National 2 : et un et deux et trois zéro, le SAS Épinal déroule contre Bobigny
Le 22 septembre 2018 par Clément Thiriau
Nouveau succès pour le SAS sur sa pelouse face à Bobigny
Le stade de la Colombière redeviendrait-il une forteresse imprenable ? En ce début de saison, dans le groupe D de National 2, la pelouse spinalienne s’avère inhospitalière pour les adversaires du SAS Épinal, toujours invaincu sur ses terres.
Après Saint-Maur et Haguenau, c’est le promu Bobigny qui a mordu la poussière ce samedi en Préfecture des Vosges. Seule la réserve de Reims est pour l’instant parvenue à mettre en échec la troupe de Xavier Collin sur son terrain (1-1).
Après trois nuls consécutifs, Épinal se devait de renouer avec le succès face à une équipe de deuxième partie de tableau. Au coup d’envoi, c’est le revenant Olivier Robin qui prenait place dans le but, en raison de la blessure de Jérôme Idir, et au poste de sentinelle du milieu de terrain, Abdou Niang suppléait l’habituel titulaire, Albert Makoubé.
La première mi-temps était largement à l’avantage des Boutons d’or qui ne convertissaient malgré tout qu’une seule occasion, par Billel Abdelkadous qui profitait d’une erreur adverse pour ouvrir la marque (8e, 1-0). L’ancien Amnévillois et ses compères de l’attaque spinalienne, Sackho et Krasso, se procurait d’autres occasions, mais sans réussite.
A la reprise, les locaux repartaient à l’attaque et faisaient rapidement le break grâce à l’inévitable Gaoussou Sackho sur un centre de Rafael Mazzei (48e, 2-0). Toujours pas rassasiés, les Spinaliens finiront par marquer un 3e but sur penalty signé Sackho, auteur de ses 5e et 6e buts de la saison (85e, 3-0). Net et sans bavure !
Au classement, grâce à ce 3e succès ô combien mérité, Épinal consolide sa position dans la première partie de tableau. Prochain match le week-end prochain à Mirecourt dans le cadre du 4e tour de la Coupe de France. Ensuite il faudra aller chez le leader Créteil (06/10).
L’équipe du SAS : Robin – Mazzei, Tango, Gace (c), Colin – El Rhayti, Niang, Labhiri – Abdelkadous, Krasso, Sackho. Entrés en jeu : Makoubé, Kubota, Bofunda.
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LE JEU ET LES JOUEURS (avec Le Foot Vosgien)
Les notes : ROBIN (6) MAZZEI (7) TANGO (6) GACÉ (6) COLIN (6) EL RHAYTI (8) NIANG (6) puis MAKOUBÉ (-) LABHIRI (7) KRASSO (7) SACKHO (8) puis BOFUNDA (-) ABDELKADOUS (7) puis KUBOTA (-)
L’analyse des performances :
L’indisponibilité de Jérôme Idir a amené Olivier ROBIN (6) a écourté sa convalescence. Le gardien historique du SAS a bénéficié de circonstances idéales pour sa reprise. Les banderilles plantées ça et là par les attaquants parisiens n’ont jamais vraiment semé le trouble dans la défense spinalienne.
De la même façon qu’Olivier Robin, Ismaël GACÉ (6) et Jérémias TANGO (6) ont passé une soirée sereine, sous contrôle permanent. Ils se sont rendus la vie facile par des interventions propres et des relances sobres et sûres.
Bobigny a généralement tenté de déstabiliser le bloc d’Épinal en passant par les côtés. Rafaël MAZZEI (7) et Jérémy COLIN (6) ont fait face. Comme leur équipe était le plus souvent en possession du ballon, on aura plutôt remarqué leur appui à la construction du jeu, Jérémy par ses centres et Rafaël par ses courses. Le Brésilien a notamment gratifié le public d’une chevauché effrénée qui aurait pu faire mouche en deuxième mi-temps.
Titularisé à la place d’Albert MAKOUBÉ, Abdoulaye NIANG (6) n’a pas évolué exactement dans le même registre que lui. Il aura davantage été le stoppeur que le libéro du milieu de terrain. Répondant au défi physique de l’adversaire, il a laissé à Sofiane EL RHAYTI (8) le soin d’organiser le jeu.
L’ancien joueur de Montceau a endossé, durant tout le match, le rôle de métronome du milieu de terrain. Garant de l’ordre, il a comblé les espaces lorsqu’il le fallait, ou appelé les autres à le faire lorsqu’il ne le pouvait pas. Dans les phases offensives, il a su jouer simple et juste, distillant la bonne passe au bon moment. Il a pu s’appuyer, entre autres sur un Mohamed LABHIRI (7) particulièrement productif en première période.
Les courses de Mohamed ont sans cesse écartelé les lignes parisiennes, créant des décalages, ouvrant des espaces. De rafales en bourrasques, il a alimenté le tourbillon d’une attaque spinalienne très mobile, insaisissable par moments. KUBOTA (-) entré en cours de match viendra encore renforcer le phénomène par ses longs rushs.
Les permutations incessantes du trio Sackho-Krasso-Abdelkadous ont ainsi donné le tournis à la défense de Bobigny. Bien sûr, les lacunes déjà repérées lors des matchs précédents dans la finition n’ont pas totalement disparues, mais les mouvements collectifs sont de plus en plus fluides et chacun a eu à cœur d’épurer son jeu.
La prime de la spontanéité revient à Gaoussou SACKHO (8) dont les gestes tendent toujours vers plus d’audace et d’efficacité. La tendance est la même chez KRASSO (7) et ABDELKADOUS (7), altruistes comme jamais. Cette volonté de joindre l’utile à l’agréable a trouvé sa récompense hier soir puisque le SAS a marqué pour la première fois cette saison, trois buts au cours du même match.
