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Santé des jeunes : Rencontre avec Ghislaine Jeandel-Jeanpierre, Vice-Présidente du conseil départemental des Vosges

Le 27 août 2024 par Francoise Fontanelle
Ghislaine JEANDEL-JEANPIERRE - 5ᵉ Vice-Présidente, déléguée à l’Enfance, la Famille et à l’Autonomie - Conseillère départementale - Canton de Épinal 1
© CD 88

Le Plan Jeunesse, mis en place par le Département et porté par Caroline Privat Mattioni, 1ʳᵉ Vice-Présidente, déléguée à la Jeunesse, à la Culture, aux Collèges et aux Sports, compte de nombreux dispositifs qui favorisent la formation et l’emploi des jeunes dans les Vosges. Mais savez-vous que la santé des plus petits, la santé sexuelle et le conseil conjugal et familial font également l’objet d’une attention toute particulière ? Ghislaine Jeandel-Jeanpierre, Vice-Présidente déléguée à l’Enfance, la Famille et à l’Autonomie au Conseil départemental des Vosges, vous présente ces précieux dispositifs.

Quel est l’engagement du Conseil départemental dans l’éducation et la prévention autour de la santé sexuelle des jeunes ?

La promotion de la santé sexuelle est une des missions de Protection Maternelle et Infantile confiée au Président du Conseil départemental. C’est un engagement fort du Département. L’objectif premier est de permettre à chaque jeune Vosgien, où qu’il réside, d’avoir accès gratuitement à des informations, des consultations, des conseils en santé sexuelle et affective. Dans les Vosges, les centres de santé sexuelle sont en gestion directe par le Département. Ses équipes de professionnels de PMI, sages-femmes, médecins et conseillères conjugales, en assurent le fonctionnement. Les 12 centres répartis sur tout le territoire sont dirigés par un médecin. Ces centres accueillent un public jeune en grande majorité d’âge inférieur à 25 ans.
Ils y trouvent toute information sur la vie relationnelle et amoureuse, une prescription de contraception, un diagnostic de grossesse, un dépistage d’IST, un accompagnement à l’IVG garantissant confidentialité et gratuité. Après une baisse de fréquentation due au Covid, le nombre de consultations est en constante augmentation. Il est devenu en 2023 supérieur à ce qu’il était en 2019…

Quels sont les bénéfices des usagers qui font appel au conseil conjugal et familial, service du Département ?

Le service de conseil conjugal et familial proposé aux personnes seules ou en couple leur permet de trouver des réponses aux difficultés qu’elles rencontrent dans leur vie relationnelle, affective et sexuelle. Ces entretiens peuvent également servir à gérer les situations de conflit au sein du couple ou de la famille, et ainsi éviter qu’elles ne dégénèrent en situations plus graves parfois irréversibles.
Le conseiller conjugal est là pour accompagner, aider à mettre des mots sur les maux, comprendre la situation vécue, renouer le dialogue et éclairer la prise de décisions.

Les entretiens sont aussi un appui pour les personnes victimes de violences conjugales et intra-familiales.

Parlez-nous du rôle des diagnostics santé, réalisés dans les écoles élémentaires auprès des enfants de 4 ans, par les infirmières de la Protection maternelle et Infantile…

Les diagnostics de santé en école maternelle ont pour objectif de prévenir tout problème de santé pouvant impacter péjorativement le bon développement de l’enfant. Ils permettent :
– de dépister les problèmes de santé ou de développement pouvant entraver la vie sociale ou les apprentissages de l’enfant.

– de proposer des prises en charge précoces en vue d’éviter l’aggravation des troubles et permettre une récupération la plus complète possible.

– d’alerter sur des signes pouvant potentiellement être annonciateurs de troubles futurs (troubles DYS en particulier), sans affoler les parents, tout en recommandant une vigilance si les troubles s’aggravent ou si les apprentissages ne se font pas.

En 2023, 3 052 enfants ont été rencontrés dans le cadre d’un dépistage sensoriel, de langage et psychomoteur par les infirmières puéricultrices de PMI, soit 90,17 % des enfants inscrits à l’école. Les troubles dépistés en école maternelle sont par ordre d’importance : le trouble visuel, le trouble du langage, le trouble de l’audition et le retard du développement psychomoteur.

Depuis 2022, en partenariat avec l’UTML*, des dépistages orthoptiques systématiques sont réalisés en petite section de maternelle afin de permettre la détection des troubles visuels chez les enfants de 3 ans. En 2023, ce dépistage a permis à 220 enfants d’être orientés vers un ophtalmologue.

Santé des jeunes enfants
Le Conseil départemental participe à l’évaluation de la santé des enfants en maternelle

Dépister les problèmes de santé qui peuvent impacter les apprentissages dès le plus jeune âge est l’objectif du Bilan de santé en école maternelle (BSEM). Réalisé auprès des enfants de moyenne section, depuis 1989, sur invitation et en présence des parents qui le souhaitent, ce bilan est réalisé en milieu scolaire par les infirmières puéricultrices de la PMI, salariées du Département.

Sont évalués : les troubles sensoriels (audition et vision), le langage, la socialisation, le développement psychomoteur, la vaccination, mais aussi l’alimentation, le sommeil de l’enfant. Au préalable, les parents sont invités à remplir un questionnaire de santé et à transmettre le carnet de santé de l’enfant. Si un trouble est observé, l’information est consignée dans le carnet de santé de l’enfant et les parents sont invités à consulter leur médecin traitant, leur pédiatre, le médecin de la PMI ou un spécialiste. Enfin, conformément à la loi, les dossiers des enfants sont transmis au service de santé scolaire.

En 2023, 3 052 enfants ont bénéficié de ce bilan gratuit (90,17 % des élèves scolarisés à ce niveau dans les Vosges). En 2022, ces mêmes enfants, alors en petite section de maternelle, avaient bénéficié d’un bilan orthoptique afin de dépister des troubles comme le strabisme et l’amblyopie. Un an après, le Bilan des
4 ans a permis de constater une baisse des troubles visuels, les enfants dépistés ayant été pris en charge.

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