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Tour de France du courage : la revanche de Valou sur la vie !

Le 25 février 2022 par Jordane Rommevaux
Valentin Michel, alias Valou, va partir pour 8 mois à travers la France.
© Jordane Rommevaux

Sportif confirmé, personnage attachant et amoureux de la vie, Valentin Michel a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à l’âge de 26 ans. 4 ans plus tard, l’homme s’en est relevé de la meilleure des façons, grâce à beaucoup de courage et en se lançant un défi un peu fou : faire le tour de France à pied, en 8 mois. Un challenge qui lui permet de retrouver cette adrénaline nécessaire à sa vie, qu’il n’avait plus ressentie depuis ses années rugby, avant l’accident.

Valentin Michel, dit Valou, a subi un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) à l’âge de 26 ans, « j’étais sur mon ordinateur, je travaillais et j’ai senti une grosse fatigue arriver. C’était tellement soudain que je n’ai pas eu la force d’aller sur mon lit. Je me suis écroulé sur le sol. Après plusieurs « réveils », j’ai trouvé la force d’aller jusqu’à mon lit. C’est là que ma maman m’a retrouvé 18 h plus tard. Elle a immédiatement appelé les secours et j’ai été pris en charge. Sans elle, les conséquences auraient été encore plus dramatiques », assure ce grand gaillard de plus d’un mètre quatre-vingts, avec son œil brillant.

Pourtant très sportif, maître-nageur à la piscine de Vagney et licencié depuis l’âge de 11 ans au club de rugby d’Épinal-Golbey (RAEG), le verdict allait rapidement confirmer qu’il avait eu un AVC, qui allait lui paralyser le côté droit et l’handicaper dans sa diction. « Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, j’ai été très bien pris en charge par le corps médical et j’ai été énormément soutenu par mes parents, ma sœur et tous les potes du club de rugby, qui ne m’ont jamais lâché. On dit que le rugby est une vraie famille, j’ai pu m’en rendre compte. Ça fait du bien quand des coups comme ça t’arrivent dans la vie », ajoute Valou avec beaucoup de reconnaissance dans la voix.

Suivront deux semaines d’hôpital et trois mois de convalescence à Nancy, avec des journées chargées. « Chaque jour, j’avais une heure de kinésithérapie, une heure d’orthophonie et une heure d’ergonomie. Je ne marchais plus, je ne parlais plus et mon côté droit ne répondait plus. Après un mois, j’arrivais à marcher avec une canne. Après deux mois, je pouvais marcher en autonomie, sans canne, mais sur de très courtes distances. Après trois mois, j’ai réappris à conduire. J’ai pu sortir du centre de convalescence et revenir chez mes parents à Uxegney. Là-bas, j’ai poursuivi ma rééducation, en continuant à beaucoup parler avec eux et physiquement en utilisant les escaliers qui mènent à ma chambre », témoigne-t-il.

8 mois d’efforts à la rencontre des gens

Depuis juillet 2020, le jeune homme a besoin d’un nouveau défi. S’il a bien essayé de reprendre le rugby de façon aménagée, ça ne procure pas les mêmes sensations. « Les médecins m’ont interdit tous les sports de contacts, donc je n’ai pas pu reprendre le rugby, comme je le faisais avant. Avec le club, nous avons cherché une alternative de rugby à 5, sans contact, mais ça ne me procure pas les mêmes sensations », confie-t-il.

Après avoir découvert la marche avec sa sœur, le jeune homme a eu l’idée, avec ses proches, de faire un tour de France à pied. « J’avais un besoin de challenge et cette idée remplit parfaitement mon désir. J’ai l’habitude de faire des sorties d’entraînement de 10 km, donc je commence à avoir le rythme », soutient Valentin, qui partira le 10 avril prochain pour une marche de 8 mois.

« Je pars en autonomie, avec des étapes de 10 à 26 km. Je marcherai 3 jours et me reposerai 1 journée. Depuis quelques mois, mes proches et moi avons établi un programme avec un parcours à suivre qui me guidera à Vesoul (16 avril), Chalon-sur-Saône (1er mai), Lyon (13 mai), Avignon (1er juin), Montpellier (8 juin), Castres (29 juin), Bordeaux (31 juillet), La Rochelle (25 août), Nantes (7 septembre) ou encore Caen (12 octobre) date de mon anniversaire. Je serai de retour à Uxegney, chez moi, le 4 décembre prochain. Outre l’aspect physique, c’est aussi l’aspect humain que je veux trouver dans mon périple. Je veux faire des rencontres et c’est pour cela que je recherche l’hospitalité partout où j’irai. Ça n’aurait pas le même sens si j’allais à l’hôtel », explique Valou, en confiant qu’il y avait déjà beaucoup de volontaires qui s’étaient proposés à l’accueillir.

Valentin est encore à la recherche d’hébergements et il compte sur le réseau de la grande famille du rugby pour trouver des volontaires. Pour le soutenir dans son tour de France, Décathlon Épinal s’engage à lui fournir et à renouveler son équipement : sacs, chaussures, vestes et pantalons. Autre champion qui n’est pas avare de défis sportifs, le Vosgien Stéphane Brogniart soutient également Valou et lui apporte tous les conseils importants avant son départ.

Une ambition sportive impressionnante pour celui qui était encore sur un lit d’hôpital, il y a 4 ans. Mais surtout, un vrai message d’espoir pour toutes les personnes qui sont touchées par un AVC. Valentin veut démontrer que l’on peut se relever d’un tel accident et surtout avoir des objectifs à relever.

 

Pour soutenir et suivre Valou pendant son tour de France : https://www.facebook.com/groups/Enavantvalou

 

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