Triathlon – Ironman : l’Ajolais Lucas Herzog met à nouveau le cap sur les Mondiaux d’Hawaï
Lucas Herzog, triathlète ajolais de 26 ans, a fait de sa participation aux Mondiaux d’Ironman à Hawaï en octobre prochain une priorité pour cette année 2024. Après une préparation acharnée, marquée par des conditions météorologiques difficiles dans les Vosges, il a décroché sa qualification en mai dernier à Lanzarote. Ce dimanche, lors de l’Ironman de Copenhague, il s’est donc présenté sans pression, avec l’objectif de tester de nouvelles stratégies et de décrocher un beau chrono.
Lucas Herzog a débuté l’année 2024 avec un objectif clair : retourner à Hawaï pour les Mondiaux d’Ironman, comme en 2022. Le triathlète s’était inscrit à l’Ironman de Lanzarote en mai dernier pour tenter de décrocher sa qualification. Malgré une préparation rendue difficile par les pluies incessantes et les vents violents des Vosges, l’Ajolais, qui vit désormais à Remiremont, a réussi une performance exceptionnelle. Il a terminé 3e de sa catégorie (25-29 ans) et 35e au classement général, validant ainsi son slot pour Hawaï parmi un millier de participants.
Le sportif de 26 ans explique sa stratégie : « Pour décrocher à nouveau ma place à Hawaï, comme il y a deux ans, j’ai décidé de m’inscrire au premier (Lanzarote) et au dernier (Copenhague) Ironman qualificatif proposé en Europe. Je me disais qu’au cas où je ne décrocherais pas mon slot à Lanzarote, j’aurais Copenhague pour me rattraper, et que je pourrais profiter de l’été pour bien m’entraîner. » Finalement, la qualification obtenue aux Canaries lui a permis d’aborder la course au Danemark avec une approche différente, sans la pression de la qualification, mais avec l’envie de tester de nouvelles choses. Une sorte de répétition générale avant les championnats du monde de la discipline qui auront lieu en octobre prochain.
Au Danemark pour le 8e Ironman de sa carrière
L’Ironman en terre danoise, qui s’est tenu dimanche dernier, est une épreuve emblématique se déroulant dans un cadre exceptionnel en bord de mer, avec 3,8 km de nage, 180 km de vélo et un marathon de 42,2 km. C’était son deuxième Ironman de l’année et le huitième de sa carrière. Il est parti sans pression, conscient que chaque triathlon XXL demande une énorme dépense d’énergie et qu’il est important de construire sur la base de l’entraînement accumulé.
Malgré ses progrès en natation, le vainqueur 2023 du 130 km de l’Infernal Trail de Saint-Nabord reste réaliste : « Je ne suis pas un bon nageur. J’ai appris à nager à 20 ans, j’en ai 26 aujourd’hui. Je partais vraiment de zéro. Même si j’ai progressé, je ne suis pas capable de rivaliser avec les meilleurs nageurs. » Sorti de l’eau en 368e position, il a rapidement rattrapé son retard lors de la portion cycliste, sa discipline de prédilection. « Une fois que j’arrive à vélo, je suis dans mon élément. J’ai roulé à presque 41 km/h de moyenne, et je trouvais que le temps passait vite. Pas de soucis de gestion d’allure ni d’alimentation. » Il a posé le vélo à la 12e place de sa catégorie avant de s’élancer sur le marathon.
Un marathon bouclé en 2’41″57 !
Coureur dans l’âme, le Vosgien a démarré à une allure de 16 km/h, confiant dans sa capacité à tenir ce rythme sans puiser dans ses réserves. Sa stratégie a payé puisqu’il a terminé avec le 3e temps en course à pied, 2e de sa catégorie et 7e au classement général sur 2 500 participants. Au terme des 42,2 km, il signe un temps impressionnant de 2’41″57 ! Avec un chrono final de 8h19, il a battu son précédent record de 8h59 établi l’année dernière.
Cependant, le défi pour Hawaï ne s’arrête pas là. Le coach en triathlon, qui gère LHPerformance, sa propre structure d’athlète qu’il a lui-même créée, avait terminé 11e en 2022 dans la catégorie des 18-24 ans, et souhaite faire mieux cette année malgré son passage dans la catégorie des 25-29 ans, plus compétitive. Pour cela, il sait qu’il devra se préparer minutieusement et trouver des solutions pour financer sa participation. « On a comblé le budget, mais les partenaires, il n’y en a jamais assez. J’aimerais un meilleur vélo, plus performant. Par exemple, ma combinaison coûte plus de 1 000 €, elle arrive en fin de vie. Il y a toujours des choses à acheter. En plus, Hawaï, c’est cher, c’est le bout du monde. Si des chefs d’entreprises veulent suivre le projet, toute aide est la bienvenue. » En route pour Hawaï, Lucas Herzog vise désormais un meilleur classement et un temps plus rapide, prêt à donner le meilleur de lui-même dans cette quête sportive et personnelle.