Benjamin Polin, le Vosgien qui affole les pronostics avant la SaintéLyon
Double champion de France sur route, recordman des 100 km de Millau et vainqueur de grands trails, Benjamin Polin arrive à la SaintéLyon 2025 dans une forme exceptionnelle. Le Vosgien, adepte des préparations extrêmes et fidèle à sa polyvalence, figure parmi les favoris annoncés de la doyenne des trails nocturnes.
Il y a des noms qui s’imposent naturellement à l’approche de la SaintéLyon. Celui de Benjamin Polin en fait désormais partie. L’organisation elle-même, dans sa communication du 19 novembre, souligne qu’il a les faveurs de nombreux pronostiqueurs. Une mise en lumière qui témoigne de la réputation grandissante du coureur vosgien, habitué aux défis d’endurance hors norme.
Le palmarès du spinalien parle pour lui. En trail, il s’est illustré en remportant le Trail des Forts de Besançon et l’Infernal Trail des Vosges. Sur route, il a acquis une stature nationale avec deux titres de champion de France, au marathon et sur 100 km, ainsi qu’une victoire éclatante en 2025 à Millau, où il a également établi le record de l’épreuve. Une régularité et une capacité d’allure qui en font l’un des coureurs tricolore les plus polyvalents du moment.
Sa préparation pour la SaintéLyon confirme cette ambition. Durant six semaines, le sociétaire de l’Athletic Vosges Entente Clubs a enchaîné des volumes d’entraînement impressionnants, oscillant entre 231 et 261 kilomètres hebdomadaires, avec des dénivelés atteignant parfois 6400 mètres. Backyard, sorties longues, reconnaissance du parcours et enchaînement de courses de préparation ont rythmé un programme conçu pour affronter une épreuve à la fois roulante et cassante. « La SaintéLyon, c’est roulant pour un traileur, accidenté et cassant pour un routard. Je ne sais pas où je me place, donc j’ai fait du roulant et du cassant », explique-t-il.
Cet investissement marque aussi un retour vers les sentiers. Après plusieurs années consacrées principalement à la route, Benjamin Polin avait exprimé en 2022 son envie de renouer avec ses premiers terrains de jeu. Le 100 km l’avait ramené sur bitume, suivi par les cross, les marathons et les formats plus courts. Mais pour cette fin d’année, il souhaitait retrouver l’exigeant équilibre du trail. Une transition qu’il décrit comme délicate mais naturelle, le corps n’ayant pas oublié ses réflexes.
À quelques jours du départ, le coureur vosgien assure que « le travail est fait ». Il entame désormais une phase de réduction de volume et de gestion, avec la lucidité de celui qui sait que tout peut se jouer sur un détail, notamment les conditions météo. Si le parcours venait à être sec, son profil pourrait faire des étincelles.
Verdict le 30 novembre, lorsque Benjamin Polin prendra place sur la ligne de départ de la SaintéLyon, avec l’ambition assumée de jouer les premiers rôles et peut-être d’offrir au trail nocturne le parfum vosgien qu’il attend encore.
