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Célestin Olivier, 14 ans, l’étoile montante du ping vosgien

Le 05 juin 2025 par Adel Saoud
Célestin Olivier nourrit de grandes ambitions et aimerait figurer parmi les 500 meilleurs joueurs français.
© Eric Olivier

Le jeune pongiste originaire de Vagney impressionne par sa progression fulgurante. À force de travail, de passion et de kilomètres avalés chaque semaine, il s’ouvre déjà les portes du plus haut niveau. Rencontre avec un cadet qui n’a pas froid aux yeux.

Il a le regard clair, les idées bien rangées et une raquette qui commence à faire du bruit dans les couloirs des salles régionales. À seulement 14 ans, Célestin Olivier trace son chemin à toute vitesse. Et il le fait à sa manière : humble, lucide, mais déjà habité par une ambition rare. Sa passion ? Le tennis de table. Sa vie ? Elle tourne autour de cette petite balle blanche depuis à peine trois ans. « J’ai commencé à Vagney, mon club de toujours. Mais à un moment, j’ai senti que je plafonnais. Il n’y avait pas d’entraînement structuré, pas de suivi. Alors j’ai pris la décision de rejoindre Thaon-Cheniménil en septembre dernier », confie le jeune pongiste. Des mots qui résonnent avec justesse quand on se souvient des propos de Pierre Marchal, alors président de l’ATT Vagney : « À 13 ans, en R3, face à des adultes, il remporte tous ses matchs ! C’est un énorme talent avec un potentiel incroyable. Bien sûr, il est plus grand que le club, comme on dit. Nous sommes conscients qu’il devra partir ailleurs pour progresser, mais pour l’instant, nous en profitons ! » Une déclaration faite un an plus tôt, presque prémonitoire. Un choix payant donc, pour Célestin : « Je suis super content dans mon nouveau club. Ici, j’ai des entraînements dirigés, des accompagnateurs qui me suivent sur les compétitions, et les frais sont pris en charge.  » Résultat : une progression significative au classement. « De septembre à janvier, j’ai pris 200 points. D’habitude, je mets une année à faire ça ! »

Si Célestin s’accroche autant, c’est aussi parce qu’il a des modèles. Comme des milliers d’ados français, il rêve devant les exploits des frères Lebrun, prodiges du ping tricolore.
« Je regarde tous leurs matchs en live, dès que je peux. Tous les jours, je suis à fond, je cherche sur Internet s’il y a des matchs de tennis de table à regarder. C’est une vraie passion. Il y a un WTT bientôt à Montpellier et un autre à Francfort. J’aimerais y aller avec ma famille, juste pour les voir jouer aux côtés d’autres des plus grands joueurs. Ce serait fou. »

En attendant les grandes salles internationales, le Voinraud s’illustre déjà sur les podiums régionaux. Cette saison, il a brillé en critérium fédéral – compétition individuelle organisée par la Fédération française de tennis de table – avec une victoire en N2 cadets au 2e tour, et une montée en N2 juniors, où il affronte désormais des joueurs de 15 à 19 ans. « J’ai fini 15e sur 16, mais j’ai adoré. Ils étaient tous plus grands, plus forts, mais j’ai appris plein de choses. »

Je regarde tous les matchs des frères Lebrun. J’espère les voir en vrai un jour. 

Aux championnats des Vosges, le jeune prodige n’a pas fait les choses à moitié, empochant trois victoires : deux en cadets (simple et double) et une en simple juniors. À cela s’ajoute une finale atteinte en double juniors, ainsi qu’un joli parcours en seniors. De quoi lui ouvrir les portes du Grand Est, en cadets comme en juniors, avec pour objectif d’atteindre les quarts de finale en simple et en double.

Mais le rendez-vous qui l’excite le plus, c’est pour bientôt : il s’agit du championnat de France cadets, à Lille, fin mai. « C’était mon plus grand objectif, me qualifier ! J’ai gagné ma place de justesse, 60e sur 64 qualifiés. Je suis super content. C’est du haut niveau en face… Ils sont tous en pôles, ils s’entraînent cinq heures par jour. Moi, j’y vais pour me battre. Si je sors des poules, c’est énorme, ce serait vraiment magnifique. »

Ce mental, il le cultive autant qu’il le travaille. Entre les cours au collège de Vagney, les trajets en covoiturage avec deux camarades, les entraînements à Thaon le mardi, ceux à Cheniménil ou Vagney le jeudi, et les compétitions le week-end, son emploi du temps est celui d’un sportif de haut niveau.

« On s’organise, mais ça va. On est trois à venir du club de Vagney, on fait du covoiturage, on alterne. Et j’en profite pour remercier Maxime Didierlaurent, qui me suit depuis mes débuts. »

S’il évoque un possible déménagement familial vers Nancy ou Strasbourg après ses années lycée, l’adolescent va poursuivre la saison prochaine avec son club actuel. Il veut continuer sa progression, monter encore d’un cran. Et, à long terme, intégrer le cercle des « numérotés français », soit le top 1 000 national.

« Si je continue à fond, je peux même viser le top 500. C’est dur, mais j’y crois. »

C’est tout ce qu’on lui souhaite !

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