Épinal: Le SAS volley signe un renfort de poids avec Axel Boissinot
Nous vous l’annoncions il y a une semaine, le SAS volley prépare avec minutie son effectif pour la saison prochaine, et était tout proche de signer un renfort de taille. C’est désormais chose faite, l’arrivée d’Axel Boissinot étant devenue officielle jeudi soir. Nous l’avons rencontré lors de son dernier passage dans la Cité des Images, en avril. Entretien découverte du nouveau libero d’Épinal.
Comment s’est faite ton arrivée ici ?
Axel Boissinot : « Pour être honnête, elle est dans les tuyaux depuis un petit bout de temps. L’an dernier, j’étais à Lyon Usul, en Ligue B. Le club a connu des difficultés financières, et a refusé de payer les joueurs durant 5 mois. Le président et le manageur sont partis. Durant le mercato hivernal, près de la moitié de l’effectif a été transféré, c’était n’importe quoi. Durant cette même période, j’ai commencé à chercher un club pour la saison à venir. J’avais signé pour deux saisons, mais le club était destiné à être rétrogradé administrativement, donc mon futur était déjà ailleurs. Je connaissais Antho ( Virapin ), en ayant joué avec lui au pôle espoir à Bordeaux. C’est lui qui m’a parlé de la prise qui se libérait via le départ de François ( Merel ). J’ai rapidement eu le coach au téléphone, avec qui ça a collé, donc j’ai foncé ».
Connaissais-tu le SAS avant de les rejoindre ?
A.B : « C’est un club que j’ai connu très jeune, puisque mon tout premier entraîneur, à Tours, avait évolué à Epinal, en tant que joueur ( cf : Hélori Derrien). Dès que je suis entré dans le monde du volley, j’ai entendu parler du SAS. De plus, c’est un club assez populaire, qui évolue à un haut niveau depuis des années, qui ne bouge pas et qui est réputé pour son côté familial. Enfin, Antho’ m’en a beaucoup parlé cette saison, il m’a vendu ses valeurs et sa stabilité, donc ça collait parfaitement à ce que je recherchais.
Descendre d’un échelon n’a donc pas été un frein ?
A.B : « Au départ, c’est forcément une source de réflexion. Je viens du circuit professionnel, donc j’étais un peu réticent. J’ai beaucoup réfléchi, ce qui m’a amené vers la meilleure décision. J’ai 22 ans, un âge où je dois jouer avant tout, si je souhaite progresser. Je suis heureux d’être là aujourd’hui ».
Tu te reconnais en ce club ?
A.B : « Totalement, la proximité des dirigeants envers les joueurs, celle des joueurs avec le public .. C’est quelque chose que l’on retrouve moins au niveau professionnel. Ici, tu peux rire de tout et de rien avec le staff, le président. C’est quelque chose qui me plaît, et que j’avais perdu vis-à-vis de mon parcours. C’est fondamental, j’en ai besoin en tant qu’humain ».
Quel a d’ailleurs été ton parcours ?
A.B : « J’ai commencé le Volley assez jeune, à Tours. C’est là-bas que j’ai fait l’entièreté de mes années jeunes. C’est la place to B en France pour le volley. J’ai été recruté au pôle espoir à Bordeaux, où j’ai réalisé mes années lycéennes et rencontré Anthony. J’ai ensuite intégré le centre de formation de Toulouse durant 3 ans, avant de signer mon premier contrat professionnel l’an dernier en Pro B, à Lyon ».
D’où te vient cette passion pour le volley ?
A.B : « J’ai des parents sportifs, qui m’ont rendu accro à la pratique. À Tours – où j’ai grandi – le sport phare est le volley, c’est impossible de passer à côté. Mes parents m’emmenaient voir quelques matchs. J’ai commencé avec l’UNSS au collège et j’ai vite pris goût à ce sport. Rapidement, j’avais la volonté de m’inscrire en club. Depuis, je ne me suis jamais arrêté ».
Sur le terrain, quel style de joueur es-tu ?
A.B : « J’ai plutôt un profil de réceptionneur, que de défenseur. J’aime l’adrénaline, les matchs avec de l’ambiance et de l’enjeu. Tout autant que j’apprécie transmettre cette énergie avec mes coéquipiers sur le terrain, pour que le public le ressente. Je joue au poste de libero, qui consiste avant tout à réaliser une grosse défense. C’est à moi d’emporter le public et le reste de l’équipe. De plus, je pense avoir une âme de leader, j’adore « driver » mes attaquants, c’est une qualité indispensable à mon poste ».
Tu vas avoir la lourde tâche de remplacer François Merel. Pression ou opportunité ?
A.B : « Opportunité, clairement. Le fait d’avoir un coach, l’an pro, qui a été un grand libéro, c’est génial. Il va me transmettre son expérience et son savoir-faire. Si pression il doit y avoir, je la vois clairement du côté positif. Oui, il a été un très grand joueur des années durant, mais maintenant, à moi de porter avec honneur ce maillot et de montrer ce dont je suis capable. Je sais qu’il va m’accompagner pour devenir la meilleure version de moi-même. C’est l’un de ses objectifs pour ses joueurs, donc je suis impatient ».
Quels sont tes objectifs derrière ce choix de carrière ?
A.B : « À court terme, sur un ou deux ans, ça serait de réaliser une bonne saison, de continuer à progresser physiquement, mentalement et techniquement. Je vais découvrir la pression d’être un titulaire à part entière dans l’équipe première d’un club. Lorsque j’étais à Toulouse, j’étais second libero, tout comme à Lyon.
D’un point de vue collectif – même si les objectifs vont être dessinés par les dirigeants – ça serait cool de jouer les plays-offs. Le Final Four de CDF doit être aussi une belle expérience à vivre. Sur le plus long terme, je vois ce choix comme un tremplin, qui pourrait me permettre de réaccéder à de la Pro B ».
À côté de ça, tu es étudiant ?
A.B : « Exactement, je suis étudiant en école de commerce. J’ai passé mon Bachelor à Toulouse, puis j’ai intégré l’EM Lyon, sans raison vis-à-vis de ma signature dans le club. J’ai choisi cette école, puisqu’en tant que sportif de haut niveau, je peux étaler mes deux années de master sur 3 voire 4 ans, sans être dépendant géographiquement de l’école. Je peux réaliser mon cursus en distanciel, donc c’est aucunement dérangeant vis-à-vis de mes choix de carrière. Je vais pouvoir me concentrer pleinement sur le SAS et mes prestations dès la reprise, donc j’ai hâte ».