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Carton plein pour la construction monumentale d’Olivier Grossetête à Saint-Dié ! Retour sur l’évènement avec Claude Kiener, vice-présidente déléguée à la Culture

Le 23 mai 2024 par Lilia Akani
Claude Kiener , Vice-Présidente déléguée à la Culture, à la Mémoire et aux Grands événements Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
© Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges

Du 13 mai au 20 mai 2024, se déroulait un évènement inédit “Les Constructions Monumentales d’Olivier Grossetête” à Saint-Dié-des-Vosges. Une œuvre éphémère représentant la façade de la cathédrale réalisée avec les habitants. Bien plus qu’une activité manuelle, on retient un projet collectif et participatif porteur de belles valeurs, comme nous l’explique Claude Kiener, vice-présidente déléguée à la Culture, aux Grands Événements et à la Mémoire.

Claude Kiener, on peut dire que c’est une opération réussie !

Effectivement, cette opération a très bien marché ! Nous avons eu beaucoup de monde lors des ateliers participatifs. Durant ces moments de préfabrication, différents publics sont venus apporter leur contribution que ce soient les classes du collège Vautrin-Lud ou du lycée Georges Beaumont, les deux centres sociaux de St-Roch et de l’Orme, l’hôpital du Jour, la Fédération Médico Sociale (FMS) ou encore des personnes migrantes installées à Saint-Dié qui suivent des cours de français. Nous avons même accueilli une classe de Raon-l’Étape. Je ne pourrais pas tous vous les citer. C’était vraiment très chouette de voir ce moment de partage entre toutes ces personnes !”

Comment organise-t-on un tel évènement, notamment avec un artiste comme Olivier Grossetête ?

“C’est une question de réseau avant tout et c’est grâce à Matthieu Pierrard, l’ancien directeur du pôle spectacle vivant de Saint-Dié qui le connaissait, que nous avons pu mettre en place un évènement d’une telle ampleur. Olivier Grossetête est un artiste qui fait des tournées mondiales qui est donc très demandé. Sa venue était une vraie chance. Il se rendra prochainement au Mexique puis en Hollande, autant dire que son emploi du temps est très chargé !”

Son concept va bien au-delà d’une activité manuelle, il y a aussi et surtout une dimension de partage et de collectif…

“Complètement ! J’ai été vraiment touchée de voir que des enfants, des adultes, des personnes âgées pouvaient travailler à la réalisation d’une œuvre en ayant la même approche. Chacun a pu apporter sa pierre à l’édifice. En parallèle, les personnes de la compagnie avec laquelle Olivier Grossetête travaille avaient la bonne manière d’expliquer les choses, car ce sont des professionnels de l’évènement. C’est un concept éphémère en trois temps (préfabrication, construction et déconstruction) qui ont chacun leur importance. La dernière étape est tout aussi importante que les deux autres. J’ai ressenti un moment très fort de partage. Le lien entre les gens, le collectif et une énergie incroyable, c’est ce que l’on retient finalement, une fois le projet terminé.”

Claude Kiener , vice-présidente déléguée à la Culture, à la Mémoire et aux Grands événements
Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges © Marie-Anne Bacquet

Un travail d’équipe indispensable pour déplacer tous ces cartons…

“J’ai été frappée par cette énergie collective, car il faut savoir que nous n’utilisons pas d’échafaudage ! Le but est de travailler uniquement avec du carton- un matériau que l’on peut tous s’approprier-et du scotch. Soit 1200 cartons (soit 2 tonnes) et 28 km de scotch. On commence par le haut de l’édifice puis on soulève et on glisse des piliers en dessous au fur et à mesure. Il faut donc pouvoir soulever les cartons déjà assemblés et tous ensemble, c’est possible !

Un beau message…

“Oui, pour la jeunesse et toutes les générations finalement. Ce n’est pas toujours évident de trouver des activités intergénérationnelles où l’on est tous sur le même pied d’égalité. D’ailleurs la déconstruction était très émouvante. Certains ont regretté que l’on détruise l’œuvre, mais cela fait partie du concept. On démolit, on piétine puis on ramène les cartons dans les bennes. Là encore, tout le monde a mis la main à la pâte pour faire place nette. “

D’où proviennent ces cartons et où vont-ils une fois l’œuvre démolie ?

“Nous sommes dans une approche respectueuse de la nature, Olivier Grossetête fait donc appel à des entreprises proches du lieu du projet afin de limiter les déplacements. Dans ce cas précis, les cartons venaient de Colmar et ils sont tous recyclés à la fin. C’est une économie circulaire qui fonctionne bien.”

Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.

D’autres grandes actions de ce type sont à venir ?

“Pour cette année, il s’agissait de la troisième et dernière grande opération dans le cadre de la politique de la ville sur les quartiers. L’ agglo tenait à mettre en place des actions de rue pour sensibiliser ces publics qui n’ont pas forcément accès à la culture. Nos actions aspirent à faire participer les habitants, à les impliquer. Et nous sommes également dans une période de transition puisque nous allons recruter prochainement notre futur directeur/ directrice du pôle spectacle vivant.”

crédit photo © Marie-Anne Bacquet

olivier-grossetete.com

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