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Maxime Laheurte à l’heure de la retraite : “Le titre mondial de 2013 gravé à jamais”

Le 20 mars 2019 par Clément Thiriau

Après un dernier tour de piste, pour l’honneur, dimanche lors de l’ultime manche de coupe du monde de combiné nordique à Schonach en Allemagne, le Gérômois Maxime Laheurte a mis un terme à sa retraite sportive. Il boucle sa dernière saison au 33e rang du classement général.

A bientôt 33 ans, il range les lattes après 15 ans au plus haut niveau, auréolé d’un titre de champion du monde en relais en 2013 à Val di Fiemme, une médaille de bronze sur la même épreuve deux ans plus tard (Falun), deux podiums en coupe du Monde en individuel et quatre participations aux JO (2006 en tant que réserviste, 2010, 2014, 2018).

Pour 100% Vosges, il regarde dans le rétroviseur et évoque la suite. Entretien.

Maxime Laheurte, comment avez-vous vécu votre dernière manche de Coupe du Monde ? Que ressentez-vous au moment de tourner la page ?

C’est difficile car beaucoup de choses se bousculent. J’ai une autre forme de pression puisque nous attendons l’arrivée de notre deuxième enfant dans les prochains jours. Je n’ai pas encore réalisé par rapport au ski. C’est vraiment après Oslo (8-9 mars), où j’avais réalisé une bonne performance (7e), que j’ai débranché le mode compétition de haut niveau. Ce week-end à Schonach, ma tête était complètement déconnectée.

Le dernier tour dimanche, c’était génial car totalement différent de ce que je voyais d’habitude. C’était incroyable : je me suis arrêté à chaque fois pour rigoler ou boire un coup. Tous les entraineurs des autres nations sont venus me saluer et toute l’équipe de France m’a attendu à l’arrivée. C’était drôle : on a bu du champagne tous ensemble avec supporters.

Que retenez-vous de votre carrière ? Quel est votre plus beau souvenir ? Avez-vous un regret ?

Je suis assez fier de ce que j’ai fait. J’ai essayé de faire de mon mieux. Ces dernières années, j’étais un peu moins bien au niveau résultats mais j’ai essayé d’élargir mon panel, de travailler le mental. Pour tenir 15 ans au plus haut niveau, c’est indispensable d’évoluer et de se remettre en cause, notamment après les mauvais moments.

Mon meilleur souvenir c’est la médaille d’or de Val Di Fiemme (championnats du monde, relais, 2013) pour la performance en tant que telle et pour les émotions procurées. Tout ce qu’on a vécu ce jour là et après a été incroyable, ça restera gravé à jamais. C’était inimaginable, impensable. Et ça compense le fait que je n’ai pas eu de médaille olympique. On l’a attendue pendant tellement longtemps… J’ai des regrets sur Vancouver en 2010, c’est à ce moment là qu’on est passés le plus proche, pas sur Sotchi ni Pyeongchang.

Qu’allez-vous faire maintenant ?

Pour le moment, mon avenir professionnel à court terme, ce n’est pas ce qui m’importe le plus. Ma priorité c’est ma famille. Je suis sous contrat avec les douanes depuis 2007 ; ce sera terminé le 1er juillet prochain. Après j’aimerais rester quelques mois à la maison, priorité des miens et finir de construire notre maison à Gérardmer. J’ai le brevet d’état en ski alpin donc je pense aller enseigner à la Mauselaine : ça peut être une bonne expérience. J’ai besoin de couper un peu du milieu. Je vais continuer de sauter mais arrêter les compétitions de ski de fond. J’irai sauter pour me faire plaisir et dans quelques temps je retournerai sur les circuits, peut-être en tant qu’entraîneur. Je vais prendre le temps de mûrir mes projets.

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