Cyclo-cross : Maël Savignard sacré à Sainte-Marguerite
Pour l’ouverture de la saison de cyclo-cross, Maël Savignard a mené la course de bout en bout ce dimanche à Sainte-Marguerite, face à une trentaine de concurrents. Le coureur du Team N’Side, originaire d’Anould, non loin de là, n’a laissé aucune chance à ses adversaires, lançant ainsi sa saison de la meilleure des manières.
– Maël, peux-tu nous décrire ta course ?
“C’était une compétition de rentrée pour moi, mes derniers dossards remontent au mois de juin. J’étais vraiment déterminé à faire un bon départ, à poser mon rythme très tôt et ensuite à gérer sur la deuxième moitié de course. J’ai respecté cette idée et les jambes ont bien répondu après cette longue période sans compétition. Techniquement, j’étais plutôt bien, mais il reste encore une bonne marge de progression à avoir sur le mois à venir, pour arriver en forme à Brumath en international et à Nommay en Coupe de France”.
– Cette victoire doit avoir une saveur particulière puisqu’elle se déroule sur tes terres.
“J’étais à côté de la maison, en effet ! C’était un soulagement puisque je n’avais encore jamais gagné ici… C’est agréable de courir devant des amis et de la famille !”
– Quelles sont tes ambitions pour cette saison, que tu débutes de la plus belle des façons ?
“L’objectif cette saison est de me rapprocher du top 10 sur les 6 Coupes de France que j’ai cochées cette saison. J’aimerais aussi remporter le championnat Grand Est dans les Vosges en décembre. Je souhaite m’investir plus particulièrement dans cette discipline les prochaines années, c’est maintenant une vraie priorité de donner de l’importance aux saisons hivernales !”
– Pour finir, peux-tu nous raconter ta première aventure longue distance sur la Route des Sagards (400 km et 10 000 m de dénivelé positif), que tu as effectuée il y a un peu moins de deux mois ?
La route des Sagards, c’était pour moi une bouffée d’oxygène. Les cyclistes actuels évoquent tous l’optimisation de la performance, un tas de mesures pour des entraînements au millimètre… Je suis à l’opposé de ce monde-là, qui ne m’inspire pas et qui, selon moi, n’apportera pas des champions épanouis sur le long terme. Ce genre de défi représente tout ce que j’aime dans le sport : il faut savoir s’adapter au terrain, à la météo, au manque de sommeil… Je suis sorti de cette petite aventure endurci mentalement ; on apprend beaucoup de choses en ayant le temps de penser. Parfois, la compétition, avec son environnement cadenassé, freine un peu l’épanouissement, tandis que ce genre de défi ouvre l’esprit et révèle la personnalité.