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Littérature : Olivier Risser veut faire entendre un chant de vie

Le 23 février 2022 par Cécile Jacquot
Olivier Risser, auteur de "Etty Hillesum, un chant de vie par-delà les barbelés"
© OR

En 2020, Olivier Risser sortait un premier ouvrage sur Etty Hillesum, une jeune femme juive déportée pendant la seconde guerre mondiale. Boulversé par cette histoire, le Vosgien d’origine a décidé de sortir un second ouvrage, sous forme d’essai. Publié aux éditions L’Enfance des Arbres, “Etty Hillesum, un chant de vie par-delà les barbelés” interroge le lecteur sur l’expérience du mal. 

À la base, “Etty Hillesum, un chant de vie par-delà les barbelés” ne devait faire qu’une centaine de pages. “Mon premier ouvrage m’a amené à donner plusieurs conférences, se souvient Olivier Risser. Mon éditeur m’a proposé d’en faire un essai, et au fur et à mesure, la réflexion s’est étoffée. Je voulais présenter Etty Hillesum de façon personnelle, comment son cheminement spirituel l’a amenée à agir pour les autres” continue-t-il. Cette jeune femme juive a été déportée vers ses 25 ans, et malgré l’atrocité de la situation, elle décide de redonner de l’espoir dans les camps. “Elle a fait preuve d’une grandeur assez impressionnante, s’émeut l’auteur vosgien. De nombreux témoignages la décrivent comme une personnalité lumineuse”. Et c’est au travers de lettres que la jeune Etty Hillesum écrit pendant sa déportation qu’Olivier Risser a décidé d’interroger le lecteur sur l’expérience du mal dans son nouvel ouvrage. Une expérience qu’il fait résonner aux écrits de la philosophe Simone Weil, qui a connu une autre forme du mal.

Deux femmes complémentaires 

“Si j’avais une baguette magique, j’inviterais Simone Weil, autre figure majeure et exemplaire, à venir dialoguer avec Etty Hillesum” explique Olivier Risser. Ces deux jeunes femmes, qui ont toutes deux fait l’expérience du mal mais de manières différentes, se complètent dans leurs écrits. L’une, Etty Hillesum, écrit avec une farouche sincérité, pensant que jamais ses lettres de camps ne seront publiées. L’autre, Simone Weil, s’invente dans la philosophie et s’investit auprès de la classe ouvrière, et qualifie les usines dans lesquelles elle travaille de “régimes totalitaires”. “Ce qui m’intéressait dans cet ouvrage, c’était de faire résonner les parcours très différents de ces jeunes femmes, mais qui ont tout de même énormément de points communs, explique l’auteur. J’ai voulu montrer leur rapport au don de soi, à la réflexion sur le mal, comment penser le mal”. Olivier Risser estime que “par nos temps troubles et troublés, il est bon de rappeler certaines réalités historiques et de mettre en avant des exemples positifs”.

Etty Hillesum, un chant de vie par-delà les barbelés
Olivier Risser 

257 pages – 17 euros 
Édition L’Enfance des Arbres
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