La Vosgienne Manon Deliot se prépare pour le Rallye de Grèce
Quelques jours après avoir décroché son premier podium international en Finlande, Manon Deliot, originaire d’Hennezel et copilote du Belge Tom Rensonnet, s’apprête à disputer la cinquième et dernière étape du championnat juniors WRC en Grèce ce week-end.
Pour cette ultime manche de l’année, Manon Deliot et son partenaire Tom Rensonnet ont rendez-vous en Grèce. Après un début de saison en Suède, suivi d’épreuves en Croatie et en Sardaigne où le duo a connu deux abandons, les chances de titre sont désormais quasi nulles. “Je pense que le titre est effectivement inenvisageable. Honnêtement, vu les deux jours de reconnaissance qu’on vient de passer, si on arrive à finir la course sans crevaison, c’est déjà un bel objectif. Ceux qui vont réussir cet objectif feront un bon résultat”, confie la Vosgienne. “C’est une manche très compliquée, difficile, on roule quasiment que sur des cailloux, c’est très étroit, il va falloir être courageux tout en préservant la mécanique.”
L’Hennezeloise a tout de même vécu un moment historique lors de la quatrième manche en Finlande début août, où elle était la seule Française à monter sur le podium en Junior WRC, et probablement la plus jeune à l’avoir fait. Cette dernière étape sur le sol grec, où les points comptent double, s’annonce redoutable, surtout en l’absence de séances d’essai avant la course. “L’avant-course est très importante pour nous. On n’a pas fait de séance d’essai, ça veut dire qu’on n’a pas roulé depuis la Finlande. C’est un challenge pour nous, on va tout faire pour bien s’en sortir. On verra déjà après la première spéciale ce que ça donne car elle est déjà bien compliquée”, explique-t-elle avant de souligner à nouveau la difficulté extrême de cette épreuve : “C’est le rallye le plus compliqué que nous n’ayons jamais fait avec Tom !”
En effet, la température y est très élevée, la route très technique et cassante, et les possibilités d’assistance sont réduites. La journée de samedi sera particulièrement éprouvante avec six spéciales sans possibilité de souffler ! Il n’y aura pas d’assistance, seulement un unique renouvellement de train de pneus. “Nous allons devoir gérer l’usure des pneus et l’usure psychologique que cela engendre. Nous avions déjà vécu cela en Sardaigne, il faut avoir du mental”, précise celle qui exerce également des responsabilités politiques en tant que conseillère régionale du Grand Est et vice-présidente nationale des Jeunes Républicains.
On l’aura compris, malgré les nombreux obstacles qui les attendent, Manon Deliot et Tom Rensonnet aborderont ce dernier rallye de la saison avec détermination, prêts à tout donner pour conclure leur année de compétition sur une note positive.