À 20 ans, la Spinalienne Candice Pebay publie son premier recueil de poèmes

Avec Les nuits m’ont porté conseil, Candice Pebay, jeune auteure vosgienne transforme ses épreuves en force et veut offrir des mots à celles et ceux qui n’arrivent pas toujours à exprimer leurs blessures.
Originaire d’Épinal, Candice Pebay n’a que 20 ans et déjà une maturité impressionnante. Étudiante en carrière juridique dans un IUT près de Reims, elle vient de publier son premier livre, Les nuits m’ont porté conseil, un recueil de poèmes et de nouvelles qui résonne comme un cri du cœur et une main tendue vers sa génération. « À la base, écrire était un exutoire, explique-t-elle. Mais après, j’ai compris que ça pouvait être utile. J’ai alors fait les démarches pour écrire un livre et aider les autres. » Dès l’enfance, elle noircissait ses cahiers d’interrogations sur la vie, la mort, l’amour ou encore les blessures familiales. Plus tard, un passage en hôpital lui a ouvert les yeux : elle n’était pas seule à se poser ces questions. Alors, l’écriture est devenue une façon de partager et de tendre la main à ceux qui n’arrivent pas toujours à mettre des mots sur leurs maux.
Le choix du titre, en revanche, ne s’est pas imposé immédiatement. « J’ai écrit beaucoup la nuit et au final, ça m’a porté conseil. Alors je me suis dit : pourquoi pas choisir cette phrase que tout le monde connaît ? » sourit-elle. L’étudiante ne manque pas de remercier les personnes qui l’ont soutenue : sa mère, qui a corrigé les fautes, sa sœur, qui a réalisé la photo de couverture, sa grand-mère, pilier indéfectible, et la clinique de Vitry-le-François. « Ils m’ont sauvé, j’ai pu avoir mon bac grâce à eux, grâce à un super directeur et des supers soignants. »
Ses poèmes évoquent des thèmes lourds : problèmes familiaux, violences, addictions, solitude, suicide. Mais au-delà de la douleur, ce qui transparaît, c’est une volonté de transformer l’expérience en force. « Je veux que ce que j’ai vécu aide les gens. Mon livre parle de ce que j’ai traversé, mais aussi de ce que vivent d’autres jeunes. »
Aujourd’hui, elle concilie sa vie d’étudiante en droit avec son besoin d’écrire. « C’est vraiment une fulgurance. Je peux être dans le bus, en cours ou à la danse… Si je sens que j’ai quelque chose à écrire, je le note tout de suite. » Elle confie avoir redoublé sa première année, tant elle s’était investie dans la relecture et la correction de son manuscrit. « Mais je ne regrette rien. Même mes profs m’ont dit que c’était un beau projet, et c’est rare de sortir un livre à 20 ans. »
La Spinalienne voit déjà plus loin. « Clairement, ce n’est pas le dernier livre ! J’aimerais écrire sur des sujets plus heureux : la joie, la réussite, le vrai amour. Des choses que je ne connais pas encore, mais que j’espère. » Avec son authenticité et sa sincérité, Candice Pebay trace sa route, portée par une conviction simple et belle : mettre des mots sur les maux pour aider sa génération à avancer.
