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MÉGAMO VOSGES TEAM : Après une saison éclatante, cap sur un nouveau cycle !

Le 29 octobre 2025 par Adel Saoud
L’effectif de la saison écoulée du Mégamo Vosges Team avec au centre, Solène Muller, championne de France du contre-la-montre, future professionnelle chez St-Michel–Mavic–Auber 93
© Megamo Vosges Team

Promue en N1 cette année, l’élite du cyclisme amateur féminin, la formation vosgienne Mégamo Vosges Team — basée à Thaon-les-Vosges — a frappé fort pour sa première saison à ce niveau. Une réussite sportive et humaine que son président Anthony Louis et son directeur sportif Julien Louis savourent, tout en préparant déjà un avenir ambitieux, avec un effectif renforcé notamment par un recrutement de plus en plus international.

Dès la première course sous sa nouvelle appellation en mars, l’équipe issue de l’Entente Cycliste Thaonnaise a donné le ton : victoire d’étape, maillot de meilleur grimpeur pour Solène Muller et podium au général. La suite n’a fait que confirmer cette dynamique avec dix victoires et autant de podiums en 35 jours de course. À l’arrivée, le Mégamo Vosges Team s’offre une 2e place au classement général de la Coupe de France des clubs et une autre en individuel grâce à Charlotte Allard. « On est plus que satisfait ! On avait annoncé en début de saison que si on terminait 4e, on serait déjà content pour une découverte de ce niveau, et finalement on a fait largement mieux », se réjouit le directeur sportif Julien Louis. « En plus de ça, on remporte une manche de Coupe de France, et cerise sur le gâteau, on décroche la médaille d’or du championnat de France contre-la-montre avec Solène Muller, tandis que Charlotte finit vice-championne ! »

Pour Anthony Louis, cette réussite n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’une transition maîtrisée et d’un pari audacieux. « Déjà à l’intersaison dernière, on a franchi une grande marche entre la N2 et la N1. Cela nécessitait des compétences supplémentaires et un encadrement professionnel. C’était coûteux et exigeant, mais la volonté des filles d’aller en N1 était forte. Au final, cette première année n’a pas été une simple découverte, mais presque un aboutissement. Cette équipe a été une révélation ! »

Et la progression ne s’arrête pas là. La jeune Solène Muller vient d’être recrutée par la structure professionnelle St-Michel–Mavic– Auber 93. « C’est une grande fierté », confie le président. « Elle s’est engagée pour deux ans, preuve que notre club joue bien son rôle de tremplin. La dernière fois qu’une fille était passée pro, c’était Ségolène Thomas il y a trois ans. »

Avec un effectif qui s’étoffe et s’ouvre à l’international, l’entité Thaonnaise attire désormais au-delà des frontières. L’Australienne Mia Williams a rejoint l’équipe en 2024, tandis que sa compatriote Emma Ochoa, arrivée en 2025, a choisi de prolonger pour 2026. « Le fait qu’Emma veuille rester sans qu’on lui demande rien prouve que le club est devenu naturellement attractif. Du haut de ses 19 ans, elle a trouvé ici un environnement idéal pour progresser », souligne Anthony Louis. « L’internationalisation demande un vrai travail d’accompagnement, mais elle reflète notre position, on est devenu une vitrine nationale qui attire les talents étrangers. »

Côté effectif, l’année 2026 s’annonce dense : 11 filles en équipe première et 5 en réserve. « Cette fois, on passe à 16 coureuses, contre 13 ou 14 auparavant », explique Julien Louis. « On a voulu bâtir un groupe homogène capable de performer sur toutes les courses. Sur les 11 de l’équipe 1, quatre sont conservées, sept sont nouvelles, dont deux Canadiennes, une Irlandaise et une Franco-Roumaine. » Des profils solides, déjà rompus au haut niveau : « Les Canadiennes évoluent en équipe nationale, la Franco-Roumaine est championne de son pays en cyclo-cross et contre-la-montre, et l’Irlandaise, aujourd’hui pro, a choisi de revenir en France pour donner un nouvel élan à sa carrière », détaille le directeur sportif.

Le recrutement français n’est pas en reste, avec plusieurs sélectionnées en équipe de France. « Quand on voit les résultats d’Éléna Amann, par exemple, victorieuse du Grand Prix Diffusport Féminin en août, c’est plus que prometteur ! », se félicite Julien Louis.

Reste maintenant à trouver les bons réglages. « Il va falloir que tout ce beau petit monde s’imbrique bien », tempère le directeur sportif. « Cela fait trois ans que l’effectif est stable, il faut retrouver l’équilibre. » Une transition que le président résume avec philosophie : « Aujourd’hui, c’est la fin d’un premier cycle — un cycle réussi — et le début d’un autre, plein de promesses. C’est un pari, mais on l’a déjà gagné une fois. Alors on remet une pièce dans la machine ! » Et Julien Louis de conclure, amusé : « Pourvu qu’on sorte le jackpot ! »

La saison 2026 débutera en février, mais avant cela, les filles se retrouveront pour un premier rassemblement le week-end du 11 novembre. L’occasion de souder ce collectif cosmopolite avant d’attaquer un nouveau chapitre de l’histoire du Mégamo Vosges Team.

EFFECTIF 2026 nationale 1 du Megamo Vosges Team

> 11 TITULAIRES

> CONSERVÉES : Charlotte Allard, Camille Boursier, Sophie De Muynck et Soline Mourgues.

> ENTRANTES : Elena Amann, Emilie Breite, Maina Bessiere, Wendy Bunea, Coralie Houde, Grace Reynolds et Juliette Verdier.

5 REMPLAÇANTES (Effectif déclaré DN)

> CONSERVÉES : Pierrine Blaison, Raphaële Houde, Julie Langlois, Flavie Poncet et Margaux Weitmann.

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