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Sur tous les terrains, Vittel accueille les Lions sénégalais et veut se prendre aux Jeux !

Le 26 mai 2018 par Clément Thiriau
Après l'équipe nationale du Sénégal de foot, le CPO de Vittel organisera les Championnats nationaux de cross et envisage d'être partie prenante pour les JO 2024.
© CPO Vittel

20 ans après la Croatie, Vittel accueille la sélection du Sénégal avant la Coupe du Monde de football. Grâce à son Centre de préparation omnisports (CPO) et un projet innovant, la cité thermale brille et pourrait avoir un rôle à jouer avant les JO 2024. Explications avec le directeur du pôle sport, Christophe Morin.

  • Stage de préparation du Sénégal (jusqu’au 6 juin)

On l’avait annoncé en avant-première. L’équipe du Sénégal se prépare à Vittel à partir de ce samedi 26 mai pour la Coupe du Monde de football en Russie. L’ancien Spinalien Cheikh Ndoye ; le Déodatien de Naples Kalidou Koulibaly ; le « Red » Sadio Mané et les autres Lions de la Teranga bénéficieront des installations sportives du CPO, des soins de remise en forme et cryothérapie aux thermes et du repos au Club Med. La ville sera au cœur de l’actualité médiatique sportive pendant 10 jours. « Il n’y a que deux équipes qui se préparent en France : les Bleus et le Sénégal. Ça montre que même si on a un standing qui a un peu baissé, on a toujours une activité importante », explique Christophe Morin. Outre les retombées économiques directement induites par l’accueil de la sélection sénégalaise, la ville compte sur un « effet boomerang ». Pour mémoire, l’accueil de la Croatie en 1998 avait permis la venue d’équipes comme Marseille, Monaco ou l’Espanyol Barcelone. Le parcours exceptionnel des Croates en France en 1998 (3es) sera d’ailleurs célébré à Vittel le dimanche 3 juin avec réceptions et projection d’un documentaire au cinéma l’Alhambra.

  • Championnats de France de cross-country (Mars 2019)

« Comme en 1994, la compétition se déroulera au niveau de l’hippodrome. C’est un retour aux sources et surtout un outil économique très important. Cet événement rassemble entre 4 500 et 5 000 sportifs, il y avait 25 000 spectateurs et 650 bénévoles cette année à Plouay. Les personnes viennent souvent plusieurs jours sur place. En termes de retombées ça devrait être comparable au Tour de France alors que le budget pour la ville est 10 fois moins important (30 à 40 000 euros environ). On va essayer de s’appuyer sur cet événement pour que le cross-country retrouve ses lettres de noblesse en faisant venir un maximum de scolaires (UNSS, USEP) et pourquoi pas organiser des tournois transfrontaliers. Ça peut drainer un public encore plus important. C’est symbolique de ce que l’on souhaite pour l’avenir : mettre en place des événements porteurs soit médiatiquement soit économiquement, quitte à en faire moins ».

  • Assemblée Générale de la Fédération française de basket-ball (2019) 

La ville de Vittel poursuit son investissement en faveur du basket-ball et développe ses liens avec la Fédération Française de Basket-Ball qui prévoit des stages dans la station et organisera son Assemblée Générale au Palais des Congrès en 2019.

« Cela montre qu’à Vittel on voit le sport dans sa grande transversalité : sport bien être, sport santé, sport tourisme, sport côté club affaires, mais également comités fédéraux, séminaires sportifs et bien entendu la préparation. On dit aux fédérations de venir se préparer de Vittel et d’en profiter pour leurs réunions, AG. C’est 3-4 jours avec plus de 300 personnes, c’est vraiment important. Comme on a renoué des relations avec la Fédération Française d’athlétisme, il se peut qu’on ait ce genre d’événement prochainement. »

  • Vittel, camp d’entraînement pour les JO 2024 ?

Au même titre qu’Épinal pour les sports aquatiques et La Bresse pour la partie vélo, Vittel candidate pour être base arrière des JO 2024. « On fera un dossier de dépôt de candidature pour être labellisé, mais ce n’est pas une finalité. L’objectif c’est d’avoir une légitimité au-delà avec le label Grand INSEP, qui garantit l’aménagement et la qualité des sites d’entraînement et de formation des sportifs de haut niveau. Les élus de la région Grand-Est, qui centralise l’ensemble des candidatures, se sont rendus à Vittel fin avril. « Ils ont été séduits mais on a des équipements plus ou moins à niveau. Si on veut accueillir une fédération d’athlétisme, notamment du sprint, il faudrait refaire les pistes, ce qui coûterait plusieurs centaines de milliers d’euros. Pour la natation, on aurait juste des plots à changer pour un budget d’environ 20 000 euros. Sur le basket ou le volley, on répond aux exigences. »

  • Vittel de retour au centre du jeu ?

« Il faut garder les pieds sur terre. On a toujours eu une activité stagnante voire croissante en termes de stages, sauf en 2014 où on a senti les effets de la crise. Avec la baisse des subventions, les fédérations sont venues moins longtemps ou en moins grand nombre, on avait vraiment pris le bouillon. Ce qui est clair, c’est qu’on a eu beaucoup moins de stages dits médiatiques à partir du moment où Nestlé n’a plus mis la main à la poche. Auparavant, en vertu de partenariats, Nestlé imposait aux fédérations, une dizaine en tout, de venir s’entraîner à Vittel et ce gratuitement. Entre 1996 et 2004, la ville et Nestlé mettaient chacun 150 000 euros dans un pot commun simplement pour l’accueil des stages. Quand Nestlé a tout arrêté, certaines fédés ont continué à venir, d’autres sont venues en payant comme l’haltérophilie, la gym, le tir à l’arc. C’est pour ça qu’il sera difficile de retrouver du top top niveau type années 90-2000, même si on le projet lié à l’hypoxie (voir travaux). »

  • Retour du Tour de France cycliste ?

« Pourquoi pas mais ce ne sera pas tout de suite, déjà en raison du roulement géographique et surtout car c’est un événement qui coûte extrêmement cher avec les contraintes de sécurité. Entre 2009 et 2017 on a fait une augmentation de 100% sur le budget, due principalement à la sécurité. Alors oui c’est un super retour média, ça crée un véritable engouement, mais ça crée un gouffre pour la ville, pas loin de 500 000 euros de budget. Ça reviendra sans doute mais peut-être juste pour une arrivée ou un départ. »

  • Les travaux en cours et à venir ?

« On a lancé le réaménagement de la Halle des sports pour la partie sports collectifs. En septembre, tout sera posé et opérationnel. Ensuite, pour 2019, il y aura, on l’espère, l’installation de chambres hypoxiques, qui permettent aux sportifs de haut niveau de recréer les conditions de manque d’oxygène propre à une altitude de 3 000 mètres. Seuls 3 centres sont actuellement en capacité de le faire, et aucun dans le Grand-Est. Sans se voir trop grand, on peut revenir au centre grâce à cela. C’est un projet qui devrait avoisiner les 100 000 euros. Ensuite on verra selon les priorités et les décisions liées aux équipes à accueillir. Enfin, on va faire un terrain de rugby par rapport à une demande locale. »

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