Accueil > Culture > Concert > Broken Back : un succès made in France qui pose ses valises à la Souris Verte d’Épinal

Broken Back : un succès made in France qui pose ses valises à la Souris Verte d’Épinal

Le 18 janvier 2018 par Bruno Veillon
Broken Back à la Souris Verte, ce jeudi 18 janvier.
© Jonathan Bertin

Qui se cache derrière le phénomène Broken Back ? Alors que ses chansons cartonnent sur internet, le public imagine un groupe anglo-saxon. Pas du tout ! L’artiste est un jeune diplômé d’école de commerce formé au tuba, à Saint-Malo. Révélation musicale 2016, on lui promet un brillant avenir en 2018 !

Broken Back sur scène alias Jérôme Fagnet à la ville est avant tout un mélodiste dont les morceaux restent gravés dans la mémoire. Sa marque de fabrique, ce sont des mélodies mélancoliques sur des rythmes dansants : « j’aime juxtaposer des émotions assez tristes avec des sons plus légers, des ambiances lumineuses. » Le jeune homme écrit ses textes depuis sa chambre d’étudiant, bricole à la main ses chansons, compose, enregistre lui-même, maquette ses démos et se fait repérer par des blogs et DJ influents, prouvant qu’on peut réussir à percer sans contrat avec une grosse maison de disques.

« C’est un choix. J’aime chaque étape, de l’écriture au mixage en passant par la conception de la pochette. C’est aussi une liberté de s’autoproduire. » Il a composé trois albums : Broken Back, Dear Misfortune, Mother of Joy et se définit comme électro-folk-deep. Folk de par ses influences au niveau de la voix et de l’interprétation mais aussi dans la structure de ses chansons, de la composition et de l’écriture. Electro dans tout ce qui est production, percussions, choix des textures au moment de l’enregistrement.

Comme beaucoup de chanteurs de sa génération, il écrit en anglais pour « partager ses histoires au-delà de nos frontières ». Et il a raison puisque son premier EP s’est mieux vendu en Amérique qu’en France !

Influencé par Buena Vista Social Club, Mumford and Sons, Of Monsters and Men, Ben Howard ou encore Gramatik, sa prime jeunesse a été baignée par Supertramp et la voix de Cat Stevens. Enfant du Web, il a commencé par hasard en postant sur internet une reprise de « Skinny love » de Bon Iver.

Les premières chansons disponibles en ligne ne donnent pas grand-chose. Puis sur un site musical Soundcloud, elles commencent à être partagées depuis les Etats-Unis. Et tout s’accélère explique celui qui dans la vie avait bien besoin d’un coup de pouce au moment où il a débuté.

Tout allait de travers en 2012 dans la vie de Jérôme Fagnet alors étudiant en école de commerce. Surmené par ses études et par le développement d’une start-up de création de sites Internet dans laquelle il s’était lancé, son corps craque. Il se déplace le bassin et deux vertèbres. Condamné à une convalescence forcée, il en profite pour se remettre à la musique et pour apprendre la guitare, seul remède pour lutter contre la douleur qui le terrasse.

Pas totalement autodidacte, il avait étudié la musique classique et le jazz au collège en classe musicale ainsi qu’au conservatoire de Saint-Malo pendant treize ans. « Le malheur est le père du bonheur de demain » ; cette citation d’Albert Cohen parle au chanteur car de cette situation difficile physiquement et psychologiquement est née sa formidable aventure. L’idée est que dans toute expérience malheureuse, il existe une part de bonheur collatéral. Son « Broken Back » (traduisez par Dos cassé) l’a propulsé aux sommets.  

Aujourd’hui, accompagné par un percussionniste professionnel,  il s’est forgé une réputation de bête de scène qui lui a valu une nomination aux Victoires de la Musique 2017 dans la catégorie « Révélation scène ». Après une année très dense, des dates à l’Olympia et à l’Elysée Montmartre, on l’attend de pied ferme à la Souris Verte à Epinal !

Muriele Charlet-Dreyfus

Broken Back

Jeudi 18 janvier, 20 h 30

La Souris verte, Épinal

Tèl. 03 29 65 98 58

Tarif : 22 €

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin