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Livres : Gilles Laporte, passeur d’histoires amoureux des Vosges !

Le 29 août 2023 par Jonathan Blanchet
Rencontre avec l'auteur Gilles Laporte.
© Demeter

L’auteur vosgien vient de publier Une fleur au cœur d’or (Presses de la Cité), roman d’apprentissage, plaidoyer pour la transmission et lettre d’amour à sa région natale et de cœur. Une constante qui ne le quitte jamais. Portrait.

Gilles Laporte n’a jamais loupé un rendez-vous littéraire. Chaque année, l’auteur vosgien publie un roman historique aux Éditions Presses de la Cité. Il y a quelques jours est donc paru son dernier ouvrage, Une fleur au cœur d’or. Lequel invite à une plongée dans le monde de l’horticulture en Lorraine, à la fin du XIXe siècle. Mais, cette fois, il a été plus prolifique que d’habitude.

En juin a précédé Pour l’amour de la Lorraine, un essai en forme de déclaration d’amour pour le territoire (éditions Magellan) et trois mois plus tôt, c’était un autre roman qui avait les honneurs des librairies, La lame et la soie (éditions Kaïros), que l’auteur décrit comme un roman « court et poétique qui propose de ramener le lecteur à l’essentiel ». L’essentiel, pour Gilles Laporte, natif d’Igney qu’il n’a jamais quitté depuis sa naissance en 1945, c’est avant tout le terroir, son terroir.

« Parler de mon pays, valoriser son patrimoine, est toujours pour moi un vrai plaisir » confie-t-il l’œil rieur et le plaisir non feint. Un fil rouge qui ne se distend pas mais qui boucle et tisse de nouvelles lignes narratives depuis la publication de son premier roman en 1983. L’enseignement y trouve une place toute particulière, tout comme il a jalonné le parcours de l’auteur. « Je dois absolument tout à l’école » insiste ce fils d’ouvrier de filature chez qui la lecture était perte de temps. Le dévouement et la passion contagieuse d’une maîtresse d’école pour les belles lettres (« Madame Jungen », comme il aime à le rappeler pour lui rendre hommage) ont fait naître chez lui une vocation qui ne s’est jamais démentie et lui a permis de décrocher une première distinction et son premier livre. Un exemplaire illustré du Don Quichotte de Cervantès qui ne quitte jamais sa table de travail. 

Va, vis et deviens

Au fil de ses écrits, on parle aussi destins au féminin qui dépassent les conventions et tordent l’ordre établi. Son premier roman historique, Les dernières violettes de la Mothe, publié en 1997, n’y fait pas exception, rendant hommage aux femmes de Lorraine qui ont défendu la ville forteresse de la Mothe assiégée au XVIIe siècle. En permanence réédité depuis, il a reçu un prix de l’Académie de Stanislas, pour saluer sa pertinence historique.

« Je ne suis pas historien mais j’ai toujours respecté scrupuleusement l’Histoire. À ce moment-là, j’ai pu croire que ma plume valait quelque chose ». Dans son roman, sorti fin août, c’est donc l’horticulture lorraine à l’aube du XXe siècle qui devient son nouveau sujet de prédilection.

Et dans ce milieu, un jeune garçon, malmené par l’existence, va y trouver sa voie. Dans ce roman d’apprentissage, ces thématiques de prédilection retrouvent toute leur place, doublées d’une réflexion sur l’environnement et sa fragilité. « Ma littérature se nourrit en permanence de cette conscience citoyenne. J’essaie de faire circuler des invitations à respecter la nature et notre monde actuel ».

Infatigable défenseur de son territoire, celui qui a longtemps été compagnon de route de Philippe Séguin, a exercé au fil de sa carrière des responsabilités dans l’industrie, l’agriculture et auprès de sa commune, toujours guidé par la volonté de transmettre. « En tant qu’auteur, élu, chef d’entreprise… c’est notre devoir commun d’aider ceux qui nous succéderont à être ceux qu’ils seront demain ».

Couverture du livre Une fleur au coeur d'or, de Gilles Laporte.

Une Fleur au Cœur d’Or, par Gilles Laporte
Éditions Presses de la Cité
22,90 €

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