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Covid-19 : Le port du masque rend l’apprentissage de la lecture difficile

Le 03 septembre 2021 par Jordane Rommevaux
Cette année encore les élèves en écoles élémentaires devront porter un masque.

Le masque porté par les enseignants en raison de la pandémie liée à la Covid-19 met certains élèves en difficulté lors de l’apprentissage de la lecture. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Lorraine, Inria et le CNRS confirme les craintes envisagées sur les élèves de 5 à 7 ans.

Alors que la pandémie bouleverse nos vies, le monde de l’enseignement n’a pas été épargné. Obligatoire pour les élèves et leurs professeurs, la protection sur le visage est devenue une fourniture scolaire comme les autres. Si la situation sanitaire pour la rentrée de septembre 2021 devait permettre aux élèves des écoles élémentaires (CP à CM2) de ne pas le porter, ils devraient, finalement, être obligés de le garder en classe et dans la cour, comme les collégiens, lycéens et tous les enseignants, de la maternelle au lycée auront l’obligation d’en porter un.

Pascaline*, enseignante en classe de CM2 dans une école élémentaire spinalienne, confirme que son travail est devenu « beaucoup plus fatigant depuis l’instauration du port du masque. Que ce soit pour nous, enseignants, qui avons ce besoin de parler plus fort pour nous faire entendre correctement et de façon audible par tous dans la classe, ou pour les enfants qui supportent de plus en plus difficilement cet accessoire plusieurs heures sur la bouche et le nez ».

Une barrière pour l’appréhension

Une façon de travailler qui a forcément nécessité une adaptation puisque lors de l’apprentissage à la lecture et à l’écriture, la prononciation est indispensable. L’étude précise que : « les élèves qui peinent à discriminer les sons du langage sont, en effet, très impactés, contrairement aux autres élèves ». L’institutrice ajoute que « la façon de placer sa bouche et sa langue est parfois indispensable pour certains élèves. On le voit surtout lors de la découverte des langues étrangères. C’est pareil pour les enfants qui arrivent en grande section de maternelle, en CP ou CE1 et qui perfectionnent la lecture ».

Des bavardages intempestifs

Autres désagréments pour l’enseignant, le fait de subir un assèchement de la bouche régulier et d’être obligé de répéter régulièrement les choses. « De plus, le bruit ambiant est beaucoup plus difficilement supportable. Le fait de porter le masque incite les enfants à plus facilement discuter et, pour nous enseignants, c’est plus compliqué de voir qui parle », soutient Pascaline, qui espère que l’obligation du port du masque sera rapidement levée pour les élèves, tout au long de la journée.

Pour supporter plus facilement le masque, la Société Française de Phoniatrie et Laryngologie invite à maintenir une bonne hygiène vocale (boire de l’eau plate, éviter de fumer…), se ménager (éviter de crier, de chuchoter ou de se racler la gorge), faire des pauses, être attentif à sa fatigue vocale (voix qui se détériore, maux de gorge…), porter un micro, adapter sa façon de parler (articuler, utiliser les gestes ou le regard…).

* Nom d’emprunt

Source : www.cnrs.fr

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