobé dans la vibrante partition de John Williams. On en vient même à se demander si le cinéaste n’avait pas déjà, vingt ans plus tôt, cette petite idée derrière la tête. La preuve par l’exemple du réalisateur visionnaire ?

Sortie le 1er mai Jurassic Park 3D. Un film de Steven Spielberg. Avec Sam Neill, Jeff Goldblum, Laura Dern… 2h02.

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